Expert : Les couches.

Le plan :

Introduction.

Les objectifs de ce tutoriel.

Généralités sur les couches.

Le panneau Couches.

Mode Couleurs RVB (RGB en anglais).

Mode Couleurs CMJN (CMYK en anglais).

Mode Couleurs Lab.

Mode Multicouche.

Les différents types de couche.

Les couches de composition.

La couche alpha ou couche de préparation.

La couche du mode masque ou couche temporaire de travail.

La couche du masque de fusion ou du masque filtrant.

La couche de ton direct ou couche de coloration.

La relation entre couche et sélection.

La relation entre couche et masque de fusion.

Le travail sur les couches.

Comme outil de sélection.

Création de la sélection de base.

La commande du menu Image>Opérations……

Addition, soustraction, intersection.

Affinage de la sélection.

Réglage des niveaux ou de la courbe.

Outil pinceau et ses modes de fusion.

Outils densité + et densité – (dodge & burn).

Les autres réglages et outils pouvant être utilisés sur les couches.

Application d’un filtre sur une couche.

Les options de fusion sur les couches.

Le calque de réglage Mélangeur de couches.

Quelques exemples pratiques.

La création des masques de luminosité.

Le détourage d’un sujet via les couches.

L’augmentation de la vibrance via le mélangeur de couches.

La réduction du bruit en mode Lab.

Conclusion.

Références

Introduction

Le présent tutoriel a été rédigé sur la base de Photoshop CC 2019, soit la version 20.0 du logiciel. Il n’est cependant pas indispensable de posséder la dernière version du logiciel, ni même un abonnement au Creative Cloud d’Adobe pour suivre le présent tutoriel,

Les captures d’écran ont été réalisées sur Mac OS 10.13.6 High Sierra.

Pour rappel, dans les raccourcis clavier, la touche CMD du Mac correspond à la touche CTRL du PC sous Windows, la touche OPTN (Option) du Mac correspond à la touche ALT du PC sous Windows, et la touche CTRL du Mac correspond au clic droit du PC sous Windows.

Les objectifs de ce tutoriel

On parle souvent des couches sans toujours comprendre de quoi il s’agit, ni quelle est leur utilité au juste. Nous allons aborder dans ce tutoriel l’essentiel de ce qu’il faut connaître sur les couches, comment les manipuler et les traiter, tout en se cantonnant à l’usage que peut en faire un photographe dans sa pratique de Photoshop de tous les jours.

Ce tutoriel est d’un niveau relativement avancé, même s’il est conçu de façon à pouvoir être suivi par tout le monde. Il est tout de même nécessaire de connaître, et si possible de maîtriser, les bases de Photoshop.

Généralités sur les couches

Les couches sont des images en 256 niveaux de gris qui renferment soit des informations de couleurs, soit des sélections suivant le type de couche dont il s’agit.

01 Panneau couche petites vignettes.png

Avant d’entrer dans le vif du sujet et de décrire ce qu’est une couche, il est nécessaire d’afficher le panneau Couches s’il n’est pas visible dans votre interface. Pour ce faire, il faut aller dans le menu Fenêtre>Couches. On le trouve en général sous forme d’onglet à côté du panneau Calques.

Remarque : suivant la configuration de votre interface (menu Photoshop>Préférences>Interface sur Mac ou Edition>Préférences>Interface sur PC) il est possible de faire apparaître les couches en couleur à la place du niveau de gris. J’ai cette option activée sur mon interface, raison pour laquelle mes captures d’écran montrent des images colorées pour les couches. Ces couleurs n’ont absolument aucune incidence sur le résultat et ne sont là que comme rappel visuelle de l’information codée dans la couche.

08 Preferences Interface.png

Une image peut contenir jusqu’à 56 couches. Chaque couche a les mêmes dimensions et le même nombre de pixels que l’image d’origine, et contribue ainsi au poids final du document.

Le format d’enregistrement du fichier a une influence directe sur les couches. En général, les couches d’informations chromatiques sont conservées tant que le format d’enregistrement est compatible avec le mode de couleur du fichier. Par contre, les couches alpha ne sont enregistrées que dans certains formats d’enregistrement : PSD, Tiff, PSB ou Brut. Le format DCS 2.0, parfois utilisé dans l’impression offset, permet d’enregistrer les couches de tons directs, un type particulier de couche.

Les couches fonctionnent exactement comme les masques de fusion. Ce qui est noir bloque l’information et ce qui est blanc la laisse passer. Les niveaux de gris agissent à la manière de l’opacité en fonction de la luminance du gris. C’est une notion assez difficile à appréhender de manière globale. Précisons donc la notion en fonction du type de couche :

  • Pour une couche couleur : du noir au blanc sur la couche, nous allons du transparent à la couleur pleine comme rendu.
  • Pour un masque de fusion : du noir au blanc sur le masque, nous allons d’invisible à visible pour le calque ou le filtre propriétaire du masque.
  • Pour une couche alpha, donc une sélection mémorisée, du noir au blanc sur la couche, nous allons de non sélectionné à sélectionné dans l’image.

Il ne faut pas confondre les calques et les couches. En simplifiant, on peut dire que les calques permettent de construire l’image, de la créer et de la modifier, tandis que les couches de couleurs s’occupent de l’affichage de l’image. Elles ont un comportement dynamique qui reflète directement le travail effectué sur les calques. C’est pour cette raison qu’il est déconseillé d’intervenir directement sur les couches chromatiques, même si Photoshop l’autorise.

Le panneau Couches

03 Panneau couches grandes vignettes.png

Comme tout panneau dans Photoshop, le panneau Couches possède son propre menu auquel on accède en cliquant sur le bouton en haut à droite du panneau. Nous verrons les différentes options du menu au fur et à mesure de notre étude des couches.

02 Menu du panneau couches.png

Il convient toutefois d’aborder de suite les options du panneau, qui permettent de définir la taille d’affichage des vignettes des couches dans le panneau Couches.

Pour travailler sur une couche, il faut qu’elle soit active. On peut également définir sa visibilité par un clic sur le petit œil à gauche du panneau Couches.

Quand une seule couche est visible, elle apparaît en niveaux de gris (sauf les couches d’informations chromatiques si l’option de les afficher en couleur est active dans les préférences de l’interface).

Quand une couche alpha est visible en même temps que la couche composite, ou que plusieurs couches alpha sont visibles en même temps, elles apparaissent en incrustation de couleur, par défaut rouge, avec une opacité de 50%.

Quand on double-clique sur une couche, ou que l’on choisit dans le menu du panneau « Options de couche… », on ouvre une boîte de dialogue qui nous permet de choisir la couleur de l’incrustation, son opacité, ainsi que si la couleur représente les zones masquées (par défaut) ou les zones sélectionnées (auquel cas on a alors inversion de la couche). A noter que les options de couche ne sont disponibles que pour les couches alpha.

18 Options de couche.png

En bas du panneau, nous trouvons un jeu de quatre boutons dont les fonctions sont les suivantes :

09 Boutons du panneau couches.png

  • Le premier bouton _03 Bouton recuperer selection.png sert à récupérer la couche sélectionnée comme sélection. Cela équivaut à un CMD + clic sur un Mac ou à un CTRL + clic sur un PC sur la couche désirée pour en faire une sélection.
  • Le deuxième bouton _04 Bouton memoriser selection.png sert à mémoriser la sélection sur une couche (alpha). Cela équivaut au menu Sélection>Mémoriser la sélection… Le clic sur le bouton mémorise la sélection en créant une nouvelle couche alpha nommée « Alpha n » où n est un numéro d’ordre commençant par 1. La mémorisation d’une sélection via le menu permet d’ouvrir une boîte de dialogue pour nommer directement la couche alpha ainsi créée. Enfin, si l’on clique sur le bouton en maintenant la touche OPTN (Mac) ou ALT (PC) enfoncée, cela ouvre une boîte de dialogue nous permettant de nommer la couche et de définir ses options.
  • Le troisième bouton _05 Bouton nouvelle couche.png sert à créer une nouvelle couche alpha nommée comme pour le bouton précédent « Alpha n ». Si on appuie sur la touche OPT (Mac ) ou ALT (PC) pendant que l’on clique sur ce bouton, cela ouvre la boîte de dialogue Nouvelle couche dans laquelle on peut la nommer et définir ses options. Par défaut, une nouvelle couche alpha est remplie de noir. A l’instar du panneau Calques, il est possible de dupliquer une couche, quelle qu’elle soit, par cliquer-glisser de la couche sur ce bouton. On obtient ainsi une nouvelle couche alpha nommée du nom de la couche originale suivie du mot « copie ».
  • Le dernier bouton _06 Bouton supprimer selection.png représente une poubelle et permet de supprimer la ou les couches sélectionnées, après confirmation. Attention, il est possible de supprimer une couche d’information chromatique, modifiant ainsi le rendu colorimétrique. Ce faisant, Photoshop passe automatiquement le document en mode Multicouche !

Par défaut, dans le panneau Couches, on voit un certain nombre de couches automatiquement créées, et qui dépendent du mode colorimétrique du document. Rappelons que le mode colorimétrique a une incidence sur le rendu des couleurs, ainsi que sur le poids du document. Nous ne ferons pas ici la distinction de la profondeur de bits des couleurs, qui n’aura aucune incidence sur les couches.

Mode Couleurs RVB (RGB en anglais)

Dans ce mode, les couleurs sont codées sur trois couches, le Rouge (R), le Vert (V) et le Bleu (B) (Red, Green, Blue en anglais, d’où le RGB).

03 Panneau couches grandes vignettes.png

Le panneau Couches présente par défaut quatre couches : la couche composite RVB (issue de la superposition des trois autres couches), et les couches rouge, vert et bleu.

Ce mode de couleur est dit de synthèse additive. L’absence de chacune des couleurs, c’est-à-dire quand les valeurs des trois couches sont à zéro, donne du noir. A l’inverse, quand les valeurs sont maximales pour chacune des couches, on obtient du blanc. C’est le mode de fonctionnement de nos moniteurs, d’où son importance dans la gestion des couleurs.

Les valeurs pour chacune des couches vont de 0 à 255 pour un codage sur 8 bits.

Mode Couleurs CMJN (CMYK en anglais)

Dans ce mode, les couleurs sont codées sur quatre couches, le Cyan (C), le Magenta (M), le Jaune (J) et le Noir (N) (Cyan, Magenta, Yellow, blacK, CMYK en anglais).

05 Panneau couches CMJN.png

Le panneau Couches présente par défaut cinq couches : la couche composite CMJN (issue de la superposition des quatre autres), et les couches cyan, magenta, jaune et noir.

Ce mode de couleur est dit de synthèse soustractive. C’est le mode de fonctionnement des imprimantes couleurs, en particulier les imprimantes offset en quadrichromie. Le noir est ajouté parce que le mélange des trois autres couleurs ne produit pas un noir pur.

Les valeurs pour chacune des couches sont exprimées en pourcentage du total de pigment nécessaire pour définir la couleur.

Mode Couleurs Lab

Le modèle de couleur CIE L*a*b, plus couramment nommé Lab, repose sur la perception des couleurs par l’œil humain. Il décompose la couleur en ses composantes de luminance (sur la couche L) et de chrominance sur la couche a pour l’axe vert magenta et la couche b pour l’axe bleu n jaune.

06 Panneau couches Lab.png

Le panneau Couches présente donc par défaut quatre couches : la couche composite Lab, la couche L de luminance, la couche a de l’axe vert n rouge et la couche b de l’axe bleu n jaune.

Les valeurs de la luminance vont de 0 à 100, tandis que les valeurs des couches a et b vont de -128 à +127.

Mode Multicouche

C’est un mode particulier où les couches de couleur originelles sont converties en couches de ton direct cyan, magenta, jaune et éventuellement noir.

07 Panneau couches Multicouche.png

Une image en mode Couleurs RVB ou en mode Couleurs Lab convertie en mode Multicouche produira une image avec les trois couches cyan, magenta et jaune.

Une image en mode Couleurs CMJN convertie en mode Multicouche produira une image avec les quatre couches cyan, magenta, jaune et noir.

A noter que si on supprime une couche de chrominance de l’un des autres modes de couleur, l’image sera automatiquement convertie au mode Multicouche. Dans ce mode, tous les calques sont aplatis !

Les différents types de couche

Maintenant que nous avons vu les différentes couches existantes par défaut, et qui dépendent du mode colorimétrique de l’image, il est temps d’aborder les différents types de couche que nous serons amenés à rencontrer.

On distingue trois grands types de couche dans Photoshop, les couches de chrominance, les couches alpha, et les couches de ton direct. Il est aussi possible de nuancer ces types en cinq catégories, ce qui à mon avis rend plus clair la compréhension de leur rôle.

Voyons ces différents types.

Les couches de composition

Il s’agit des couches d’informations chromatiques que nous avons vues au chapitre précédent.

On y trouve en général la couche composite, qui est la seule à toujours apparaître en couleur quel que soit le réglage des paramètres de l’interface, et les couches des différents canaux de couleur.

10 Type composite.png

Suivant les paramètres de l’interface, ces couches peuvent apparaître en niveau de gris ou en couleur, cette dernière dépendant de l’information codée.

11 Type chromatique.png

Si l’on n’affiche pas les couleurs dans les couches, il faut se rappeler que le noir bloque l’information et que le blanc la laisse passer. La couleur de la couche sera donc visible sur les parties blanches de la couche, les parties noirs n’auront pas du tout de couleur, et les gris laisseront passer plus ou moins de la couleur en fonction de leur niveau (luminance).

 

On travaille relativement rarement directement sur ce type de couche, à l’exception des couches du mode Lab, et encore, dans certaines circonstances ! On utilise par contre fréquemment ces couches pour isoler un élément de l’image (cf., le chapitre sur les sélections).

La couche alpha ou couche de préparation

D’un point de vue général, la couche alpha est une couche ajoutée à celles de composition. Sa définition englobe de fait les autres types de couche listés ci-après, bien que les couches de ton direct sont toujours classées à part.

13 Type alpha avec selection memorisee.png

Comme toute couche, affichée seule elle se présente en niveaux de gris. Si on l’affiche en même temps que d’autres couches, elle s’affiche colorée en rouge à 50% d’opacité, en incrustation, à l’instar du mode masque.

La seule fonction des couches alpha est de stocker ou de préparer des sélections.

Rappelons que le noir est opaque et le blanc transparent vis-à-vis de l’information désirée. Il s’ensuit que le blanc sera la zone sélectionnée, que le noir ne sera pas sélectionné, et que le gris définira la zone progressive de sélection.

Pa défaut, quand on crée une nouvelle couche alpha, elle est noir. Cela signifie qu’aucune sélection n’est stockée dans cette couche, ce qui est logique puisqu’elle est vierge.

12 Type alpha vierge.png

La couche du mode masque ou couche temporaire de travail

Il s’agit ici d’une forme particulière des couches alpha. En effet, quand on passe le document en mode masque dans le but de créer une sélection avec les outils de peinture plutôt que les outils de sélection, Photoshop crée une couche alpha provisoire, que l’on ne verra dans le panneau Couches que pendant que le mode masque est actif. Elle porte le nom « Masque ».

16 Type mode masque

Cette couche alpha provisoire est toujours affichée en  incrustation, de couleur rouge par défaut, ce qui signifie qu’elle est visible en même temps que la couche composite.

La couche du masque de fusion ou du masque filtrant

Ce type de couche est créé automatiquement quand on crée un masque de fusion sur un calque de pixel ou de réglage, ainsi que quand on applique un filtre dynamique.

14 Type masque fusion.png

Ici encore, il est utile de répéter que le noir bloque l’information et le blanc la laisse passer, le gris la filtrant à la manière de l’opacité.

Bien que ces couches soient créées automatiquement, il est parfaitement possible d’y travailler directement, afin d’affiner un masque de fusion par exemple.

Par défaut, ces couches sont actives mais non visibles. De plus, elles n’apparaissent dans le panneau Couches que quand la calque associé est sélectionné dans le panneau Calques.

15 Type masque filtrant.png

A la différence des couches alpha créées manuellement (dans le panneau Couches ou via le menu Sélection>Mémoriser la sélection…), ces couches ne sont pas accessibles dans le document par le panneau Couches quand le calque associé n’est pas sélectionné. Nous verrons cependant qu’elles restent accessibles dans les commandes utilisant les couches, telles que Appliquer une image… ou Opérations…

La couche de ton direct ou couche de coloration

Il s’agit toujours d’une couche alpha. Son rôle cependant est particulier et sert à définir une couleur particulière destinée à l’impression.

17 Type ton direct.png

Ce type de couche ne sera pas développé dans le présent tutoriel. Son usage est quasi réservé aux imprimeurs offset quand il s’agit d’imprimer une couleur impossible à obtenir en quadrichromie (je simplifie, mais c’est l’idée…).

La relation entre couche et sélection

Comme nous l’avons vu dans la définition des couches alpha, leur rôle est de mémoriser ou de préparer des sélections. Le lien entre couche et sélection est alors évident.

On en conclu qu’il est possible de créer des sélections de deux manières : avec les outils de sélection, directement sur l’image, ou avec les outils de peinture en passant par les couches.

Les outils de sélection sont des outils vectoriels, ce qui explique pourquoi il est possible de créer une sélection via les outils vectoriels (par exemple avec l’outil plume en créant un tracé qui sera converti en sélection). Ces outils sont particulièrement adaptés quand il s’agit de faire la sélection d’un objet aux contours nets, bien définis.

Il en va tout autrement quand les contours sont flous, moins définis. Dans ce cas, les outils de peinture présentent l’avantage de permettre une visualisation précise des bords flous de la sélection. On travaille alors en mode masque, ce qui crée automatiquement une couche alpha provisoire nommée Masque. Si on veut rendre cette couche permanente, il suffit de quitter le mode masque et de mémoriser la sélection dans une nouvelle couche alpha (soit via le menu Sélection>Mémoriser la sélection…, soit via le bouton ad ’hoc du panneau Couches).

Rappelons que, dans une couche alpha, ce qui est blanc sera sélectionné, ce qui est noir ne sera pas sélectionné, et les nuances de gris correspondent à la zone dégressive de sélection.

Pour sélectionner via une couche, il suffit de sélectionner la couche dans le panneau Couches, puis de cliquer sur le premier bouton _03 Bouton recuperer selection.png en bas du panneau. On peut aussi faire un CMD + clic sur la vignette de la couche désirée, ou encore appeler la sélection via le menu Sélection>Récupérer la sélection… et choisir dans la boîte de dialogue la couche alpha désirée.

La relation entre couche et masque de fusion

Nous l’avons déjà dit, les couches fonctionnent exactement comme les masques de fusion : ce qui est noir est masqué et ce qui est blanc est visible. Les nuances intermédiaires, de gris, sont partiellement visibles ou partiellement masquées, à la manière de l’opacité.

20 Calque reglage selectionne.png

Quand on crée un masque de fusion, on crée en réalité une couche alpha associée au calque. En d’autres termes, la vignette du masque de fusion dans le panneau Calques n’est rien d’autre que l’affichage de la couche alpha associée au calque. Il est possible de vérifier cette affirmation avec la commande opérations… que nous verrons plus loin.

21 Masque de fusion selectionne.png

La couche alpha correspondant à un masque de fusion porte le nom du calque associé suivi du mot « Masque ». Elle n’est visible dans le panneau Couches uniquement quand le calque associé est sélectionné dans le panneau Calques.

Pour rendre visible un masque de fusion, il suffit de faire un OPTN + clic (Mac) ou un ALT + clic (PC) sur le masque de fusion. Dans le panneau Couches, on constate alors que la couche alpha correspondante au masque de fusion est bien l’unique couche visible (c’est la seule à avoir l’œil de visibilité actif et à être sélectionnée pour pouvoir y travailler). Ceci confirme bien l’équivalence entre un masque de fusion et la couche alpha.

22 Masque de fusion visible.png

Le travail sur les couches

Par définition, une couche n’est rien d’autre qu’une image bitmap en niveaux de gris. Il est donc tout-à-fait possible de travailler dessus avec tous les outils de peinture, mais aussi avec les fonctions de réglages ou les filtres. Il n’est par contre pas possible de travailler avec des calques sur les couches. Le travail que l’on y fait est donc toujours destructeur, et seul l’historique nous permet de revenir en arrière si besoin.

On peut travailler directement sur tous les types de couches. Il convient cependant de rester prudent si l’on travaille sur les couches de composition qui contiennent les informations chromatiques de la couleur. Il est en effet préférable de jouer sur les informations chromatiques via les calques de réglage, non destructeurs et qui permettent en général d’obtenir le même effet, en particulier via le mélangeur de couches.

A ma connaissance, il existe une utilité à travailler directement sur une couche d’information chromatique. Il s’agit de la réduction du bruit sur une image codée en mode Lab, via les filtres de réduction du bruit. En effet, dans ce mode, nous séparons les informations de luminance (couche L) et de chrominance (couches a et b), ce qui permet de traiter les bruits de luminance et de chrominance de façon distincte. Ici encore, depuis la possibilité d’utiliser Adobe Camera Raw comme filtre – et mieux encore comme filtre dynamique – cette méthode n’a plus de raison d’être (le filtre Camera RAW est apparu avec la version CC en juin 2013).

Dans la pratique, on travaille essentiellement sur les couches alpha, ceci afin de préparer ou d’affiner une sélection et, en finalité, un masque de fusion. Nous allons nous y intéresser de plus près dans la section suivante.

Comme outil de sélection

Nous l’avons dit, les couches alpha permettent de préparer et de mémoriser des sélections. La couche est une image en niveaux de gris. Le blanc sélectionne, le noir pas, le gris partiellement.

Nous avons plusieurs possibilités de créer une nouvelle couche alpha :

  • Dans le panneau Couches via le bouton de création d’une nouvelle couche. Par OPTN + clic (Mac) ou ALT + clic (PC), tout comme via la commande du menu « Nouvelle couche… », on ouvre la boîte de dialogue de création d’une nouvelle couche ce qui permet de lui donner directement un nom et de définir ses options.

23 Nouvelle couche.png

  • En cliquant-glissant une couche existante sur le bouton de création de nouvelle couche, ou via le menu du panneau « Dupliquer la couche… », on peut dupliquer une couche (sauf la couche composite) pour en faire une couche alpha.
  • Avec une sélection active, via le menu Sélection>Mémoriser la sélection…, on crée une nouvelle couche alpha que l’on peut nommer directement. Suivant les options choisies, la sélection apparaît en blanc (par défaut) ou en noir (si l’option idoine est choisie) sur la couche.
  • Quand on crée un masque de fusion, on l’a déjà vu, cela crée automatiquement une couche alpha. Cette dernière n’est accessible que quand le calque associé est actif.
  • Enfin, il est possible de créer une nouvelle couche alpha par la commande du menu Image>Opérations… Nous aborderons plus avant cette technique dans une section qui lui est consacrée.

Par défaut, quand on crée une nouvelle couche alpha vierge, elle est noire (rien n’est sélectionné). Si on choisit l’option « Zones sélectionnées » dans les options de la couche, elle est blanche (rien n’est sélectionné, puisque dans ce cas, c’est le noir qui sélectionne).

Intéressons-nous aux options des couches, que l’on peut obtenir par double-clic sur la couche, ou via le menu du panneau « Options de couche… ». Dans ce dialogue on peut définir les options de couche :

18 Options de couche.png

La couleur et l’opacité de l’incrustation du mode masque. Par défaut, c’est une couleur rouge appliquée en incrustation à 50% d’opacité. Il peut être utile de changer la couleur d’incrustation dans certaines situation ou le rouge ne contraste pas avec le fond de l’image.

La zone « Utilisation des couleurs » permet de définir si l’incrustation concerne les zones masquées (valeur par défaut) ou les zones sélectionnées. On peut aussi définir la couleur des tons directs pour les couches de ce type.

25 Option zones masquees.png

Ces options ont une incidence directe sur le fonctionnement de la couche ! En effet, le comportement par défaut (zones masquées) signifie que la sélection fonctionne comme les masques de fusion : le noir ne sélectionne pas, le blanc sélectionne. Le comportement est inverse quand on choisit l’option zones sélectionnées : le noir sélectionne, le blanc pas. La couche est ainsi inversée.

Dans le panneau Couches, il n’est pas possible de repérer systématiquement du premier coup d’œil si la couche est en mode zones masquées ou sélectionnées. La seule solution est d’ouvrir les options de couche pour s’en assurer.

Quand on affiche une couche alpha en mode masque, c’est-à-dire que l’on affiche en même temps les couches composites et la couche alpha, on obtient la couleur d’incrustation visible sur l’image (par défaut le rouge).

27 Option zones selectionnees.png

Pour illustrer ce comportement, j’ai créé deux couches alpha, une en mode zones masquées (par défaut donc) nommée Alpha 1, l’autre en mode zones sélectionnées nommée Alpha 2. Sur les deux couches, j’ai sélectionné les yeux de la modèle : en blanc sur la couche Alpha 1 et en noir sur la couche Alpha 2.

28 Mode masque zones masquees.png

Par CMD + clic (Mac) ou CTRL + clic (PC) pour récupérer la sélection, j’obtiens exactement le même résultat avec l’une ou l’autre couche, ce qui est normal vu que c’est ce que j’ai choisi de faire.

Quand j’affiche chacune de ces couches en mode masque, on voit par contre une différence conséquente ! En effet, la couleur d’incrustation est définie pour afficher les zones masquées sur la couche Alpha 1 et les zones sélectionnées sur la couche Alpha 2. On remarque donc visuellement que le masque Alpha 1 présente toute l’image en rouge sauf les yeux, alors que le masque Alpha 2 ne présente que les yeux en rouge. Et pourtant, l’un comme l’autre donneront le même résultat en terme de sélection.

29 Mode masque zones selctionnees.png

Dans la suite de ce tutoriel, nous ne travaillerons que sur des couches en mode zones masquées, à savoir le comportement par défaut de Photoshop. Il est temps maintenant d’étudier plus avant la création de sélections complexes via les couches.

Création de la sélection de base

Il est rare de créer une sélection directement de zéro, du moins via les couches. Mieux vaut dans ce cas créer la sélection de base avec les outils – vectoriels – de sélection, puis affiner la sélection avec les techniques décrites dans les sections suivantes.

32 Couche RVB sans couleur.png

Quand on travaille avec les couches pour créer des sélections, on cherche en général un point de départ. En gardant à l’esprit que le blanc sélectionne et pas le noir, tout comme le fait qu’une couche alpha est une image en niveaux de gris, on en conclu que pour trouver une bonne base de sélection, il faut trouver la couche qui présente le meilleur contraste entre la zone à sélectionner et le reste de l’image.

33 Couches CMJN sans couleur.png

La première étape de la création d’une sélection complexe via les couches consiste donc à observer les différentes couches d’information chromatique afin de trouver la couche qui présente le meilleur contraste au niveau de la sélection désirée.

En général, nos images, du moins quand il s’agit de photos issues de nos appareils, utilisent le mode de Couleurs RVB. Nous avons donc directement accès, dans le panneau Couches, aux trois couches rouge, vert et bleu que nous allons passer en revue pour trouver celle présentant le meilleur contraste (au niveau de la sélection à réaliser, faut-il le rappeler).

34 Couches Lab sans couleurs.png

A ce titre, il peut être avantageux de configurer son interface pour ne pas afficher les couleurs dans les couches. A chacun de faire son choix. Veuillez vous reporter au chapitre Généralités sur les couches si vous désirez changer ce paramètre de l’interface.

Astuce : il est parfois intéressant de parcourir les couches dans d’autres modes colorimétriques. Pour ce faire, vous pouvez créer une copie de votre document que vous convertissez dans un autre mode colorimétrique par le menu Image>Mode>[choix du mode colorimétrique]. Les modes RVB, CMJN et Lab sont particulièrement intéressants à explorer.

Il est possible ensuite de dupliquer la couche ayant le meilleur contraste.

35 Dupliquer la couche.png

La commande du menu Image>Opérations…

Cette commande, que l’on appelle via le menu Image>Opérations…, nous permet de combiner deux couches via une opération mathématique.

30 Operations

Les couches peuvent provenir de différents fichiers, à la condition qu’ils soient ouverts et de mêmes dimensions en pixels. On ne peut accéder qu’aux couches chromatiques qui dépendent du mode colorimétrique du document, ainsi qu’à une couche grise qui représente la luminosité de l’image. On accède également aux éventuelles couches alpha déjà créées. Si on cible un calque possédant un masque de fusion (choix du calque dans la zone Calque du dialogue), on accède bien sûr à la couche alpha de son masque de fusion, comme aux couches chromatiques propres à ce calque précis.

Les opérations possibles entre les deux couches sélectionnées dans le dialogue sont les mêmes que les opérations proposées dans la commande du menu Image>Appliquer une image… que nous avons déjà détaillées dans le tutoriel consacré à cette commande. Nous n’allons donc pas y revenir ici.

31 Couche operations.png

Il y a deux principaux usages à cette commande :

Elle permet de créer une couche alpha présentant un très fort contraste pour la zone à sélectionner par combinaison de deux couches chromatiques insuffisamment contrastées.

Elle permet également de combiner deux couches alpha en une seule sélection via l’opération Addition. On peut ainsi scinder une sélection en diverses parties plus simples, que l’on combinera alors via cette commande. Il est bien sûr aussi possible de les combiner via les méthodes décrites dans la section suivante.

Signalons encore que l’on peut utiliser cette commande pour vérifier que deux couches sont parfaitement identiques ou pas. Il suffit de les sélectionner dans le dialogue, et de choisir l’opération Différence. Si le résultat et totalement noir, cela signifie que les deux couches sont identiques. Si du blanc apparaît, il existe des différences. Cela n’a pas vraiment d’application pratique, mais cela peut aider à comprendre certaines affirmation. Par exemple, si l’on cible le masque de fusion d’un calque et la couche alpha utilisée pour la création de ce masque, on peut constater la véracité que le masque et la couche sont identiques, ce qui prouve bien la relation entre les masques et les couches.

Addition, soustraction, intersection

Lorsque l’on a une sélection active et que l’on veut la mémoriser, si on décide de la mémoriser vers une couche alpha déjà existante, la zone de dialogue Résultat devient active. On peut dès lors choisir de remplacer l’ancienne sélection par la nouvelle, d’ajouter la sélection active à l’ancienne sélection mémorisée, de la soustraire de l’ancienne sélection, ou encore de ne conserver que l’intersection de ces deux sélections.

36 Memoriser la selection.png

A l’instar des outils de sélection qui proposent, dans leur barre d’options, des boutons pour définir le mode de sélection (nouvelle sélection _07 Bouton outil nouvelle selection.png, ajout _08 Bouton outil ajouter a la selection.png, soustraction _09 Bouton outil soustraire a la selection.png ou intersection _10 Bouton outil intersection avec la selection.png), nous pouvons procéder de la même façon avec les couches quand on récupère la sélection à partir de ces dernières. Les raccourcis claviers sont les mêmes que ceux des outils de sélection :

  • La touche MAJ permet d’ajouter la sélection à la sélection active.
  • La touche OPTN (Mac) ou ALT (PC) permet de soustraire la sélection à la sélection active.
  • La combinaison de ces deux touches, OPTN + MAJ (Mac) et ALT + MAJ (PC) permettent d’obtenir l’intersection des deux sélections.

Ne pas oublier que pour récupérer la sélection à partir d’une couche (ou d’un masque de fusion puisque c’est la même chose), il faut cliquer sur la vignette de la couche (ou du masque de fusion) tout en maintenant appuyée la touche CMD sur Mac ou CTRL sur PC.

Ces techniques seront utiles par exemple pour combiner plusieurs sélections « simples »en une sélection complexe, ainsi que pour la création des masques de luminosité.

Affinage de la sélection

Nous avons maintenant créé notre première ébauche de sélection via une couche alpha. Si l’on en reste là, à part quelques exceptions, la sélection ne sera pas très satisfaisante. En effet, nous avons bien précisé, dès le début, qui s’agissait d’une base de départ pour créer une sélection complexe.

Il reste maintenant à affiner notre sélection pour qu’elle corresponde exactement à nos besoins (ou du moins qu’elle s’en rapproche le plus…).

C’est dans ce domaine que le travail sur les couches présente tous ses avantages par rapport aux outils de sélection traditionnels. Nous pouvons en effet utiliser tous les outils de peinture de Photoshop, tous les réglages impactant la tonalité de l’image (ce qui impacte la  colorimétrie n’est pas disponible et n’a que peu d’intérêt, puis que la couche est une image en niveaux de gris), ainsi que les filtres Photoshop.

Rappelons que nous ne pouvons pas travailler avec des calques sur les couches, et donc que nous allons faire appel à des techniques destructives. Il est sage dès lors de toujours conserver une copie de la couche, copie que l’on pourra supprimer une fois le résultat désiré obtenu.

Il faut toujours garder à l’esprit que l’on travaille sur une image en niveaux de gris et que le blanc sélectionne et pas le noir. Il s’agit donc de travailler principalement le contraste de l’image, et tout particulièrement celui de la zone à sélectionner. Partant de ce constat, on retiendra essentiellement trois axes de travail pour affiner notre sélection.

Réglage des niveaux ou de la courbe

C’est en général la première commande que l’on fait pour affiner une sélection. La courbe et les niveaux permettant d’obtenir le même résultat ; Il est en général plus simple et plus intuitif de travailler avec les niveaux qu’avec la courbe, en grande partie parce que nous travaillons, faut-il le rappeler, sur une image en niveaux de gris.

37 Le reglage courbe.png

  • On appelle la courbe par le menu Image>Réglages>Courbe… ou par le raccourci clavier CMD+M sur Mac et CTRL + M sur PC.
  • On appelle les niveaux par le menu Image>Réglages>Niveaux… ou par le raccourci clavier CMD+L sur Mac et CTRL + L sur PC.

Comme nous désirons travailler le contraste de la couche, nous allons utiliser les curseurs du point noir (en rouge sur la capture d’écran), du point blanc (en bleu) et du gamma (en vert), à savoir le contraste des tons moyens.

38 Le reglage niveaux.png

A cette étape, il s’agit d’obtenir le meilleur compromis entre le contraste de la zone à sélectionner et la quantité de détails que l’on veut préserver (ou perdre).

Cette étape a une action globale sur toute la couche, raison pour laquelle nous la faisons en premier. Cela nous permet de gagner du temps.

Outil pinceau et ses modes de fusion

La deuxième technique d’affinage de la sélection consiste à utiliser le pinceau. On va peindre soit en blanc (pour sélectionner), soit en noir (pour ne pas sélectionner). On ne se préoccupe pas de peindre en valeurs de gris.

Dans un premier temps, on va peindre en noir toutes les zones qui ne doivent pas être sélectionnées (et dont on ne s’était pas inquiété outre mesure dans la sélection de la couche de départ). On reste bien évidemment à distance raisonnable de la frontière de la sélection.

39 Options du pinceau, mode normal.png

On peint ensuite en blanc à l’intérieur de tout ce qui doit être sélectionné, en veillant bien à rester suffisamment loin de la frontière de sélection pour ne pas impacter les nuances de gris qui traduiront le contour progressif de la sélection.

Pour ces deux premières passes, on travaille en général avec un flux et une opacité à 100%, et le pinceau est en mode de fusion Normal. Pour affiner encore plus notre sélection, nous allons travailler avec les modes de fusion du pinceau afin de modifier son comportement.

Rappelons-nous que nous voulons augmenter le contraste à la frontière de la sélection tout en conservant le maximum de détails. Il s’agit donc de « nettoyer » des zones « souillées ».

Par les modes de fusion du pinceau, nous pouvons moduler l’effet du pinceau. Le mode le plus intéressant sera le mode Incrustation. Il est particulièrement efficace pour blanchir des zones gris clair ou pour noircir des zones gris foncé, mais on atteint très vite ses limites.

Quand on atteint comme ça les limites d’un outil, il est temps de passer à l’outil suivant.

Outils densité + et densité – (dodge & burn)

Les outils densité + et densité – présentent un intérêt certain dans le traitement des couches. Ils permettent en effet, soit d’assombrir (densité +), soit d’éclaircir (densité -) les pixels sur lesquels on les passe. Mieux encore, puisque dans la barre d’option de ces outils, on peut doser leur effet via le curseur Exposition, et on peut définir sur quelle gamme de tons on désire agir.

40 Options des outils densite.png

Dans la pratique, on va travailler avec une exposition relativement faible, disons entre 1 et 15% suivant la zone à travailler. Ensuite, on utilise soit l’outil densité + en ciblant les tons foncés, soit l’outil densité – en ciblant les tons clairs.

Par cette technique, on arrive assez facilement, et assez rapidement, à nettoyer la couche pour que la sélection soit la plus propre possible. Il faudra parfois modifier la gamme cible de l’outil. A ce moment, il faut en général réduire le dosage de l’exposition et travailler plus subtilement, avec un bord doux pour la forme de l’outil.

Les autres réglages et outils pouvant être utilisés sur les couches

Rappelons que les outils permettent un action localisée sur la couche, alors que les réglages ont un impact global sur cette dernière.

Parmi les outils, nous pouvons encore citer les outils Pot de peinture et Dégradé. Ces deux outils permettent de remplir une sélection avec la couleur de premier-plan ou avec un dégradé entre les couleurs de premier et d’arrière-plan. Le dégradé permet alors de définir la progressivité de la sélection.

La plupart des réglages du menu Image>Réglages sont également utilisables sur les couches. Ceux qui ne peuvent être utilisés ne sont d’ailleurs pas actifs.

Négatif provoque l’inversion des couleurs. Le noir devient blanc et vice versa. On en conclu que cela permet donc d’inverser la sélection. On va l’utiliser chaque fois que l’on aura besoin d’inverser une sélection avant de l’appliquer comme masque.

Luminosité/Contraste, Niveaux et Courbe ont quasiment les mêmes fonctions, du moins quand on parle des couches. A mon avis, ce sont les niveaux les plus intéressants sur les courbes, et j’ai déjà détaillé leur fonctionnement.

L’Isohélie permet de réduire le nombre de niveaux de gris. A 255 niveaux, on ne voit aucun effet. En diminuant le nombre de niveaux, on postérise l’image, et à la valeur minimale de 2 niveaux, on obtient une image en noir et blanc. C’est pratique pour supprimer les nuances de gris, mais cela aura pour conséquence un durcissement de la sélection (ce sont les niveaux de gris qui font les contours progressifs d’une sélection).

41 Isohelie.png

Le Seuil aura le même effet que l’Isohélie à 2 niveaux, à la différence que nous pouvons modifier le seuil, et donc l’épaisseur du trait. Ici aussi, nous obtenons une sélection dure, nette, sans contour progressif. A noter que le Seuil à 128 donne strictement le même résultat que l’Isohélie à 2 niveaux.

42 Seuil.png

Application d’un filtre sur une couche

Il est également possible d’appliquer toute une série de filtre sur les couches. Pour la plupart, ce sera afin d’obtenir un effet artistique quelconque, et cela ne fait pas l’objet de ce tutoriel. Nous allons par contre développer quelque peu les filtres qui présentent un intérêt pour les sélections.

Le premier filtre sera bien évidemment le filtre de flou gaussien. On va l’utiliser chaque fois que l’on désire adoucir le contour d’une sélection. Prenons un exemple :

J’ai une photo d’un œil. Je souhaite faire une sélection de l’iris pour en modifier sa couleur. Avec l’outil ellipse de sélection, je trace une sélection autour de la pupille. Quand je suis satisfait, je mémorise cette sélection, ce qui la sauve dans une couche alpha que je nomme Iris.

43 Selection iris via ellipse.png

Si j’affiche ma couche alpha, je vois un cercle blanc sur fond noir. Mais ce cercle a un contour hyper net, tranchant, qui ne produira jamais un beau résultat si je veux l’utiliser comme sélection pour modifier la couleur le d’œil.

44 Mode masque net.png

La solution, dans cette situation, est d’appliquer un flou gaussien à la couche, ceci afin d’en adoucir les contours. Pour bien visualiser et doser le flou, il est recommandé de passer en mode masque. On le fait en cliquant dans le panneau Couches sur l’œil en face de la couche composite RVB. On peut ensuite appliquer le flou gaussien tout en observant le résultat sur le masque incrusté, ce qui nous permet de choisir le rayon adapté à notre image. Dans mon cas, un rayon de 4,5 px semble convenir.

45 Flou gaussien.png

Il ne me reste plus qu’à modifier la couleur de l’iris en appliquant cette couche comme masque. Par exemple avec un calque de couleur en mode de fusion couleur puis en jouant sur l’opacité du calque. Le résultat n’est certes pas parfait. Il aurait fallu soustraire le reflet spéculaire de la sélection, tout comme la pupille. Mais cela illustre bien l’intérêt que peut avoir le filtre de flou gaussien dans la sélection via les couches.

46 Iris modifie.png

Le filtre de réduction du bruit (menu Filtre>Bruit>Réduction du bruit…) sera intéressant à appliquer sur certaines couches, en particulier en mode de Couleurs Lab. On peut aussi imaginer un intérêt quand on constate, par exemple, que le bruit est situé essentiellement sur une couche chromatique.

On peut citer encore deux filtres de la catégorie Divers, les filtres Maximum et Minimum, qui permettent respectivement d’étendre ou de réduire les zones blanches d’une image. Je n’ai personnellement encore jamais trouvé d’application concrète à ces filtres, aussi je me contente de les citer sans les développer.

Les options de fusion sur les couches

Il est parfois intéressant de combiner plusieurs couches via les options de fusion. Un moyen par exemple d’augmenter le contraste globale d’une image, c’est de la dupliquer et de passer le calque du dessus en mode de fusion Produit.

Les couches ne pouvant être gérées avec des calques – nous l’avons déjà maintes fois répété – il s’agit de trouver une astuce pour parvenir au même résultat. Je connais deux techniques pour le faire :

La première consiste à utiliser la commande du menu Image>Opérations… que nous avons déjà vue. C’est actuellement la méthode la plus simple et la plus efficace pour combiner deux couches en y opérant un fusion définie par la choix de l’opération, le plus souvent Produit, mais tous les modes de contrastes feront l’affaire.

La seconde est un peu plus détournée. Il s’agit de mettre à profit la fonction Atténuer, que l’on trouve dans le menu Edition>Atténuer….

Il est ainsi possible d’atténuer l’action de collage d’une image sur une autre. Dans la pratique, on procède comme suit :

47 Attenuer.png

  • Sélection de la couche à dupliquer en mode produit. On sélectionne tout le contenu de cette couche par CMD + A (Mac) ou CTRL + A (PC), puis on copie ce contenu dans le presse-papier par CMD + C (Mac ) ou CTRL + C (PC), avant de le coller sur lui-même par CMD + V (Mac) ou CTRL + V (PC).
  • Tout de suite après avoir collé la sélection sur elle-même, et avant d’entreprendre quelque autre action que ce soit, on active le menu Edition>Atténuer … Dans le dialogue qui s’affiche, on peut moduler l’effet en lui octroyant une opacité, mais surtout on peut imposer un mode de fusion à l’action précédente. En l’occurrence, on peut choisir le mode de fusion Produit, par exemple, ce qui aura pour effet d’augmenter le contraste de la couche en question.

Il y a deux différences majeures entre les méthodes ci-dessus :

  • La fusion des couches par opération propose l’addition des sélection, ce qui n’est pas le cas des modes de fusion par la méthode atténuer.
  • Enfin, depuis la version 20.0 de Photoshop CC 2019, quand on survole un mode de fusion, on voit en direct un aperçu du résultat sur l’image. Ce comportement fonctionne dans la commande Opérations, mais pas dans la commande Atténuer.

Le calque de réglage Mélangeur de couches

Il s’agit ici, à ma connaissance, de la seule fonction de gestion de la colorimétrie d’une image qui soit non destructrice tout en agissant directement sur les couches chromatiques.

Le mélangeur de couches est disponible dans les modes Couleurs RVB et Couleurs CMJN, mais pas dans le mode Couleurs Lab.

Dans ses paramètres de réglage, on va pouvoir mélanger les différentes couches chromatiques (qui dépendent du mode colorimétrique du document) à volonté.

48 Melangeur de couches.png

Par défaut, une image RVB est composée comme suit : 100 % de la couche de la couleur concernée pour chacune des couches. Donc 100% de Rouge pour le rouge, 100% de Vert pour le vert et 100% de Bleu pour le bleu.

Mais il est possible de redéfinir à loisir la composition des différentes couches en les mélangeant entre elles. On recommande, pour chaque couche, de conserver un pourcentage total de sa composition le plus proche possible de 100%, sinon le rendu ne semblera pas naturel. C’est ce que permet ce calque de réglage.

Nous verrons dans les exemples un usage concret du mélangeur de couches pour booster la vibrance d’une image.

Quelques exemples pratiques

Nous avons fait un tour relativement complet sur les couches et leurs fonctions. Nous allons maintenant voir quelques exemples concrets de leur utilisation dans la pratique.

La création des masques de luminosité

Les masques de luminosité sont très utiles pour ne cibler qu’une gamme de tons dans les courbes de réglages. Plutôt que de les créer à la volée chaque fois qu’on en a besoin, il peut être intéressant de les préparer à l’avance et de les stocker dans des couches alpha.

Rappelons qu’un masque laisse passer l’information à travers ses zones blanches, la retient à travers le noir, et la filtre à la manière de l’opacité avec les nuances de gris.

Si maintenant nous étudions les informations que l’on trouve dans le panneau Couches, en particulier les couches chromatiques, et que l’on se rappelle qu’une couche n’est rien d’autre qu’une image bitmap en niveaux de gris, le blanc laissant passer la lumière de la couleur, le noir la bloquant, et les niveaux de gris la filtrant plus ou moins fortement. Il devient évident que les couches chromatiques sont des masques de luminosité : la rouge pour la lumière rouge, la verte pour la lumière verte et la bleue pour la lumière bleue.

Si l’on regarde la couche composite RVB, elle ne représente rien d’autre que la luminosité globale de notre image couleur. Plus précisément, la couche composite RVB permet de cibler les tons clairs, les hautes lumières. Nous avons donc trouvé notre premier masque de luminosité, celui des tons clairs.

Le problème, c’est que nous ne pouvons pas dupliquer la couche composite pour en faire une couche alpha. Il va nous falloir faire preuve d’un peu de réflexion pour y arriver, et ce que nous avons appris dans ce tutoriel va nous y aider. Rappelons-nous qu’une couche alpha est le moyen de stocker une sélection, et que nous pouvons récupérer une sélection à partir d’une couche. La solution est alors évidente : on récupère la sélection de la couche composite, et on la mémorise dans une nouvelle couche alpha.

53 Resultat masques luminosite.png

Pour récupérer la sélection de la couche composite, dans la panneau Couches, cliquez sur la couche composite pour la rendre active (cela sélectionne automatiquement la couche composite et les trois couches de couleur), puis cliquez sur le premier bouton en bas du panneau (celui qui représente un cercle en pointillé). On peut également utiliser les raccourcis clavier par CMD + clic (Mac) ou CTRL + clic (PC) sur la vignette de la couche composite.

Reste à mémoriser la sélection dans une nouvelle couche alpha. Il y a trois manières de le faire : un clic sur le deuxième bouton du panneau Couches (celui qui représente un carré blanc avec un cercle noir au milieu. Cela crée une nouvelle couche nommée Alpha 1 (si c’est la première couche créée). On peut faire un OPTN + clic (Mac) ou ALT + clic (PC) sur ce même bouton pour ouvrir un dialogue simplifié qui nous permet de nommer directement la couche, et si besoin de définir ses options (veillez à bien garder l’option par défaut, zones masquées). Enfin, une sélection étant active, on peut utiliser le menu Sélection>Mémoriser la sélection… qui affiche la boîte de dialogue que nous avons déjà vue.

Je recommande vivement de nommer les couches que vous créez afin de se souvenir de leur utilité. Pour ma part, dans cette situation, j’utilise le raccourci OPTN + clic pour mémoriser la sélection tout en donnant un nom parlant pour la couche alpha créée. Par exemple : Tons clairs. Si vous devez renommer une couche, il suffit de double-cliquer sur son nom pour pouvoir le faire.

Une fois que nous avons la couche des tons clairs, il nous reste au minimum à créer une couche pour les tons foncés et une autre pour les tons moyens. Ici encore, un peu de réflexion nous aidera à trouver la solution pour y arriver.

50 Dupliquer la couche.png

Astuce : Si on fait un clic droit sur la couche « Tons clairs » et que l’on choisit « Dupliquer la couche… », on ouvre le dialogue suivant dans lequel on peut directement nommer la couche dupliquée (ici Tons foncés) et cocher la case Inverser pour en faire une copie inverse. C’est la solution la plus rapide et la plus élégante.

Les tons foncés, c’est relativement facile ! Il suffit d’inverser la sélection des tons clairs et on obtient les tons foncés. Il faut commencer par dupliquer la couche « Tons clairs », puis l’inverser (menu Image>Réglage>Inverser ou le raccourci clavier CMD + I (Mac) ou CTRL + I (PC) pour ce faire), et enfin renommer la couche « Tons clairs copie » en « Tons foncés ».

Il nous reste à créer la couche des tons moyens. Par définition, ce sont les tons situés entre les tons clairs et les tons foncés. N’oublions pas que nous travaillons avec les couches, et qu’il nous faut donc réfléchir en terme de sélection, puisque la couche est le stockage d’une sélection. Nous devons donc retirer de la sélection de la totalité de l’image, la sélection des tons clairs, puis celle des tons foncés. Il nous restera ainsi la sélection des tons moyens.

Remarque : Photoshop affiche les sélections par des traitillés autour des zones sélectionnées. Cet affichage se fait à partir de 50% d’opacité des pixels sélectionnés. Or nous nous intéressons maintenant aux tons moyens, donc aux niveaux de gris intermédiaires de l’image en niveaux de gris. Il est donc normal d’avoir un avertissement de Photoshop que les pixels à moins de 50% ne seront pas affichés. Mais ils seront bien sélectionnés.

Pour sélectionner toute l’image, il suffit de cliquer sur la couche composite, puis de cliquer sur le raccourci clavier CMD + A (Mac) ou CTRL + A (PC). On peut aussi choisir le menu Sélection>Tout sélectionner.

Pour soustraire une sélection à une autre, il faut cliquer sur la couche stockant la sélection à soustraire, tout en maintenant les touches CMD et OPTN (Mac) ou CTRL et ALT (PC) enfoncée (CMD ou CTRL pour récupérer la sélection, et OPTN ou ALT pour la soustraire à la sélection active). Nous allons donc faire cette opération d’abord sur la couche des tons clairs, puis sur la touche des tons foncés. Lors de la deuxième opération, nous aurons le message d’avertissement que la sélection ne sera pas visible (mais bien présente, rassurez-vous).

51 Avertissement.png

Il nous reste à mémoriser cette sélection dans une nouvelle couche. Faites donc un OPTN + clic (Mac) ou un ALT + clic (PC) sur le bouton de mémorisation de la sélection et nommez cette couche « Tons moyens ».

Il est possible d’aller encore plus loin. Par exemple, si nous désirons cibler les tons encore plus clairs ou encore plus foncés, il suffit de sélectionner les tons et de leur retirer la sélection des tons moyens. Donc CMD + clic (Mac) ou CTRL + clic (PC) sur la couche « Tons clairs », puis CMD + OPTN + clic (Mac) ou CTRL + ALT + clic (PC) sur la couche « Tons moyens », puis OPTN + clic (Mac) ou ALT + clic (PC) sur le bouton de mémorisation de sélection et nommer cette nouvelle couche « Tons plus clairs ». Procédez de même pour les tons foncés. On obtient les couches suivantes.

52 Panneau couches.png

Pour utiliser ces couches comme masque de luminosité, il suffit de récupérer la sélection à partir de la couche désirée, puis, la sélection active, d’ajouter par exemple un calque de réglage. Le masque de fusion sera automatiquement créé à partir de la sélection. Ce sera une copie conforme de notre couche alpha, mais liée au calque de réglage.

Admettons que sur notre image, nous désirons éclaircir les tons foncés sans impacter ni les tons clairs, ni les tons moyens. Nous allons donc récupérer la sélection des tons plus foncés (menu Sélection>Récupérer la sélection… ou CMD + clic (Mac) ou CTRL + clic (PC) sur la vignette de la couche, ou clic sur le bouton de récupération de la sélection avec la couche sélectionnée, peu importe la méthode utilisée). Ensuite, nous créons un calque de réglage, par exemple une courbe, dont nous montons le milieu pour éclaircir.

Nous décidons ensuite d’augmenter le contraste des tons moyens. Cela permet en général d’améliorer la sensation de netteté d’une image, et surtout de redonner du peps à une image un peu fade. Nous allons récupérer la sélection de la couche « Tons moyens » et créer un calque de réglage courbe sur laquelle nous créons une magnifique courbe en S pour augmenter le contraste. Voici le résultat sur l’image d’illustration (qui était déjà excellente vu que provenant d’Adobe Stock).

53 Resultat masques luminosite.png

En conclusion sur les masques de luminosité, nous constatons qu’il s’agit d’une méthode de sélections complexes extrêmement fine, très douce, qui est absolument impossible à atteindre avec les méthodes de sélections traditionnelles, ni même à peindre entièrement manuellement. De plus, c’est une méthode universelle et dynamique, puisqu’elle s’adapte au contenu de l’image.

C’est donc une cible toute désignée pour en faire une action. Reportez-vous au tutoriel sur les actions et créez votre propre action pour automatiser la création des masques de luminosité via les couches. Je vous recommande également de créer une deuxième action pour supprimer les couches alpha créées par la première action.

Le détourage d’un sujet via les couches

Abordons maintenant le sujet du détourage. Détourer un objet ou une personne n’est rien d’autre que d’en faire la sélection. Pour un sujet aux bords parfaitement nets et pas trop fins, on se contentera des outils de sélection vectoriels, en particulier l’outil Plume. Il sera par contre quasi impossible de détourer des cheveux à la plume. Dans ce genre de situation, la sélection par les couches reste une des meilleures alternatives.

Nous allons travailler avec l’image (Adobe Stock) suivante. Afin de faciliter le début du travail, en particulier la sélection de la couche, j’ai désactivé l’affichage des couleurs dans les couches via le menu Préférences>Interface.

54 Image a detourer.png

Notre objectif est de détourer la personne et de la placer sur un fond neutre (ou tout autre fond que vous désirez). Pour ma part, j’ai choisi une couleur cyan-vert pâle. Après avoir sélectionné cette couleur, je crée un calque de Couleur unie que je passe sous le calque d’arrière-plan (il faut au préalable cliquer sur son cadenas pour pouvoir déverrouiller le calque).

Comme nous l’avons vue dans la théorie, il s’agit maintenant de comparer les différentes couches chromatiques, une après l’autre, pour trouver laquelle présente le meilleur contraste au niveau de notre sujet, et en particulier au niveau de ses cheveux, ce qui est en général la zone la plus délicate à détourer.

Afin de pouvoir contrôler également les couches CMJN et Lab, je commence par dupliquer deux fois le calque d’arrière-plan sur un nouveau document que je nomme pour des raisons de simplification Copie CMJN et Copie Lab. Je change le mode colorimétrique de chacune de ces copies pour correspondre au nom de la copie. Je procède ensuite par étapes.

Pour la copie CMJN, j’observe les différentes couches une à une pour trouver laquelle présente le meilleur contraste, en particulier pour les cheveux. Pour moi, il s’agit de la couche Magenta. Je la sélectionne, puis avec un clic droit sur la couche, je choisis Dupliquer la couche… Dans le dialogue, je précise de copier la couche dans le document d’origine, je la nomme « Magenta copie » et je valide par OK. Je peux maintenant fermer cette copie sans l’enregistrer, elle ne me sert plus à rien.

55 Dupliquer couche magenta.png

Je procède de même pour la Copie Lab. C’est en général la couche Luminosité qui présente le meilleur contraste. Je la duplique en la déplaçant sur le document d’origine, en veillant à bien la nommer « Luminosité copie ». Après avoir validé par OK, je peux fermer ce document sans l’enregistrer, n’en ayant plus besoin. J’ai maintenant, dans le document d’origine, le panneau Couches suivant.

56 Dupliquer couche Luminosite.png

Maintenant que j’ai rapatrié les couches présentant le meilleur contraste dans le document en mode Couleurs RVB, je peux observer les différentes couches chromatiques et identifier la couche qui présente le meilleur contraste. Il faut faire son choix là où la sélection finale présentera les détails les plus fins, dans notre cas les cheveux du sujet.

57 Panneau couches.png

Remarque :nous désirons détourer le sujet, en l’occurrence la personne, du fond. Nous avons dit que le blanc sélectionne et pas le noir. Or, dans notre couche Sujet, nous voyons que les cheveux sont noirs et le ciel autour est blanc. Nous travaillons donc à l’inverse de notre but final, ce qui est fréquent. Il faudra juste penser à inverser notre sélection avant de l’utiliser dans le document.

Des trois couches d’origine, c’est  mes yeux la verte qui présente le meilleur contraste au niveau des cheveux. Je la duplique et il ne me reste plus qu’à observer les trois couches alpha, copies des couches chromatiques les plus contrastées en fonction du mode colorimétrique de l’image. Dans le cas de mon image, il s’agit de la couche « Vert copie ». Je peux donc supprimer les deux autres couches alpha (Magenta copie et Luminosité copie) afin d’alléger le poids de mon fichier vu que je n’en aurai plus besoin. Nous allons donc travailler maintenant sur la couche « Vert copie », que nous pouvons renommer (double-clic sur son nom) en « Sujet » pour identifier le but final de cette couche, à savoir sélectionner le sujet.

La première étape pour affiner notre sélection consiste à appliquer le réglage niveaux pour augmenter le contraste de notre couche. On appelle le réglage Niveaux soit par le menu Image>Réglages>Niveaux…, soit par le raccourci clavier CMD+L sur Mac ou CTRL + L sur PC.

58 Niveaux pour contraster la couche.png

Notre objectif ici est d’augmenter le contraste, mais sans exagération. N’oublions pas que plus le contraste sera fort, plus la sélection sera dure, tranchante, nette. J’obtiens les réglages suivants qui me semblent un bon point de départ.

Une fois les niveaux validés, nous passons à la deuxième étape, qui consiste à peindre en noir ou en blanc directement sur la couche. Rappelons que le blanc sélectionne et le noir non. On constate de suite que nous travaillons « à l’envers », ce qui est logique et le plus pertinent à faire. Nous allons donc peindre en noir sur l’ensemble de notre sujet, en gardant une distance de sécurité avec la frontière de sélection actuelle, et nous ferons de même avec du blanc à l’extérieur du sujet. Je conseille ici de travailler avec un pinceau relativement dur (pour être précis et comme nous restons à distance de la frontière), avec un flux et une opacité à 100%. Vérifiez également que le mode de fusion du pinceau est bien sur Normal. Allons-y…

59 Couches partiellement peinte.png

A ce stade, on se rend compte que nous aurons quelques difficultés avec le bord du pull, dont la frontière n’est pas du tout contrastée. Par contre, les cheveux ne semblent pas devoir présenter de difficultés particulières. Occupons-nous de ces derniers avant de chercher une solution pour le bord du pull.

Nous allons maintenant travailler avec les outils densité + et densité -. Pour rappel, nous utilisons l’outil densité + pour amplifier les tons sombres tout en protégeant les tons clairs. De même, nous utilisons l’outil densité – pour éclaircir les tons clairs tout en protégeant les tons foncés. Dans notre cas, je vais travailler avec une exposition à 15%. Pour le moment, je me concentre sur la sélection des cheveux.

Commençons pas passer l’outil densité + sur la frontière des cheveux, en débutant là où nous avons arrêté de peindre en noir, et en allant jusqu’aux cheveux les plus fins autour de la tête. Comme nous avons un bon contraste entre les cheveux et l’arrière-plan, nous pouvons utiliser également l’outil densité + sur les tons moyens, en diminuant la force de l’outil, afin de donner un peu plus de contraste aux cheveux plus clairs en périphérie de la chevelure.

60 Apres outil densite plus.png

Nous continuons avec l’outil densité-, cette fois à l’extérieur de la frontière de sélection et jusqu’au début de la frontière. On peut aussi s’attaquer aux zones grise qui ne devront pas faire partie de la sélection, pour les éclaircir, mais il ne faut pas s’approcher du pull qui est très clair.

61 Apres outil densite moins.png

A ce stade, nous avons une excellente sélection des cheveux, mais le pull nous pose toujours des problèmes. Avant de chercher d’autres techniques de sélection, peut-être plus adaptées pour le pull, nous pouvons tenter d’aller plus loin avec les outils densité + et densité -, voir avec le pinceau en mode incrustation. Cependant, je vous conseille vivement de travailler sur une copie de cette couche, ceci afin de ne pas devoir recommencer à zéro si le résultat ne convient pas. Dupliquons donc la couche « Sujet » et travaillons plus avant sur le couche « Sujet copie ». Il est intéressant, à ce stade, d’activer le mode masque afin de bien voir ce que l’on fait. Cliquez sur l’œil à côté de la couche composite pour activer le mode masque.

En zoomant et en jouant sur les tonalités cibles des outils densité + et densité -, on arrive à un détourage tout-à-fait satisfaisant de notre sujet. Le but de cet exemple n’étant pas d’atteindre la perfection, mais d’illustrer des méthodes de sélection par les couches, je vais m’arrêter là. Explorons, sur le plan théorique, ce que nous aurions pu tenter afin d’avoir une bonne sélection du pull du sujet.

62 Selection finale.png

En premier lieu, nous aurions pu effectuer la même démarche que pour les cheveux, chercher la couche qui contraste le mieux le pull de son arrière-plan et procéder de la même manière pour en affiner la sélection. Il ne resterait plus qu’à combiner les deux sélections partielles pour obtenir la sélection du sujet complet.

Nous pouvons également chercher à sélectionner le pull avec les outils classiques de sélection, même si je doute qu’ils s’avèrent réellement efficace dans notre cas. Quand on observe notre image en général, on constate d’une part la présence d’un liseré blanc autour du pull (il est clair et a donc capté la lumière), d’autre part que l’épaule gauche du sujet est superposée au ciel et que nous avons quasiment du ton sur ton. Un détourage sera de toute façon extrêmement difficile dans ces conditions.

Enfin, et il ne faut pas négliger cette voie, nous aurions pu faire une copie du calque d’arrière-plan dans un nouveau fichier et lui faire subir divers traitement en vue d’augmenter le contraste entre le pull et son arrière-plan. Ce serait certainement la meilleure méthode à adopter si l’on devait obtenir une sélection absolument parfaite. Isoler ensuite la couche la mieux contrastée sur le pull et la dupliquer dans le document d’origine.

Revenons à notre fichier d’exemple, et commençons par désactiver le mode masque par un clic sur l’œil à côté de la couche composite. Nous pouvons supprimer la couche « Sujet » et renommer la couche « Sujet copie » en « Sujet ». Si la couche présente quelques nuances de gris foncé dans les bords du pull (à l’intérieur), nous pouvons appliquer un niveau pour redéfinir le point noir.

Ceci fait, nous avons donc notre couche « Sujet » pratiquement prête à être utilisée. En effet, en l’état, si nous récupérons la sélection de la couche, nous sélectionnons… l’arrière-plan ! C’est évident, puisque le blanc sélectionne et le noir non. Il nous faut donc inverser la couche pour que la sélection soit réellement le sujet. On le fait via le menu Image>Réglages>Inverser ou par un appui sur les touches CMD + I sur Mac ou CTRL + I sur PC. Notre sélection est maintenant prête à être utilisée.

Pour détourer notre sujet, il nous suffit d’appliquer la couche « Sujet » comme masque de fusion de notre calque d’arrière-plan (qui est devenu « Calque 0) quand nous avons cliqué sur son cadenas). Il faut d’abord récupérer la sélection à partir de la couche, soit via le menu Sélection>Récupérer la sélection… en choisissant la couche Sujet comme source de la sélection, soit en sélectionnant la couche dans le panneau Couches et en cliquant sur le bouton de récupération de la sélection (le premier, celui avec un cercle pointillé), soit par CMD + clic (Mac) ou CTRL + clic (PC) sur la vignette de la couche. Ne reste plus qu’à cliquer sur le bouton d’ajout de masque de fusion dans le panneau Calques, le calque « Calque 0 » étant bien entendu sélectionné.

63 Resultat detourage.png

Le résultat obtenu est plutôt bon, même au niveau du pull. Par contre, si l’on zoome dans les cheveux, on constate qu’il reste, encore et toujours, une frange plus ou moins visible. Cette frange n’est pas un défaut en soit du détourage, mais une contamination des couleurs due à la lumière.

64 Detail des cheveux.png

Pour supprimer cette frange, il existe plusieurs techniques. On peut ajouter un masque écrêté sur le calque du sujet et peindre sur la frontière de la sélection avec la couleur prélevée proche de la zone où l’on peint. Il est possible de passer ce calque en mode de fusion Couleur.

Dans certains cas, il suffit d’ajouter un effet de calque, ombre interne, au calque du sujet. Cette méthode étant bien plus rapide que de peindre tout le pourtour du sujet, je la teste en premier. Ici elle donne un résultat fort satisfaisant, y compris sur les bords du pull.

65 Effet ombre interne.png

Nous avons donc vu en détail comment procéder à un détourage via les couches du début à la fin. C’est une procédure relativement rapide pour arriver à des détourages même complexes. Pour cet exemple, je pense avoir consacré environ une quinzaine de minutes au détourage proprement parlé. Il y a bien sûr une multitude de méthodes pour arriver au même résultat, certaines peut-être encore plus rapide que celle utilisée dans ce tutoriel. Ne jamais oublier qu’il existe différentes méthodes, certaines plus adaptées à certains type de détourage, et qu’il est toujours possible de décomposer un détourage complexe en plusieurs détourages plus simples, puis à assembler la sélection finale.

L’augmentation de la vibrance via le mélangeur de couches

Nous allons aborder dans cet exemple un travail un peu différent qui implique les couches d’une autre manière. C’est une technique que j’ai découverte sur un tutoriel de la chaîne Denny’s tips. Je vous en rapporte ici la mise en œuvre, mais je ne saurais vous donner des explications complètes sur son fonctionnement.

Nous avons vu dans le chapitre sur le mélangeur de couches son fonctionnement théorique. Il nous permet de redéfinir une ou plusieurs des couches chromatiques qui composent notre image. Comme il s’agit d’un calque de réglage, son œuvre n’est pas destructrice.

L’avantage de travailler avec le mélangeur de couches plutôt qu’avec les curseurs de saturation ou de vibrance est que l’on va jouer sur toutes les couleurs de manière identique, sans considération de leur saturation ou de leur luminosité.

Pour augmenter l’impact des couleurs dans une image, il suffit de redéfinir chaque couche comme ayant le double des informations de sa couche initiale. Rappelons-nous que pour un rendu plus naturel, il faut conserver un pourcentage d’information le plus proche possible de 100% pour chaque couche. Ainsi, non seulement on double les informations de sa propre couche, mais on soustrait la moitié des informations des deux autres couches. On arrive ainsi à un  total de 100% d’informations.

Prenons une photo de paysage tirée d’Adobe Stock et ajoutons lui un calque de réglage mélangeur de couche.

66 Paysage vibrance.png

Nous allons maintenant régler les paramètres du mélangeur de couche. Pour chaque canal, successivement, on attribue la valeur de 200% à la couche correspondante à la couche de sortie, et de -50% (valeur négative !) aux deux autres couches. On obtient :

  • Couche de sortie Rouge : rouge 200%, vert -50%, bleu -50%
  • Couche de sortie Vert : rouge -50%, vert 200%, bleu -50%
  • Couche de sortie Bleu : rouge -50%, vert -50%, bleu 200%.
  • 67 Melangeur couches rouge.png
  • 68 Melangeur couches vert.png
  • 69 Melangeur couches bleu.png

Il est possible d’enregistrer ces réglages comme paramètre prédéfini pour le mélangeur de couche, ce qui permettra d’y revenir facilement. Pour ce faire, il faut choisir l’option correspondante dans le menu du panneau des propriétés du calque. Pour ma part, je l’ai appelé Vibrance.

Nous voyons le résultat de la photo qui apparaît bien plus vibrante. Comme nous sommes dans un tutoriel sur les couches et que nous avons démontré la relation directe qu’il y a entre les masques de fusion et les couches alpha, nous allons pousser plus loin cet exemple et créer un masque de fusion basé sur la vibrance.

70 Vibrance resultat.png

L’idée est de préserver les couleurs sur les tons neutres, qui apparaissent peu naturels quond on pousse leur saturation ou leur vibrance. Pour ce faire, on commence par passer le calque mélangeur de couche en mode de fusion Différence. Cela nous permet de mettre en évidence les différences de couleur entre avant et après l’application du calque mélangeur de couche. Ce qui est noir ou très sombre n’a été que peu impacté, alors que le blanc ou le clair met en évidence les zones fortement impactées.

71 Mode difference.png

Il nous reste à utiliser l’image actuelle comme masque de fusion. La méthode la plus simple pour y arriver est d’utiliser la commande du menu Image>Appliquer une image… Nous pouvons également le faire via la méthode des couches en prélevant la sélection de la couche composite et en l’appliquant sur le masque de fusion. C’est cependant plus compliqué que d’utiliser la méthode appliquer une image.

72 Appliquer une image.png

Après s’être assuré de bien avoir le masque de fusion actif (il est entouré d’un rectangle blanc), on appelle la commande par le menu Image>Appliquer une image… . Choisir Fusionné pour le calque, la couche composite RVB et l’opération Produit. La case Inversé ne doit pas être cochée. Valider par OK pour copier l’image directement sur le masque de fusion. Ne pas oublier de repasser le calque mélangeur de couche en mode de fusion Normal.

On constate de suite que le masque est tellement sombre qu’il annule quasiment l’effet de notre calque de réglage. Il nous faut donc retravailler ce masque de fusion. Pour afficher uniquement le masque de fusion, sans incrustation, il faut cliquer dessus en maintenant la touche OPTN (Mac) ou ALT (PC) enfoncée. On peut aussi sélectionner le masque dans le panneau Couches, cliquer sur son œil pour l’afficher, puis cliquer sur l’œil à côté de la couche composite pour sortir du mode masque.

Le meilleur moyen de moduler l’effet de ce masque est de lui appliquer un réglage niveaux. Dans la majeure partie des cas, on peut appliquer la tonalité automatique via la commande du même nom dans le menu Image. Le raccourci clavier pour la tonalité automatique est CMD + MAJ + L sur Mac ou CTRL + MAJ + L sur PC. Il sera toujours possible de moduler l’effet avec un niveau plus tard si besoin. Sortons ensuite de l’affichage masque, soit par OPTN + clic (Mac) ou ALT + clic (PC) sur la vignette du masque dans le panneau Calques, soit en sélectionnant la couche composite RVB dans le panneau Couches.

Pour visualiser l’effet du masque de vibrance, il suffit de cliquer sur la vignette du masque en maintenant la touche MAJ (Mac et PC) enfoncée. Cela active ou désactive le masque de fusion. Nous pouvons encore jouer sur l’opacité du calque pour obtenir le rendu qui nous plaît.

Nous avons vu par cet exemple une application concrète du calque de réglage mélangeur de couches. Pour le travail sur les couleurs, en particulier sur le plan créatif, il est sans limites et je vous recommande vivement de vous y intéresser et d’en explorer ses possibilités.

Enfin, et comme d’habitude, si vous aimez ce type de rendu, je vous suggère d’enregistrer une action pour mettre en place le calque de vibrance et son masque de fusion. C’est très simple à réaliser, surtout en suivant la méthodologie développée dans le tutoriel sur les actions.

La réduction du bruit en mode Lab

Comme dernier exemple dans ce tutoriel, je vous propose de voir une « ancienne » méthode pour diminuer le bruit numérique d’une photo.

Si l’on regarde la section netteté dans Camera Raw, on y trouve aussi les curseurs de réduction du bruit. Ces derniers sont séparés en deux catégories pour traiter différemment le bruit de luminance (qui se voit dans la lumière) et le bruit de chrominance (qui concerne la couleur). Avant que nous disposions de Camera Raw comme filtre dans Ps (soit jusqu’à la version CS6), nous devions procéder de la manière décrite dans cet exemple pour traiter uniquement le bruit de luminance dans Photoshop.

Je ne vais pas illustrer cet exemple par des images. Je n’ai pas trouvé d’image qui s’y prête et dont le résultat soit significativement visible à l’écran.

La méthode en elle-même est très simple. Après avoir converti le document en mode Couleurs Lab, on sélectionne dans le panneau Couches la couche de luminance, et on applique le filtre de réduction du bruit uniquement sur cette couche. Il reste ensuite à réactiver la couche composite, puis à repasser le document en mode Couleurs RVB.

Aujourd’hui, il est beaucoup plus puissant de passer par le filtre Camera Raw pour travailler à la réduction du bruit. Ce filtre séparant le traitement de luminance du traitement de chrominance, il n’est plus besoin de passer par le mode Lab et les couches.

Enfin, il convient de signaler que, concernant le traitement du bruit, certains plugins ou logiciels tiers seront bien meilleurs que Photoshop. Citons par exemple le plugin Dfine de la suite Nik, ou l’excellent DXO Photo Lab.

Conclusion

Nous arrivons à la fin de ce tutoriel. Nous avons vu à peu près tout ce qu’il y a à voir sur les couches, leur gestion, leur traitement, et surtout leur intérêt. Récapitulons les points les plus importants à retenir concernant les couches :

  • Une couche est une image bitmap en niveau de gris. Elle présente les mêmes dimensions que le document et est codée sur la même profondeur de bits que ce dernier.
  • Une couche chromatique code les informations de couleurs de l’image. Elle est créée automatiquement en fonction du mode colorimétrique du document. Dans les modes Couleurs RVB, Couleurs CMJN et Couleurs Lab, on trouve en plus une couche composite issue de la superposition des autres couches.
  • Une couche alpha sert à stocker ou à préparer une sélection, quelle que soit sa complexité.
  • Tous les outils de peinture, les réglages touchant à la luminosité, ainsi que les filtres Photoshop peuvent être appliqués directement sur les couches.
  • Sur une couche, par défaut, le blanc sélectionne, le noir pas, et le gris gère l’opacité de la sélection.
  • La création d’un masque de fusion ou d’un masque filtrant (pour les filtres dynamiques) crée automatiquement une couche alpha nommée du nom du calque auquel elle se rattache suivi du mot « Masque » pour les masque de fusion, ou précédé des mots « Masque filtrant » pour ces derniers. Supprimer ces couches revient à supprimer les masques.
  • Le mode masque crée une couche alpha temporaire, nommée « Masque», qui disparaît quand on sort du mode masque.

Comme nous venons de le voir, les couches alpha ne servent qu’à stocker des sélections. Une fois la sélection utilisée, un masque de fusion associé à un calque est créé. Notre couche est donc superflue et augmente le poids du document. Je vous recommande vivement de supprimer les couches alpha dont vous n’avez plus besoin, surtout si vous travaillez sur un document de grande taille et avec de nombreux calques de pixels. Les performances de Photoshop n’en seront que meilleures.

Références

Aide officielle des produits Adobe.

Photoshop CC pour PC et Mac, Pierre Labbe, Ed. Eyrolles, 2è édition.

Fait à Vevey le 25 octobre 2018

Jean-Pascal Schorro

 

 

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