Expert : Les Actions (anciens scripts)

Table des matières

Qu’est-ce qu’une Action dans Photoshop ? … 1
Le panneau Actions et son menu … 2
Ma première action... 3
Les contraintes à respecter lors de la création d’une action… 4

La navigation dans les divers calques créés dans l’action… 4.1
Le travail non destructif… 4.2
L’interaction avec l’utilisateur… 4.3
Pas de lignes de commande inutiles … 4.4
Une action dans l’action … 4.5

Création d’une action simple – l’ajout de grain. … 5
Le débogage d’une action… 6
L’édition d’une action enregistrée… 7
La création d’une action complexe, l’insertion d’une condition. 8

Un nouvel ensemble… 8.1
Les actions de redimensionnement… 8.2
L’action d’accentuation par filtre passe-haut… 8.3
L’action de préparation des calques à l’enregistrement jpeg…. 8.4
L’action complexe de redimensionnement… 8.5

L’automatisation d’une action, le redimensionnement pour FB. 9
La sauvegarde des actions… 10
Le chargement d’actions sauvées… 11
Conclusion… 12

Ce que nous pouvons faire avec les actions… 12.1
Ce que nous ne pouvons pas faire avec les actions… 12.2
Et les actions téléchargées sur Internet ?… 12.3

 

 

Dans ce tutoriel, nous allons étudier les actions dans Photoshop. A quoi servent-elles ? Comment les utiliser ? Comment les créer ? Comment les éditer ? En bref, nous allons aborder tous les sujets importants à connaître quand on parle actions dans Photoshop.

 

1- Qu’est-ce qu’une Action dans Photoshop ?

Anciennement appelé script, une action est littéralement l’enregistrement d’une ou plusieurs commandes dans Photoshop dans le but de pouvoir les utiliser par la suite d’un simple clic de souris, aussi souvent que nécessaire, avec toujours le même résultat.

Que ce soit pour simplement ajouter un calque de signature ou un calque de grain, ou que ce soit pour automatiser la création de différents calques pour un traitement d’une photo, la seule limite sera votre imagination. La création d’une action est relativement simple, mais elle nécessite également une certaine rigueur.

On trouve des tonnes d’actions Photoshop sur Internet, que l’on peut télécharger, gratuitement ou pas. C’est bien la preuve de leur utilité. Malheureusement, on se retrouve souvent confronté à des actions qui ne fonctionnent tout simplement pas, ou pire, qui ne donnent pas le résultat attendu. La raison en est simple : si une action ne fonctionne pas correctement, c’est qu’elle a été mal enregistrée et mal contrôlée. Nous verrons plus loin dans ce tutoriel quels sont les pièges à éviter et comment les contourner.

J’insiste encore sur le fait qu’une action n’est pas dépendant de la langue de Photoshop sur laquelle elle a été créée. En interne, les commandes sont toujours codées en langage natif. Le seul inconvénient d’une action créée dans une autre langue, ce sera les messages éventuellement affichés qui ne seront pas traduit, ainsi que les noms personnalisés des calques qui apparaîtront dans une autre langue.

2- Le panneau Actions et son menu.

Tout ce qui a trait aux actions dans Photoshop se passe dans le panneau Actions. Si celui-ci n’est pas visible, on le fera apparaître dans le menu « Fenêtre / Actions » ou en appuyant sur le raccourci clavier ALT + F9 sur PC ou OPTN + F9 sur Mac.

 

 

actionjp1.JPG

Détaillons les différentes icônes marquées en rouge :
1. Le bouton pour ouvrir le menu du panneau Actions
2. Le bouton Stop pour arrêter un enregistrement.
3. Le bouton d’enregistrement pour reprendre un enregistrement à l’emplacement du curseur dans le détail de l’action.
4. Le bouton pour lancer l’action sélectionnée.
5. Le bouton pour créer un nouvel ensemble d’action.
6. Le bouton pour créer une nouvelle action.
7. Le bouton pour supprimer une action ou une ligne dans une action enregistrée.

Dans la partie centrale du panneau, on voit la liste des ensembles d’actions chargés dans Photoshop au moment de la capture. A gauche de l’icône de l’ensemble, le symbole « > » signifie que l’ensemble est fermé. S’il est ouvert, déroulé, la flèche pointe vers le bas. A droite du symbole figure le nom de l’ensemble.

Juste à gauche du symbole, l’icône de menu signifie que de boîtes de dialogues s’ouvriront pendant le déroulement de l’action. Nous y reviendrons plus tard. Enfin, le « ✔ » signifie que l’ensemble est actif. Son absence montre un ensemble chargé, mais inactif et donc inaccessible.
Quand on clique sur l’icône de menu du panneau Actions (1) env6, on déroule le menu suivant :

actionjm2.JPG
Nous n’allons pas détailler toutes les options de ce menu, mais parcourir les plus intéressantes par section (les sections sont séparées entre elles par un trait de séparation).

Le mode bouton, quand il est actif, transforme la liste des actions en boutons sur lesquels il suffit de cliquer pour lancer l’action correspondante. Cela peut sembler pratique, mais la taille des boutons ne permet en général pas d’afficher le nom de l’action dans son entier, et c’est parfois difficile de s’y retrouver. De plus, tous les ensembles actifs sont développés et non séparés.

La section suivante correspond aux icônes 2 à 7 en bas du panneau. A noter que pour dupliquer une action, il suffit de cliquer-glisser une action sur l’icône de nouvelle action, à l’instar des icônes du panneau des calques.
La section suivante, qui est grisée, permet d’ajouter des options et différents contrôles au sein d’une action. Nous y reviendrons en temps opportun.

Dans la section suivante, nous pouvons définir différentes options de fonctionnement des actions. En particulier, les options d’exécutions permettent de lancer une action en mode pas à pas, ce qui peut aider à diagnostique une erreur de conception de l’action.

La section suivante, la cinquième, nous permet de réinitialiser le panneau d’action par défaut, de charger de nouveaux ensembles d’actions, de les remplacer ou de les sauver.
La section suivante contient différents ensembles d’actions fournis avec Photoshop, qui ne sont pas chargés par défaut, mais que l’on peut charger en tout temps. Certaines options ne sont pas fournies par Photoshop, mais ajoutées lors de l’installation de plugins comme « RA User Actions » dans la capture ci-dessus.

La section suivante liste les ensembles tiers d’actions qui ont été chargées une fois dans Photoshop et qui sont enregistrées dans le dossier des actions. C’est une sorte de raccourci pour les charger à nouveau.

Enfin, la dernière section permet de fermer le menu du panneau ou de fermer le panneau lui-même.
Avant d’aborder une partie plus théorique sur la création d’une action et les contraintes à respecter, réalisons sans plus tarder notre première action.

 

3- Ma première action.

Ce n’est pas obligatoire, mais c’est une bonne habitude dans ranger nos actions dans des ensembles qui vont regrouper les actions en fonction de leur but. Ainsi, on retrouvera facilement notre action quand nous en aurons besoin.

Un clic sur le bouton 5 du panneau Action 10 Le bouton Nouvel ensemble ouvre la fenêtre suivante dans laquelle nous allons nommer le nouvel ensemble.

actionjm3.JPG

Dans notre exemple, nous le nommons « Test ».
Un nouvel ensemble nommé Test apparaît dans le panneau des Actions et est sélectionné par défaut.

Nous allons créer une action que l’on nommera « Aide – luminosité » qui ajoute un calque tout en haut de la pile de calques. Ce calque sera rempli de gris neutre à 50% et passé en mode de fusion couleur pour transformé l’image en noir & blanc. On verra plus bas à quoi cela sert.

Pour pouvoir enregistrer une action, il faut travailler sur un fichier. Ouvrons donc un fichier et ajoutons-lui deux calques vides, puis cliquons sur le premier calque créé, celui du milieu nommé « Calque 1 » (cela rendre actif la commande de navigation dans le menu de Photoshop). Le panneau des calques se présente ainsi :

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Un clic sur le bouton 6 du panneau Action ouvre la fenêtre suivante qui nous permet de nommer notre action.

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Nom de l’action : « Aide – Luminosité », Ensemble « Test », Touche de fonction « Sans » et Couleur « Sans ». Cliquer sur Enregistrer. La fenêtre se ferme et dans le panneau Actions, une nouvelle ligne s’ouvre sous l’ensemble « Test », légèrement décalée. Le bouton 3, « Enregistrer » est actif. Cela signifie que Photoshop est prêt à enregistrer tout ce que nous allons exécuter dans son interface pour en faire des lignes de commandes de notre première action.

Cliquez sur le menu Calque / Disposition / Premier plan. Cela crée notre première ligne de commande et déplace le calque actif sur celui du haut (« Calque 2 » dans notre exemple). La nouvelle ligne de commande nous précise : « Déplacement calque à l’état actif ».

Cliquez ensuite sur le menu Calque / Nouveau / Calque…, ce qui ouvre la fenêtre suivante :
Remplissez-là comme sur la capture d’écran, soit Nom « Aide – luminosité » et Mode « Couleur ».

actionjm7.JPG

Les autres options restent inchangées. Après avoir cliqué sur OK, un nouveau calque nommé « Aide – luminosité » est ajouté au-dessus de la pile de calques, et une nouvelle ligne de commande est ajoutée à notre action, nommée « Créer calque ».
Cliquez ensuite sur le menu Edition / Remplir… ce qui ouvre la fenêtre suivante :

actionjm8.JPG
Dans la liste, choisir 50% Gris pour remplir avec. Les autres options restent telles quelles et cliquez sur OK. Le calque précédemment créé devient gris et l’image à l’écran apparaît en noir & blanc. Une nouvelle ligne de commande, nommée « Remplir » s’est ajoutée dans notre action.

Faîtes un clic droit au-dessous de l’œil du calque « Aide – luminosité » et choisissez la couleur rouge. Dans le panneau des calques, ce calque est de suite visible car il devient coloré en rouge. Dans le panneau Action, une nouvelle ligne de commande, nommée «

Définir le calque à l’état actif » est ajoutée.
Cliquez sur le menu Calque / Masquer les calques pour désactivé l’affichage de ce calque.

Une nouvelle ligne de commande nommée « Masquer calque à l’état actif » est ajoutée.
Cliquez sur le bouton 2 du panneau Action pour stopper l’enregistrement de l’action. Notre action est à présent terminée. Le panneau des Actions ressemble à ceci :

actionjm9.JPG
Félicitations ! Vous avez créé votre première action avec succès. Cette action respecte toutes les contraintes que nous détaillerons ci-dessous pour être universelle. Elle fonctionnera dans toutes les situations, quel que soit lenombre de calque présent ou le calque actif au moment où on lance l’action. Elle ne dépend pas non plus de la langue de l’interface. Seul le nom donné au calque, en français, nous permet d’identifier son auteur comme parlant cette langue…

Il est temps maintenant de tester cette action. Et si vous vous demandez à quoi peut bien servir une telle action, sachez que les calques d’aide font l’objet d’un chapitre sur notre site. Transformer une image en noir & blanc nous permet de nous concentrer uniquement sur la lumière dans l’image. C’est très utilisé en dodge & burn, mais c’est également utile en assemblage de plusieurs images, pour faire correspondre tant leur niveau de luminosité moyenne que leur contraste.

Avant de tester notre action, effaçons tous les calques existant sauf celui d’arrière-plan. Ensuite, nous cliquons sur le nom de l’action dans le panneau Action et lançons l’exécution par un clic sur le bouton 4 actionpl3. Un message d’erreur apparaît :

actionjm10.JPG
C’est parfaitement normal à cause de notre première ligne pour déplacer le calque actif sur celui de premier plan. Ce n’est pas possible quand il n’existe qu’un seul calque. D’ailleurs, la commande dans le menu Calque n’est pas active quand il n’y a que le calque d’arrière-plan.
C

eci dit, il suffit de cliquer sur « Continuer » et le reste de l’action se déroule sans aucun problème. Le calque d’aide est créé, affiché en rouge, et sa visibilité est désactivée par défaut.

En principe, on ne crée pas de calque d’aide dans un fichier qui ne contient que le seul calque d’arrière-plan, ce calque ne servant alors absolument à rien. Cette erreur ne devrait donc pas apparaître dans la pratique. Nous pouvons insérer un stop dans notre action, au tout début, pour informer l’utilisateur du risque d’erreur si le document ne contient pas d’autre calque que celui d’arrière-plan.

Testons le bon fonctionnement de notre action dans une situation d’un fichier avec plusieurs calques. Ouvrez une image et ajoutez quelques calques vierges. Pour compliquer la situation, cliquez sur un des calques inférieurs et lancez l’action. Cette fois, le résultat est conforme à nos attentes et nous crée, tout en haut de la pile de calques, notre calque d’aide nommé « Aide – luminosité », marqué en rouge et dont la visibilité est désactivée.

4- Les contraintes à respecter lors de la création d’une action.

Nous l’avons vu, créer une action est simple en soi, mais si l’on ne fait pas attention à ce que l’on fait, l’action ne donnera pas le résultat escompté, ou ne fonctionnera tout simplement pas. Il est temps de parler des contraintes à respecter pour que notre action fonctionne correctement dans toutes les situations.

La règle de base est simple : Une action doit être le plus simple possible et le moins spécifique possible ! Si le principe en est simple, sa mise en œuvre n’est pas toujours facile et nécessite parfois quelques manipulations pour assurer un résultat reproductible.

De même, il est nécessaire de tester son action sur différentes images, de différents types, afin de s’assurer que tout est mis en œuvre pour garantir un résultat reproductible et satisfaisant.

Il m’est impossible ici de lister toutes les erreurs possibles, mais nous allons passer en revue les erreurs les plus classiques responsables du non fonctionnement d’une action.

4.1- La navigation dans les divers calques créés dans l’action.

Dans la pratique courante de Photoshop, quand on veut travailler sur un calque précis, on clique sur ce dernier pour le rendre actif. Dans une action, cela se traduit par une ligne du genre « Sélectionner le calque » avec comme paramètre le nom du calque.

Le problème, c’est que dans la pratique, on voit les calques existant et on adapte notre choix sur le calque désiré. Dans une action, le nom du calque est enregistré et figé. Si le calque n’existe pas, cela génère une erreur et l’action se termine. Si plusieurs calques portent le même nom (ce que Photoshop accepte), cela sélectionnera celui qui se trouve le plus bas dans la pile de calques, et si ce n’est pas le bon, l’action ne donnera pas le résultat escompté.

Prenons un exemple : on ouvre une nouvelle image, qui n’est composée que du calque d’arrière-plan, et on crée une action pour créer deux calques de réglage courbe, par exemple pour du dodge & burn. On crée le premier calque que l’on règle en tirant le centre de la courbe vers haut pour éclaircir (dodge), on inverse le masque de fusion, puis on crée le deuxième calque que l’on tire vers le bas pour assombrir (burn) et on inverse aussi son masque de fusion. Cela nous a créé deux calques de réglages de courbe respectivement nommés « Courbes 1 » et « Courbes 2 ». Tout en appuyant sur la touche MAJ, on clique sur le calque du bas (« Courbes 1 ») pour sélectionner les deux calques, puis on clique sur le bouton ad ‘hoc pour les grouper en Groupe 1. On arrête l’enregistrement. Notre action est créée. Il est temps de la tester.
On commence par supprimer le groupe de calques créés pendant l’enregistrement de l’action, puis on sélectionne la nouvelle action et on clique sur le bouton pour la lancer. Aucun problème, notre action se déroule sans problème, crée nos deux calques de dodge & burn et le regroupe. Mais que se passe-t-il si, dans notre fichier sur lequel on travaille, on a déjà un calque « Courbes 1 » existant ? Lors de la création des calques de dodge & burn, l’action aura créé les calques « Courbes 2 » et « Courbes 3 », et pour faire le regroupement des calques, elle sera partie du calque actif – le dernier créé, soit dans ce cas « Courbes 3 » – pour sélectionner tous les calques jusqu’au calque nommé « Courbes 1 ». Tous nos calques seront ainsi inclus dans le Groupe 1, ce qui n’était pas prévu.

Autre hypothèse, on a notre calque d’arrière-plan, on crée une courbe pour ajouter du contraste (« Courbe 1 »), on crée un autre calque de courbe pour jouer sur les couches et mettre de la couleur (« Courbes 2), puis on décide de supprimer le calque « Courbes 1 » et de lancer notre action.

L’action se déroule, crée le premier calque qui sera nommé « Courbes 3 », puis le second calque qui sera nommé « Courbes 4 » et enfin, cherchera à sélectionner le calque « Courbes 1 » qui n’existe plus ! Résultat, l’action s’arrête sur une erreur « La commande « Sélection » n’est pas disponible ».

Cette action générerait aussi une erreur si elle était exécutée sur une version Photoshop dans une autre langue. Sur une version anglaise, le nom par défaut des calques serait « Curves 1 », « Curves 2 »,… Et donc impossible de trouver le calque « Courbes 1 » enregistré dans notre action.

Ce genre d’erreur apparaît quand notre action est trop spécifique. Comprendre par là qu’elle nomme un calque précis et que si ce calque n’existe pas ou n’est pas unique, l’action ne sait plus quoi faire.

Comment dès lors résoudre ce problème ?
Une solution consiste à systématiquement renommer tous les calques créés dans une action. Cette solution fonctionne, mais pose une contrainte supplémentaire. Pour que l’action puisse être lancée plusieurs fois dans le même fichier, il faut impérativement utiliser des noms provisoires – et relativement fantaisistes – au sein de l’action, et les renommer par leur nom définitif à la toute fin de l’action.

Par exemple, il n’est pas rare de lancer plusieurs fois une action de dodge & burn dans un fichier, pour travailler par zone notre image. Si l’on nomme les calques respectivement dodge et burn dans l’action, chaque fois que l’on relance l’action, le groupe créé ira jusqu’au tout premier calque dodge créé. Pas terrible comme résultat.

Dans ce cas, il aurait fallu nommer les calques TMP dodge et TMP burn, le regrouper, puis ouvrir le groupe et renommer les calques en dodge et burn.
Cette solution fonctionne donc, mais n’est finalement pas si pratique et peu élégante.

Et la meilleure solution, toute simple, consiste à utiliser les commandes de navigation que l’on trouve dans le menu Calque / Disposition / En avant ou En arrière. Mieux encore, utiliser leurs raccourcis clavier, ce qui est beaucoup plus rapide et efficace. En effet, avec les raccourcis clavier, il suffit d’appuyer en plus sur la touche MAJ pour que Photoshop étende la sélection du calque actif vers le haut ou vers le bas.

Attention toutefois, les raccourcis claviers dépendent de la langue de Photoshop, et suivant la disposition du clavier, cela reste difficile à les utiliser correctement. Voici les raccourcis claviers qui fonctionnent chez moi (je suis sur Mac avec un clavier Suisse français de type QWERTZ ; pour que ces raccourcis claviers fonctionnent, je dois émuler le clavier français de type AZERTY. Il s’agit néanmoins des touches sur mon clavier QWERTZ) :

Se déplacer vers le calque du dessus : OPTN + .
Se déplacer vers le calque du dessous : OPTN + –
Sélectionner le calque actif et le calque du dessus : MAJ + OPTN + .
Sélectionner le calque actif et le calque du dessous : MAJ + OPTN + –

D’une manière générale, on a les équivalences suivantes entre Mac et PC :

OPTN sur Mac = ALT sur PC
CMD sur Mac = CTRL sur PC
CTRL + clic sur Mac = Clic droit sur PC

4-2-Le travail non destructif.

Il est impossible quand on enregistre une action de prévoir absolument toutes les situations possibles. Il faut donc laisser à l’utilisateur la liberté de moduler le résultat après l’exécution de l’action, ce qui implique de travailler de manière non destructive.
Prenons un exemple. Vous désirez créer une action pour ajouter du grain à une image. De suite, vous pensez au filtre « Ajout de bruit » qui remplira parfaitement cette fonction. Vous ouvrez donc une image dans Photoshop. Vous choisissez une belle image haute résolution de 6720 x 4480 pixels. Vous lancez l’enregistrement de votre action nommée Bruit et lancez le filtre « Ajout de bruit… » du menu Filtre / Bruit / Ajout de bruit… Vous réglez les paramètres du filtre pour obtenir un beau rendu sur votre image, vous cliquez sur OK pour appliquer le filtre et vous stoppez l’enregistrement. Votre action est créée et fonctionnera correctement tant qu’elle est appliquée sur un calque de pixels (on ne peut pas appliquer un filtre sur un calque de réglage…). Félicitations !

Vient le moment de tester votre action sur diverses images. Vient le tour d’une photo que vous avez déjà réduite aux dimensions du web, disons 1200 x 800 pixels. Vous lancez votre action, le filtre de bruit est ajouté, et là, horreur ! La quantité de bruit est bien trop importante sur cette photo. C’est à ce moment que vous réalisez qu’avoir appliqué le filtre directement sur la photo ne vous permet plus de modifier les paramètres de votre filtre. Vous êtes bon pour l’exécution de l’action et appliquer votre filtre manuellement.

Comment corriger ce problème ? La réponse est simple : si l’on veut pouvoir corriger les paramètres d’un filtre à postériori, il faut transformer le calque de pixel sur lequel on applique le filtre en calque dynamique. Le filtre devient ainsi un filtre dynamique qui reste éditable en tout temps. Le travail devient en même temps non destructif, puisque nous pouvons simplement activer ou désactiver les filtres dynamiques.

Réfléchissons encore un peu. Grâce au filtre dynamique, la quantité de bruit que nous ajoutons reste éditable. Mais nous avons vu que notre action ne fonctionnera que si elle est lancée avec un calque de pixels actif. Cela signifie que notre action ne fonctionnera pas toujours. Pourtant, dans l’action elle-même, on pourrait s’assurer d’être sur un calque de pixels avant de le transformer en objet dynamique en créant une copie fusionnée des calques visibles (le fameux CTRL + ALT + MAJ + E sur PC et CMD + OPTN + MAJ + E sur Mac).

Donc, notre action crée une copie fusionnée des calques visibles, le transforme en calque dynamique puis applique le filtre d’ajout de bruit, qui reste éditable après l’exécution de l’action. Cette action fonctionnera cette fois vraiment dans toutes les situations et propose un travail non destructif puisque la quantité de bruit reste modifiable. Hélas, il reste un problème. Si on édite un calque en dessous de la copie fusionnée des calques visibles, les changements ne se verront pas ! Rageant, non ? Rassurez-vous, la solution existe.

En effet, il est possible d’ajouter du grain sans passer par la copie fusionnée des calques visibles. Il suffit de créer un calque rempli de gris neutre, de le transformer en calque dynamique puis de lui appliquer le filtre d’ajout de bruit, et enfin de modifier son mode de fusion de normal à incrustation. Et voilà, nous avons trouvé une solution pour créer une action universelle- qui fonctionnera dans toutes les situations, quelle que soit la langue de l’interface, l’image de départ et les éventuels calques existant ou non dans l’image – par une méthode non destructive, et totalement éditable en tout temps.

Nous créerons ensemble cette action plus loin de ce tutoriel, avec des captures d’écran pour bien comprendre ce que l’on fait.

4.3- L’interaction avec l’utilisateur.

Réaliser une action universelle et non destructrice, c’est bien. On peut faire encore mieux ! Laisser l’utilisateur interagir avec les paramètres pendant l’exécution de l’action. Reprenons l’exemple de notre action précédente permettant d’ajouter du grain à une photo.

Nous l’avons vu, pendant l’enregistrement d’une action, tous les paramètres de réglage des calques ou des filtres sont enregistrés dans l’action. Ils sont donc immuables et s’appliqueront à l’identique à chaque exécution de l’action. Nous laissons donc la possibilité à l’utilisateur de modifier ces paramètres à postériori grâce à une méthode non destructive de travail.

Mais nous pouvons aussi laisser les boîtes de dialogues de réglages des paramètres s’afficher pendant l’exécution de l’action, afin que l’utilisateur fasse les réglages adaptés à l’image en cours directement pendant l’exécution de l’action.
Pour ce faire, il suffit de cliquer dans la petite case à gauche de la ligne de la commande dans le panneau Actions.

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Attention, cela ne dispense pas de réaliser un travail non destructif, ni de laisser la possibilité d’éditer les réglages à postériori.

Toujours dans le chapitre de l’interaction avec l’utilisateur, ce serait bien de pouvoir communiquer avec lui afin qu’il sache ce qu’il doit faire pour que l’action se déroule correctement et sans surprise. Photoshop nous en offre la possibilité avec la commande « Insérer un point d’arrêt » du menu du panneau Actions.

Je ne peux que vous recommandez d’interagir avec l’utilisateur chaque fois que vous laisserez une boîte de dialogue s’ouvrir. Un utilisateur tiers ne saura pas forcément ce qu’on attend de lui à l’ouverture d’une boîte de dialogue. Il est donc sage de le lui indiquer. Je dirais que même le créateur de l’action a parfois besoin d’une piqure de rappel, surtout si c’est une action qu’il n’utilise pas fréquemment. Il est toujours possible de désactiver une ligne de commande dans une action en décochant le petit « ✔ » tout à gauche dans le panneau des Actions (cela fonctionne sur un ensemble, une action ou une ligne de commande).

4.4- Pas de lignes de commande inutiles : simplifier vos actions au maximum.

Lors de l’enregistrement d’une action, certaines fonctions enregistrent plusieurs lignes de commande. C’est le cas lorsque l’on manipule des curseurs ou que l’on sélectionne des entrées dans une liste déroulante directement sur l’interface de Photoshop.

Par exemple, si on ne se souvient plus quel mode de fusion choisir pour un calque, chaque fois que l’on change de mode de fusion dans la liste du panneau des calques, cela enregistre une ligne de commande. Seule la dernière de la liste sera active à la fin de l’action, mais toutes les autres auront été exécutées, même si elles ne servent à rien. Ne pas oublier de les supprimer le cas échéant, l’action n’en sera que plus fluide à l’exécution.

Dans une boîte de dialogue, on peut faire tous les essais que l’on veut, cela ne générera qu’une ligne de commande. C’est la méthode à privilégier chaque fois que c’est possible.

Reprenons l’exemple de l’action d’ajout de grain :

1. Clic sur l’icône d’ajout de calque – 1 ligne de commande
2. Menu Edition / Remplir, Remplir avec 50% Gris – 1 ligne de commande
3. Mode de fusion Incrustation – 1 ligne de commande
4. Menu Calque / Objets dynamiques / Convertir en objet dynamique – 1 ligne de commande
5. Menu Filtre / Bruit / Ajout de bruit… – 1 ligne de commande
6. Nommer le calque « Grain » – 1 ligne de commande

Au total, 6 lignes de commandes, auxquelles nous pouvons ajouter une à deux lignes supplémentaires pour afficher les instructions d’utilisation.

Nous pouvons cependant simplifier cette action :

1. Menu Calque / Nouveau / Calque…, nommer le calque « Grain », choisir le mode de fusion Incrustation et cocher la case « Couleur neutre pour le mode Incrustation (50% Gris) » – 1 ligne de commande
2. Menu Calque / Objets dynamiques / Convertir en objet dynamique – 1 ligne de commande
3. Menu Filtre / Bruit / Ajouter du bruit… – 1 ligne de commande

 

Au total, 3 lignes de commandes, plus les une à deux lignes d’instructions éventuelles. Soit un gain de 50% sur la partie utile de l’action.

4.5- Une action dans l’action.

Dans notre travail Photoshop, certaines tâches sont répétitives. C’est la raison d’être des actions. Au même titre, certaines commandes dans une ou plusieurs actions peuvent être répétitives. Il est dommage dès lors de recréer ces parties à chaque fois. Heureusement, Photoshop nous permet d’exécuter une action au sein d’une autre action.

C’est une possibilité à ne pas négliger, mais je ne recommanderais pas d’en abuser non plus. En effet, cela implique de bien réfléchir au point de départ et au point d’arrivée de l’action appelée. Je vois cependant les intérêts suivants :
• Au début d’une action pour préparer une base commune de départ.
• A la fin d’une action pour finaliser de manière standard un travail.
• Au sein d’une action pour appliquer différentes variantes que l’utilisateur pourra comparer facilement.

Imaginons que vous voulez créer un ensemble d’action pour proposer diverses variantes de rendu noir et blanc. Vous voulez également que tous vos N/B présentent du grain. Plutôt que de réenregistrer les commandes d’ajout de grain dans chaque variante, juste avant la fin de l’action, vous ajoutez une commande pour appeler l’action d’ajout du grain.

Si encore vous désirez créer une action qui applique les différentes variantes de rendu N/B précédemment créées, vous pouvez alors créer une nouvelle action qui appelle successivement chacune des actions des variantes. Il ne vous restera plus qu’à visualiser les différents résultats et effacer ceux qui ne vous plaisent pas. Quel gain de temps !

Il existe un deuxième type d’action dans l’action. C’est l’action conditionnelle. C’est un type extrêmement utile quand on veut ensuite automatiser l’exécution d’une action sur de nombreux fichiers. Prenons un exemple.

Imaginons que vous avez un dossier de 100 photos en haute définition que vous désirez les redimensionner pour les publier sur votre site web. Sur ce dernier, vous chargez vos photos à 1200 px sur le bord long. Vous voyez tout de suite qu’il vous faudra créer deux actions, une pour les photos en mode paysage, une pour les photos en mode portrait.

Mais comment automatiser le traitement de 100 photos sans devoir les afficher pour savoir s’il faut utiliser l’action portrait ou l’action paysage ? La solution se trouve dans une action conditionnelle.

En effet, Photoshop propose divers critères de décision pour les actions conditionnelles, parmi lesquels l’orientation de l’image. Il suffit donc de créer une nouvelle action qui appellera uniquement celle correspondante à l’orientation effective de l’image en cours de traitement. L’action conditionnelle ne se limite pas à la seule commande conditionnelle. Vous pouvez tout-à-fait ajouter d’autres instructions avant ou après la condition. Par exemple appeler une action d’accentuation, puis une commande « Enregistrer sous ». Ne reste plus qu’à lancer l’automatisation sur l’ensemble du dossier, de choisir le dossier de sortie (celui où seront enregistré les photos redimensionnées), de choisir l’action à exécuter et de cliquer sur OK. Quelques minutes plus tard, vous retrouverez toutes vos photos redimensionnées pour votre site dans le répertoire choisi.
Il est temps maintenant de créer notre première action complète.

5- Création d’une action simple – l’ajout de grain.

Bien que simple dans son résultat, cette action va nous permettre de mettre en œuvre quasiment toutes les contraintes vues précédemment.

Avant d’enregistrer une nouvelle action, je vous recommande vivement de réaliser toutes les étapes nécessaires à la main et de les lister sur un bout de papier. Vous aurez ainsi un guide qui vous permet d’organiser votre enregistrement de manière à ne pas vous tromper pendant l’enregistrement, ce qui pourrait générer des lignes de commandes superflues. Listons ainsi les étapes nécessaires à notre action d’ajout de grain :

1. Créer un nouveau calque nommé Grain
2. Le remplir avec 50% de Gris.
3. Passer son mode de fusion en incrustation.
4. Le convertir en objet dynamique.
5. Informer l’utilisateur de choisir la quantité de bruit à ajouter dans le filtre suivant.
6. Appliquer le filtre d’ajout de bruit.
7. Autoriser l’affichage de la boîte de dialogue du filtre.
8. Informer l’utilisateur de choisir le flou gaussien à appliquer au bruit pour un résultat naturel.
9. Appliquer le filtre de flou gaussien.
10. Autoriser l’affichage de la boîte de dialogue du filtre.
11. Informer l’utilisateur qu’il peut en tout temps modifier le grain en double-cliquant sur les filtres dynamiques ajout de bruit et flou gaussien.

Comme nous l’avons déjà dit, les trois premiers points peuvent être condensés en une seule ligne de commande.

Avant de créer quelque action que ce soit, je vous suggère de réfléchir dans quel ensemble vous voulez l’enregistrer, ceci afin de conserver un maximum d’ordre dans vos actions et de les retrouver facilement.

Dans notre cas, nous allons créer un nouvel ensemble nommé « PsP – Rendu ». PsP pour Photoshop (Ps) pour les Photographes, et Rendu car l’ajout de grain modifie le rendu d’une image.

Cliquez ensuite sur l’icône de création d’une nouvelle action (6) et nommez cette action « Ajout de grain ». Vérifiez bien que cette nouvelle action sera bien dans l’ensemble « PsP – Rendu » dans la fenêtre de nouvelle action avant de cliquer sur OK. Procédez ensuite à l’enregistrement en suivant les instructions suivantes :
Cliquez sur le menu Calque / Nouveau / Calques et remplissez la fenêtre de nouveau calque avec comme sur la capture d’écran.
Nom : Grain
Mode : Incrustation
Cocher la case « Couleur neutre pour le mode incrustation (50% Gris) ».
Puis cliquez sur OK.

actionjm11.JPG
Cliquez sur le menu Calque / Objets dynamiques / Convertir en objet dynamique.

Cliquez sur le bouton du menu du panneau Action (1) et choisissez « Insérer un point d’arrêt… » dans la troisième section du menu. Cela ouvre la boîte de dialogue suivante. Remplissez-la par exemple avec le texte proposé dans la capture et n’oubliez pas de cocher la case « Autorisation de continuer ». Puis cliquez sur OK.

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Cliquez ensuite sur le menu Filtre / Bruit / Ajout de bruit… pour ouvrir la boîte de dialogue suivante :

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Choisissez une valeur de quantité qui donne un grain d’aspect naturel sur l’image sur laquelle vous travaillez et assurez-vous de choisir une répartition Gaussienne et de bien cocher la case Monochromatique. Cliquez ensuite sur OK.

Il est temps maintenant d’autoriser l’ouverture de cette boîte de dialogue lors de l’exécution de l’action. Pour ce faire, il faut cliquer sur le petit carré à gauche de la ligne de commande « Ajout de bruit ». Quand le curseur se trouve au bon endroit, l’info-bulle affiche « Activer / Désactiver la zone de dialogue. On constate d’ailleurs que cette option est activée automatiquement sur la ligne de dessus, « Arrêter », qui a été ajoutée lors de l’insertion d’un arrêt à l’étape précédente. Le panneau Actions doit se présenter comme sur cette capture d’image.

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Nous devons maintenant ajouter un nouveau point d’arrêt pour informer l’utilisateur de définir le flou gaussien à appliquer sur le bruit pour le rendre plus doux. Après avoir choisi « Insérer un point d’arrêt… » dans le menu du panneau action, inscrivez votre message à l’utilisateur, n’oubliez pas de bien cocher la case « Autorisation de continuer » et cliquez sur OK.

Voici le texte que je propose de mettre dans la boîte de dialogue :

Dans la boîte de dialogue suivante, définissez le rayon du flou gaussien à appliquer sur le grain dans le but de l’adoucir.
Cette étape est facultative et pourra être désactivée en tout temps en cliquant sur l’oeil à côté du filtre dynamique.Pour ouvrir la boîte de dialogue du flou gaussien, cliquez sur « Continuer »

Cliquez ensuite sur le menu Filtre / Flou / Flou gaussien… pour ouvrir la boîte de dialogue suivante :

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Choisissez un petit rayon adapté à votre image puis cliquez sur OK. N’oubliez pas ensuite d’autoriser l’affichage de la zone de dialogue en cliquant sur le petit carré à gauche de la commande dans le panneau Action.
Pour terminer, cliquez une nouvelle fois dans le menu du panneau action pour insérer un point d’arrêt. Remplissez la boîte de dialogue avec le texte ci-dessous (par exemple) et cochez la case « Autorisation de continuer » avant de cliquer sur OK.

Le calque d’ajout de grain est maintenant créé et pleinement fonctionnel.
Vous pouvez adapter son rendu en double-cliquant sur les filtres dynamiques pour modifier leurs valeurs, soit la quantité de bruit, soit le flou gaussien.
Vous pouvez également modifier l’opacité de ce calque pour en minimiser son impact.
Bonne continuation !
Cliquez sur « Continuer » pour terminer l’action…

Notre action est terminée. Cliquez sur le bouton d’arrêt de l’enregistrement (2). Le panneau Action doit ressembler à ceci.

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Cette action respecte toutes les règles et contraintes que nous avons définies plus haut dans ce tutoriel. Elle est universelle et fonctionnera dans toutes les situations.

Si l’on clique sur la petite flèche à gauche de la commande « Créer calque » (la première étape de notre action), on voit les paramètres de cette commande :

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En l’occurrence, on crée un nouveau calque nommé « Grain », en mode Incrustation et rempli avec la couleur neutre (50% Gris).

Ayant testé cette action sur plusieurs images et dans plusieurs scénarii de départ, je peux vous assurer qu’elle fonctionne correctement et sans erreur. Je vous encourage cependant vivement à la tester vous-même sur vos propres images après l’avoir enregistrée.

6- Le débogage d’une action.

Tester le bon fonctionnement d’une action est la première étape du débogage. Déboguer signifie tester le bon fonctionnement et traquer les erreurs d’écriture ou de fonctionnement d’une action. C’est de loin l’étape la plus difficile et la plus chronophage, sans compter qu’il est quasi impossible d’être totalement exhaustif dans nos tests. On ne peut tester que les situations auxquelles on a pensé et on ne peut pas penser à tout. Avec de l’expérience néanmoins, on s’en rapproche. Et suivre les règles que nous avons édictées limite considérablement les risques d’erreurs.

Je recommande aussi d’exécuter l’action deux fois de suite lors des tests. Cela permet de contrôler que l’action ne pose pas de problème, en particulier avec la définition des noms de calques ou de groupes de calques.

Je ne peux pas ici illustrer toutes les conditions de débogage, seulement vous donner une méthode pour tenter d’identifier et de corriger les erreurs. Si l’on prend le terme de débogage au sens large, on peut inclure la notion d’amélioration d’une action dans l’étape du débogage.

Quand une action ne fournit pas résultat escompté ou génère une erreur, il faut la décortiquer pour comprendre pourquoi il y a erreur et où se situe cette erreur dans notre action. Le meilleur moyen d’y arriver consiste d’abord à lire les messages d’erreur qui apparaissent, souvent il y a une explication succincte sur la cause de l’erreur. De plus, l’action est automatiquement arrêtée sur la ligne qui a provoqué l’erreur.
S’il n’y a pas d’erreur, donc que le résultat de l’action n’est pas conforme à nos attentes, il faudra exécuter l’action étape par étape afin d’identifier laquelle pose un problème. Pour se faire, il faudra aller dans le menu du panneau Action et cliquer sur « Options d’exécution… » qui ouvre la boîte de dialogue suivante :

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En accéléré est la vitesse d’exécution normale des actions.
Pas à pas est une vitesse plus lente d’exécution, mais relativement rapide quand même.
Pause de nous permet de définir, en seconde, la pause entre l’exécution de chaque ligne de commande de notre action.

Il faut prévoir une pause suffisamment longue pour pouvoir identifier la cause du comportement erroné de notre action. En effet, nous devons « lire » la commande dans le panneau Action, et contrôler son résultat sur l’image, dans le panneau Calque et dans le panneau Propriétés.

Reprenons notre action d’ajout de grain créée au chapitre précédent. Quand on étudie son fonctionnement, on constate que l’action crée le calque de grain au-dessus du calque actif lors du lancement de l’action. C’est bien ce que l’on a voulu et c’est logique. On peut cependant améliorer notre action en ajoutant une boîte de dialogue tout au début de l’action, informant l’utilisateur de ce que fait l’action, et en précisant que le grain sera ajouté au-dessus du calque actif. Si le calque actif n’est pas le bon, l’utilisateur peut stopper l’exécution de l’action, puis sélectionner le bon calque et relancer l’action.
Pour ce faire, il va nous falloir éditer notre action.

8- L’édition d’une action enregistrée.

Il est toujours possible d’éditer une action déjà enregistrée. C’est ce que nous allons faire dans cette section. L’édition d’une action peut prendre plusieurs formes suivant ce que l’on veut faire.

L’édition la plus simple consiste à ajouter une boîte de dialogue à un endroit donné dans l’action. Pour ce faire, nul besoin de relancer la fonction d’enregistrement des commandes, il suffit de se placer sur la bonne ligne de commande, puis de choisir dans le menu du panneau Action la ligne « Insérer un point d’arrêt… ». Le point d’arrêt sera inséré en dessous de la ligne sélectionnée.
Dans notre cas, nous voulons ajouter une boîte de dialogue tout au début de l’action pour en décrire son fonctionnement et permettre à l’utilisateur d’interrompre l’action s’il n’était pas placé sur le bon calque au moment de lancer l’action.
Si nous sélectionnons l’action par son nom, le fait de cliquer sur le menu du panneau Action et de sélectionner « Insérer un point d’arrêt… » va ajouter ce point d’arrêt tout en bas de l’action. Si nous sélectionnons une ligne de commande de l’action avant de demander d’insérer un point d’arrêt, ce dernier sera créé juste en dessous de la ligne de commande sélectionnée. Il nous faudra donc créer cette nouvelle ligne de commande, puis la déplacer tout au début de l’action par cliquer – déplacer.
Je vous propose d’insérer le texte suivant dans la boîte de dialogue du point d’arrêt, sans oublier de cocher la case « Autorisation de continuer » puis de cliquer sur OK, et enfin de déplacer cette nouvelle ligne de commande « Arrêter » tout au début de l’action (juste sous son nom) :

Cette action ajoute un nouveau calque de grain AU DESSUS du calque actif au moment de lancer l’action.
Si vous n’étiez pas sur le bon calque avant de lancer l’action, appuyez sur le bouton « Arrêter », placez vous sur le bon calque en cliquant dessus, puis relancez cette action.
Si vous êtes déjà au bon endroit, appuyez sur « Continuer ».

Vous constaterez que ce texte présente une faute d’orthographe : placez vous au lieu de placez-vous. C’est donc l’occasion de voir le deuxième type d’édition, la modification d’une ligne de commande.

Ici encore, nous devons distinguer deux types d’édition : celle du texte d’un point d’arrêt, comme ci-dessus, et celle de paramètres d’une boîte de dialogue enregistrée dans notre action.

Pour éditer le texte du message d’un point d’arrêt, il suffit de double cliquer dessus. La boîte de dialogue s’ouvre à l’écran et le panneau Action repasse en mode enregistrement (le bouton d’enregistrement devient rouge, signifiant qu’il est actif).
Modifiez le texte de notre premier point d’arrêt pour corriger la faute d’orthographe comme ci-dessus, puis cliquez sur OK. En cliquant sur OK, la boîte de dialogue se ferme et le mode d’enregistrement actif s’arrête (le bouton redevient inactif sans couleur). C’est aussi simple que cela. Notre point d’arrêt a bien été modifié et les modifications enregistrées dans l’action.
Pour modifier les paramètres enregistrés d’une boîte de dialogue dans une action, la procédure est la même. On va double-cliquer sur la ligne de commande à modifier. Mais attention ! Il faut d’abord s’assurer que le panneau des calques se trouve bien dans l’état où il doit être à ce moment du déroulement de l’action. Il faut en outre que le calque résultant de la commande éditée soit actif quand on double-clique sur la ligne de commande pour lancer le mode édition.
Ces contraintes sont hyper importantes. Pour les respecter, rien de plus simple ! Il suffit en effet de lancer une première fois l’action. Si l’action générait une erreur, le calque et la ligne de commande seront sélectionnés par défaut. Si l’action se déroule jusqu’au bout, tous les claques seront disponibles. Il suffira de sélectionner le bon calque et la bonne ligne de commande.

Voyons un exemple pour plus de clarté. Admettons que quand nous avons enregistré notre action d’ajout de grain, nous avons travaillé sur une image nettement plus petite que celles que nous travaillons habituellement. Par défaut, nous avons donc enregistré une quantité de grain trop faible, quasi invisible sur une image en bien plus grand format. Éditons alors notre action pour adapter la valeur d’ajout de bruit à la dimension des photos sur lesquelles nous travaillons d’habitude.

Commencez par ouvrir dans Photoshop une photo aux dimensions habituelles, puis lancez l’action « Ajout de grain ». Ne modifiez pas les valeurs par défaut des boîtes de dialogue « Ajout de bruit… » et « Flou gaussien… ».

Sélectionnez dans le panneau Calque le calque « Grain » et dans le panneau Action, la ligne de commande « Ajout de bruit ». Double-cliquez sur cette ligne de commande. Le panneau Action passe en mode enregistrement (bouton rouge) et la boîte de dialogue d’ajout de bruit s’ouvre. Notez la valeur Quantité actuelle dans la boîte de dialogue (9.51% dans mon cas) et modifiez-la pour que le grain paraisse naturel sur cette image. Retenez cette nouvelle valeur (dans mon cas, 25.98%) et cliquez sur OK. La boîte de dialogue se ferme et le panneau Action sort du mode enregistrement. Effacez le calque de grain et relancez l’action. Vous constaterez cette fois que par défaut, la boîte de dialogue d’ajout de bruit vous propose la nouvelle valeur enregistrée comme quantité par défaut (dans mon cas 25.98%). Je vous ai fait noter ces valeurs uniquement pour que vous puissiez contrôler par vous-même que notre action a bien été modifiée.

Il faut préciser ici que certaines commandes ne pourront pas être éditées de la sorte. Il en va ainsi par exemple de la commande pour nommer un calque quand on double-clique dessus. L’action enregistre une commande « Définir calque à l’état actif » et précise son nom dans les paramètres. Mais si on double-clique sur cette ligne de commande, rien ne se passe. Impossible de l’éditer de cette manière.

La seule possibilité d’éditer ce genre de commande est de la supprimer et de la réenregistrer. Il faudra bien sûr se remettre dans la configuration des calques en lançant l’action, puis effacer la ligne de commande à modifier, cliquer sur le bouton d’enregistrement (3) pour repasser en mode d’enregistrement, et enregistrer à nouveau la commande correcte.

Tout comme l’ajout d’un point d’arrêt l’insère en dessous de la ligne sélectionnée ou à la fin de l’action si c’est son nom qui est sélectionné, quand on active le mode enregistrement sur une action existante, l’enregistrement débute en dessous de la ligne de commande sélectionnée ou à la fin si c’était le nom de l’action qui était sélectionné.

Savoir éditer une action, outre lors de la partie débogage de l’action, peut s’avérer fort utile quand on veut enregistrer diverses variantes d’une même action. Il suffit alors de créer une première fois l’action, puis de la dupliquer pour chaque variante que l’on veut. Ne reste plus qu’à éditer les lignes de commandes qui changent pour constituer les variantes. Ne pas oublier bien sûr de changer les noms des actions.

Par exemple, vous avez créé une action pour accentuer une image via la méthode du filtre passe-haut. Vous avez bien sûr réalisé un travail universel et non destructeur, ce qui vous laisse à loisir modifier le rayon du filtre passe-haut pour modifier le degré d’accentuation appliqué. Vous pouvez dès lors dupliquer votre action et l’éditer pour proposer à chaque fois une valeur de rayon différente.

8- La création d’une action complexe – l’insertion d’une condition.

Nous avons vu comment concevoir et créer une action, la déboguer et l’éditer pour la corriger ou l’améliorer. Jusqu’à présent, nous nous sommes concentrés sur une action simple, qui ne réalise qu’une seule tâche de manière universelle. Voyons maintenant comment réaliser une action plus complexe.

Dans notre flux de travail usuel, nous constatons que, chaque fois que nous voulons publier une image sur notre page Facebook, nous désirons la redimensionner à 1200 px sur son bord le plus grand. Après avoir redimensionné notre image, nous appliquons une accentuation globale de 3 px de rayon par la méthode du filtre passe-haut, puis nous aplatissons nos calques et convertissons notre image au profil de couleur sRVB avec une profondeur de couleur de 8 bits par couche et nous sauvons le document au format jpeg.

Avant de créer l’action proprement dite, analysons notre objectif et voyons comment nous allons procéder. Cette phase de conception est en effet capitale si l’on désire enregistrer des actions efficaces, bien conçues et universelles.

Il saute aux yeux que la phase de redimensionnement nécessitera deux actions, une pour l’orientation paysage et une pour l’orientation portrait. Le redimensionnement peut se faire via la commande de menu « Image / Taille de l’image… » et en fixant la valeur de 1200 px pour la hauteur en mode portrait et pour la largeur en mode paysage.
Pour l’accentuation, il s’agit de faire une copie fusionnée des calques visibles, que l’on dé sature, passe en mode de fusion incrustation et sur laquelle on applique un filtre passe-haut de 3 px de rayon. Si l’on veut rendre éditable le degré d’accentuation, il faut convertir le calque en objet dynamique avant de lui appliquer le filtre passe-haut.
Les dernières étapes ne posent pas de problème et consistent à enregistrer les manipulations dans l’ordre désiré.

Comme nous allons aplatir nos calques et que cette opération est irréversible une fois le document fermé, il est sage, au début de notre action, d’avertir l’utilisateur de sauvegarder son document dans un format qui préserve les calques (PSD, Tiff ou PSB) avant de lancer cette action. Attention toutefois. Si notre action est destinée à être utilisée dans un traitement par lot – nous verrons ceci dans le prochain chapitre – nous ne devons pas avoir de boîte de dialogue qui s’ouvre pendant l’exécution de notre action, sinon nous devrons cliquer sur continuer pour chaque image sur laquelle l’action sera lancée…

Si on analyse plus finement notre action, on se dit que la phase d’accentuation pourrait nous être utile dans d’autres circonstances. Ce serait bien d’en faire une action isolée que l’on appellera dans notre action de redimensionnement FB. Et tant qu’à faire, la préparation à l’enregistrement aussi (aplatissement des calques, conversion au profil sRVB et codage des couleurs sur 8 bits par couche).

En résumé, nous devons :
• Créer une action de redimensionnement en mode paysage.
• Créer une action de redimensionnement en mode portrait.
• Créer une action d’accentuation avec un filtre passe-haut d’un rayon de 3px.
• Créer une action de préparation des calques à l’enregistrement jpeg.
• Créer une action de redimensionnement automatique qui combine les 4 actions précédentes.

Encore une fois, nous constations qu’une phase de conception claire et détaillée nous simplifie la tâche pour l’enregistrement concret de notre ou nos actions. Il est grand temps de passer à l’étape suivante et de commencer l’enregistrement de nos actions.

8.1- Un nouvel ensemble.

Toutes ces actions ont la particularité de se dérouler plutôt à la fin du flux de traitement de nos images. Créons donc un nouvel ensemble que nous nommerons « PsP – Finalisation ».

8.2- Les actions de redimensionnement.

Ces deux actions sont très simples. Il suffit d’appliquer la commande du menu « Image / Taille de l’image… » et de fixer la dimension désirée à 1200 px.
Un clic sur le bouton de création d’une nouvelle action (6), que nous nommons « Format portrait 1200px » en nous assurant qu’elle se trouve dans l’ensemble « PsP – Finalisation » que nous venons de créer. En voici sa fenêtre :

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Cliquez ensuite sur le menu Image / Taille de l’image… et définissez la valeur de la hauteur à 1200 px. Veillez bien à ce que l’unité soit bien en pixels et que la case Rééchantillonage soit cochée.

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Après avoir cliqué sur OK, la boîte de dialogue se ferme et la commande est enregistrée. Il s’agit de la seule ligne de commande de cette action.
Cliquez donc sur le bouton d’arrêt d’enregistrement (2).

Enregistrez ensuite la deuxième action après avoir ouvert une nouvelle image en mode paysage. Nommez l’action « Format paysage 1200px » et pensez bien à fixer la valeur dans la boîte de dialogue « Taille de l’image… » à 1200 px sur la largeur. Une fois la boîte de dialogue fermée, stoppez l’enregistrement. Votre panneau Action doit ressembler à ceci :

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8.3- L’action d’accentuation par filtre passe-haut d’un rayon de 3 px.

Nous avons décidé d’enregistrer une action indépendante pour la phase de l’accentuation pour la rendre autonome. Il s’agit donc de nous assurer de travailler de manière non destructive et universelle.

Cliquez sur le bouton de création de nouvelle action, dans l’ensemble « PsP – Finalisation », nommée « Accentuation PH 3px » (PH pour Passe-haut).
Cliquez sur le menu Calque / Nouveau / Calque et dans la boîte de dialogue, nommé le calque « Accentuation PH 3px » et choisissez Incrustation comme mode de fusion.

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Cliquez sur le menu Image / Appliquez une image… ce qui ouvre la boîte de dialogue suivante :

actionjm23.JPG

Dans cette dernière, il importe de vérifier que sous Calque, ce soit Fusionné qui apparaisse, et sous Opération, soit Produit (comme sur la capture d’écran ci-contre), soit Normal. Les autres options sont celles par défaut. Vérifiez quand même que la case Inverser ne soit pas active. Cliquez sur OK.
Cliquez ensuite sur le menu Calque / Objets dynamiques / Convertir en objet dynamique.
Enfin, cliquez sur le menu Filtre / Divers / Passe-haut… pour ouvrir la boîte de dialogue du filtre. Mettez la valeur du rayon à 3 px puis cliquez sur OK.

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Notre action est terminée. Cliquez sur le bouton d’arrêt d’enregistrement (2). Vous aurez peut-être constaté que, pour cette action, nous n’avons pas activé l’affichage des boîtes de dialogue, mais nous avons veillé à convertir le calque en objet dynamique pour activer les filtres dynamiques.

La raison est simple : comme nous avons nommé l’action « Accentuation PH 3px », l’utilisateur sait exactement à quoi s’attendre : une accentuation par le filtre passe-haut avec un rayon de 3px (d’expérience, c’est valeur est relativement passe-partout et fonctionne bien sur une image de taille 1200 x 800 px). Nous avons par contre veillé à rendre le résultat de l’action éditable après l’exécution de l’action grâce aux filtres dynamiques. Nous pouvons donc l’utiliser quand bon nous semble, elle sera toujours efficace. De plus, si nous voulons utiliser cette action dans un traitement par lot, nous ne devons pas autoriser l’ouverture de la moindre boîte de dialogue pendant l’exécution de l’action.

8.4- L’action de préparation des calques à l’enregistrement jpeg.

Notre dernière action de préparation est simple. Cliquez sur le bouton de création d’une nouvelle action, toujours dans l’ensemble « PsP – Finalisation » et nommez-la « Préparation pour jpeg ».
Cliquez sur le menu Calque / Aplatir l’image.

Cliquez sur le menu Edition / Convertir en profil… pour ouvrir la boîte de dialogue suivante :

actionjm25.JPG
Choisissez pour l’espace de destination le profil « sRGB IEC61966-2.1 », les autres paramètres restants inchangés.
Cliquez sur le menu Image / Mode / 8 bits/couche.
Notre action est terminée. Cliquez sur le bouton d’arrêt d’enregistrement (2).
Le panneau Action ressemble à ceci :

actionjm26JPG.JPG
Nous avons maintenant nos quatre actions de base prêtes. Il nous reste à enregistrer l’action complexe proprement dite, celle qui sera capable de redimensionner une image quelle que soit son orientation pour la mettre à 1200px sur son bord le plus long, puis l’accentuer avec un filtre passe-haut d’un rayon de 3px, d’aplatir les calques, de convertir l’image en sRVB à 8 bits/couche et de l’enregistrer au format jpeg.

8.5-L’action complexe de redimensionnement.

Cliquez sur le bouton de création d’une nouvelle action, dans l’ensemble « PsP – Finalisation » que vous nommez « Format 1200px max jpg – Lot ». L’ajout à la fin du nom de « – Lot » nous informe qu’il s’agit d’une action destinée à un traitement par lot. Elle ne contiendra donc aucune boîte de dialogue ni avertissement.
Cliquez sur le menu du panneau Action et choisissez « Insérer une condition… ». Cela ouvre la boîte de dialogue suivante :

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Cette boîte de dialogue est simple à remplir, tout se passe dans des listes déroulantes. Pour la condition Si, choisissez « le document actif est au format paysage », pour la première option (Alors exécuter l’action), choisissez « Format paysage 1200 px » et pour la deuxième option (facultative, Sinon exécuter l’action), choisissez « Format portrait 1200 px), puis valider avec OK.

Vous remarquerez que vous ne pouvez choisir que des actions qui se trouvent dans le même ensemble que celui où vous enregistrez votre action conditionnelle. C’est une contrainte de Photoshop à connaître quand on veut réaliser des actions conditionnelles.

Nous voulons appeler maintenant l’exécution d’autres actions au sein de notre action en cours d’enregistrement. Il n’existe aucune commande enregistrable pour lancer l’exécution d’une action, bien que cela soit possible. La méthode pour le faire est la suivante :

Toujours en mode d’enregistrement actif (bouton numéro 3 en rouge), vous cliquez sur l’action que vous désirez lancer depuis votre action et vous cliquez sur le bouton (4) Lancer l’exécution d’une action. L’action va s’exécuter dans son ensemble, y compris les éventuelles boîtes de dialogues et messages affichés, puis l’action en cours d’enregistrement ajoutera la ligne de commande « Exécuter action « nom de l’action » sur ensemble « nom de l’ensemble » ».

Ajoutez par cette méthode l’exécution des deux actions « Accentuation PH 3px » et Préparation pour jpeg ».

Enfin, il nous faut enregistrer dans notre action la commande sauver sous au format jpeg. Cliquez sur le menu Fichier / Enregistrer sous… et dans la boîte de dialogue qui s’ouvre, choisissez le format JPEG (le dossier de destination et le nom n’ont pas d’importance à ce stade), validez par « Enregistrer », puis dans la boîte de dialogue suivante, choisissez la qualité voulue (selon vos habitudes) et validez par OK.

Notre action est terminée. Cliquez sur le bouton (2) pour arrêter l’enregistrement. Notre action se présente comme suite dans le panneau Action :

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Si vous voulez tester notre action – ce que je vous conseille – n’oubliez pas d’activer l’affichage des zones de dialogue en cliquant sur le bouton à gauche de la commande « Enregistrer » (pas besoin d’être en mode enregistrement de l’action pour ça). Ouvrez ensuite une image au format portrait et une image au format paysage et testez l’action en la lançant sur chacune des deux images. Choisissez un dossier de destination provisoire pour l’enregistrement de vos images, puis ouvrez lez dans un navigateur quelconque.

Vous constaterez qu’elles sont bien enregistrées au format jpeg et ont bel et bien été accentuées pour ce format. Avant de continuer, n’oubliez pas de désactiver l’affichage de la boîte de dialogue.

Comme vous avez pu le constater dans cette section, la véritable complexité se trouve dans la phase de conception de notre action. Si on est minutieux dans cette étape, la création et l’enregistrement s’en trouvent grandement facilités. Pensez en termes de calques et posez-vous la question dans quel contexte démarre mon action. Si vous songez à l’intégrer au sein d’une autre action, il vous faut aussi savoir dans quel état l’action rend les calques et lequel est actif.
Si on décortique notre action complexe, voici ce qu’on peut dire :

• Peu importe la situation des calques au départ de l’action.
• La condition exécute une action de redimensionnement qui n’a aucune influence sur les calques et ne dépend pas de quel calque est actif.
• L’appel de l’action d’accentuation ajoute un calque au-dessus du calque actif, le rempli avec la copie fusionnée des calques visibles et applique le filtre d’accentuation. À la sortie de l’action, le calque actif est celui d’accentuation.
• L’appel de l’action de préparation pour jpeg commence par aplatir l’image. Peu importe donc ce qu’elle reçoit au départ, le résultat est uniquement un calque d’arrière-plan, ce qui est parfait puisque le jpeg ne peut pas enregistrer les calques.

 

En conclusion, la totalité des actions sur les calques qui intervient dans le déroulement de cette action est maîtrisé et fonctionnera dans n’importe quelle situation de départ.

9- L’automatisation d’une action – le redimensionnement pour FB.

Dans le chapitre précédent, nous avons créé une action relativement complexe qui nous permet de redimensionner automatiquement nos images à 1200px sur leur bord le plus long, puis à ajouter une accentuation adaptée à la taille de l’image avant d’enregistrer l’image au format jpeg. Cette action ne dépend pas de l’orientation de l’image au départ. C’est donc une action idéale pour entrer dans un processus d’automatisation.

En effet, si nous devons ouvrir une à une chaque image, nous n’avons pas besoin d’une action si complexe. Nous sommes parfaitement à même de choisir la bonne action en fonction de l’orientation de l’image.

Photoshop nous offre la possibilité d’exécuter une action – et une seule à la fois – automatiquement, soit sur toutes les images ouvertes dans Photoshop, soit sur l’ensemble d’un dossier. C’est ce que nous allons réaliser dans ce chapitre.
Je précise bien que l’on ne peut automatiser l’exécution que d’une seule action à la fois. C’est la raison pour laquelle nous avons créé une action complexe, qui en appelle plusieurs autres lors de son exécution. Nous pourrions certes exécuter l’automatisation plusieurs fois de suite, une fois pour chaque action, mais cela impliquerait de sauver chaque étape intermédiaire dans un fichier que l’on retrouve, ou de ne travailler que sur les images ouvertes dans Photoshop, ce qui ralenti fortement sa vitesse d’exécution.

Pour illustrer ce chapitre, j’ai regroupé dans un dossier nommé Master 79 images haute définition de mon voyage en Islande. Elles sont déjà au format jpeg pour des raisons de poids, mais aux dimensions d’origine de mes photos.

actionjm29.JPG
En dessous de ce dossier Master, j’ai créé un dossier Output, dans lequel j’ai créé un
sous-dossier nommé « FB 1200px » destiné à recevoir ces 79 images redimensionnées et accentuées par notre action.
Dans Photoshop, cliquez sur le menu Fichier / Automatisation / Traitement par lots… ce qui nous ouvre la boîte de dialogue suivante :

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Dans la partie Exécuter, il faut d’abord choisir l’ensemble d’actions (ici « Psp – Finalisation ») et l’action à automatiser, dans notre cas « Format 1200px max jpg – Lot ».
Dans la section suivante, sous Source il faut choisir « Dossier », ce qui nous permet de cliquer sur le bouton « Sélectionner… » en dessous et de choisir le dossier source dans la fenêtre de l’explorateur qui s’ouvre. Le chemin du dossier choisi s’affiche en dessous du bouton une fois validé.
Viennent ensuite, toujours dans la section Source, 4 cases à cocher :

• « Priorité sur les instructions d’action ‘Ouvrir’ » : si cette case est cochée, l’action exécuter doit débuter par une commande Ouvrir, sinon aucun fichier ne s’ouvrira. Dans notre cas, il ne faudra donc pas le cocher puisque nous n’avons pas enregistré de commande ouvrir dans notre action.
• « Inclure tous les sous-dossiers » : cette option est suffisamment explicite. Je ne recommande pas son utilisation, car il est impossible, dans le choix de la destination, de recréer l’arborescence des sous-dossiers. Mieux vaut exécuter le processus par lot plusieurs fois, une pour chaque sous-dossier.
• « Supprimer les boîtes de dialogue d’options d’ouverture de fichier » : cette option doit être cochée si on ne veut pas que cette boîte de dialogue s’ouvre lors de l’exécution automatique de l’action pour chaque image du dossier source.
• « Supprimer les avertissements sur les profils colorimétriques » : Cette case aussi doit être cochée en cas d’automatisation, pour les mêmes raisons que la précédente.

Précisons qu’il n’existe pas d’option pour désactiver d’autres éventuelles boîtes de dialogue programmées dans notre action. C’est la raison pour laquelle nous n’avons pas autorisé l’affichage de zones de dialogue dans nos actions, ni ajouté quelque avertissement que ce soit. S’est aussi pourquoi je suggère d’inclure dans le nom de

l’action le suffixe « – Lot » afin de savoir dès le premier coup d’oeil que cette action est prévue pour une exécution en traitement par lot.
Dans la section Destination, il faut choisir dans la liste « Dossier » et cliquer sur le bouton « Sélectionner… » pour ouvrir l’explorateur et choisir le dossier de destination. Dans notre cas, il s’agira du dossier « Output / FB 1200px ». L’explorateur validé, le chemin du dossier apparaît sous le bouton.

Activez ensuite la case à cocher « Priorité sur les instructions d’action ‘Enregistrer sous’ ». Cela vous ouvre la boîte d’avertissement suivante dont le message est clair. C’est pour cette raison que nous avons enregistré la commande « Enregistrer sous… » dans notre action.

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La section suivante nous permet de définir le nom des fichiers de sortie. Il suffit de choisir dans la liste les options désirées. Sur la gauche, on peut aussi ajouter un texte libre qui sera ajouté au nom de fichier, à l’emplacement déterminé, pour tous les fichiers de sortie. Un exemple est affiché. Pour ma part, j’aime bien conserver le nom d’origine et ajouter un suffixe avec le format de sortie. Sur l’exemple, cela ajoute « _w1200 » au nom du fichier d’origine, ce qui m’informe qu’il s’agit d’un fichier destiné à Internet (w pour web) à 1200px sur le bord le plus large. N’oubliez pas d’ajouter aussi l’extension au nom du fichier, sinon l’explorateur ne saura pas de quel type de fichier il s’agit.

Une fois la boîte de dialogue correctement et complètement remplie, lancez l’exécution du traitement par lot en cliquant sur OK. Photoshop va prendre une à une toutes les images du dossier source, lui appliquer notre action, et enregistrer le résultat dans le dossier de destination avec le nom de fichier que nous avons paramétré. Voici le résultat dans mon explorateur :
On voit que le dossier de destination contient bien maintenant 79 images, comme le dossier source. Ces images sont bien nommées comme nous l’avons configuré dans notre boîte de dialogue, à savoir le nom d’origine avec pour suffixe le texte « _w1200 » suivi de l’extension.

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Dans mon cas, le traitement par lot a pris 2-3 minutes, ce qui est relativement long, mais je n’ai pas optimisé ma configuration pour accélérer le processus au maximum. Trop de programmes ouverts en même temps et un traitement sur des images relativement lourdes rendent forcément tout le processus plus long. Mais imaginez le temps que vous auriez passé à ouvrir chaque image une à une dans Photoshop, à exécuter les trois actions l’une après l’autre avant d’enregistrer la photo dans son nouveau dossier. Je ne sais pas vous, mais moi, ce travail répétitif, je m’en lasse vite et je m’en passe volontiers.

10- La sauvegarde des actions.

Il est bien entendu possible de sauver ses actions, et je vous encourage vivement à le faire. Photoshop ne permet pas de sauver une action individuelle. On ne peut sauver qu’un ensemble d’actions, même si cet ensemble ne se compose que d’une seule action…
Sauvons nos différentes actions réalisées tout au long de ce tutoriel. Dans le panneau Action, cliquez sur l’ensemble Test réalisé lors de la création de notre première action.

Cliquez ensuite dans le menu du panneau et choisissez la ligne « Enregistrer les actions… » ce qui ouvre la boîte de dialogue.

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Choisissez le dossier de destination. Par défaut, Photoshop propose le nom de l’ensemble (« Test ») comme nom de fichier de sauvegarde, et l’extension par défaut des actions et « atn ». Cliquez sur Enregistrer pour fermer et sauver votre ensemble.

Procédez de même pour les ensembles « PsP – Rendu » et « PsP – Finalisation » pour sauvegarder toutes les actions que nous avons créé lors de ce tutoriel.

11- Le chargement d’actions sauvées.

Pour charger un ensemble d’actions sauvegardé ou que vous avez téléchargé sur Internet, il vous suffit de choisir dans le menu du panneau Action la commande « Charger les actions… » qui ouvre une fenêtre de l’explorateur et vous permet de sélectionner un fichier à l’extension « atn » pour l’ouvrir et le charger dans le panneau Action à la suite du dernier ensemble déjà ouvert.

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Il est possible d’ouvrir plusieurs fois le même ensemble, bien qu’il n’y ait aucune utilité à le faire… Il existe d’autres méthodes pour charger des actions.

La plus simple consiste, dans une fenêtre de l’explorateur, de double cliquer sur le nom d’une action, donc d’un fichier portant l’extension « atn ». Si Photoshop est fermé, cela ouvre le programme, puis cela ajoute l’ensemble d’action au bas du panneau Action.

Enfin, vous pouvez aussi copier votre fichier Action dans le dossier des actions de Photoshop. Sur Mac, on le trouve dans le dossier « Applications/Adobe Photoshop CC 2018/Presets/Actions ». Une fois copiés les fichiers « atn » des actions que vous voulez charger dans Photoshop, relancez le programme. On trouvera nos actions en possibilité de chargement rapide dans le menu du panneau Action. Un clic sur cette ligne du menu charge automatiquement l’ensemble dans le panneau Action.

12-  Conclusion.

Nous avons vu dans ce long tutoriel l’essentiel de ce qui touche aux actions dans Photoshop. Certaines parties sont relativement simples, certaines autres plus complexe. Je n’ai volontairement utilisé, dans les exemples d’actions créées dans ce tutoriel, que des commandes de menu, ce qui fonctionne parfaitement. Dans la pratique, je vous encourage cependant à utiliser au maximum les raccourcis claviers. Ces derniers étant personnalisables, et certains dépendant du type de clavier et de la langue configurée, il m’est impossible de les utiliser sans risquer que certains parmi vous ne puisse suivre les exemples pour une raison ou une autre.

Pour créer une action, il y a un prérequis incontournable : il faut savoir faire ce que l’on veut enregistrer… Cela paraît bête dit comme ça, et pourtant… Je vous encourage également vivement à toujours bien planifier la conception de vos actions, en respectant scrupuleusement les contraintes que nous avons développées dans ce tutoriel. Enfin, et surtout si vous désirez distribuer – gratuitement ou non – vos actions, n’oubliez pas de les tester dans le maximum de conditions possibles et imaginables. Vous pouvez même les faire tester à des amis pour avoir de retour et corriger les éventuelles erreurs de conception.

Certains points n’ont pas été abordés dans ce tutoriel. En particulier, l’option « Autoriser l’enregistrement d’outils » du menu du panneau Action. C’est une option intéressante dans certaines situations, mais cela risque aussi de faire enregistrer des actions non universelles.

Photoshop permet en effet d’enregistrer dans une action des coups de pinceau. Mais ce faisant, cela enregistre de manière absolue la position du pinceau sur l’écran, et cette position ne sera pas adaptée dans toutes les situations et vos coups de pinceau ne seront pas positionnés au bon endroit sur une autre image.

Cette option est cependant pratique quand on prépare la création de calques pour un traitement. Par exemple, si on enregistre une action pour préparer la mise en place des calques nécessaire au dodge & burn, on ajoute deux calques de courbe, une pour éclaircir (dodge), l’autre pour assombrir (burn). A ces calques, on ajoute un masque de fusion noir pour les rendre inactif. Pour réaliser notre dodge & burn, on va peindre en blanc, avec un pinceau aux bords doux et avec un très faible flux, sur les masques de fusion. On peut donc enregistrer dans notre action la sélection de l’outil pinceau, le choix d’une forme aux bords doux, le choix d’un flux bas, et l’activation du blanc comme couleur de premier plan. Ainsi, à la fin de l’action, nous avons directement le pinceau blanc actif, et pouvons directement traiter notre dodge & burn.
Pour terminer, voyons ici quelques situations quand enregistrer des actions, et ce que nous ne pouvons pas faire avec des actions. La liste n’est bien sûr pas exhaustive et ne dépend que de votre imagination.

Ce que nous pouvons faire avec les actions.
• La préparation des calques de traitement d’une image.

o Pour le dodge & burn
o Pour la séparation de fréquences
o Pour l’accentuation des yeux sur un portrait

• L’application d’un traitement de de rendu

o Rendu colorimétrique
o Rendu noir & blanc
o Ajout de grain
o Accentuation
o Vignettage

• Pour l’ajout d’une signature ou d’un logo en filigrane
• Pour la préparation et le redimensionnement au format de divers média sociaux

On le voit, la principale limite est celle de notre imagination et bien sûr celle de nos capacités sur Photoshop.

Vous vous demanderez comment, dans ma liste, je vous propose une action pour l’accentuation des yeux sur un portrait. En effet, je vous ai dit qu’une action devait être universelle, et la position des yeux sur un portrait dépend de la composition de notre image et de la position du sujet.

Nous sommes typiquement dans la situation où nous allons travailler avec des points d’arrêts pour permettre à l’utilisateur de sélectionner les yeux du sujet avant de cliquer sur continuer. Dans une action, vous pouvez tout-à-fait travailler sur une sélection active, et même enregistrer cette sélection pour la récupérer plus tard, ce qui se fait dans le menu Sélection de Photoshop ou dans le panneau Couche.

De même, pour ajouter une signature ou un logo en filigrane et le positionner correctement, il vous suffit d’utiliser les boutons ou les touches de votre clavier pour les déplacements au lieu de cliquer-glisser avec la souris lors de l’enregistrement de l’action.

Par exemple, vous ajoutez un calque de texte avec votre nom. Vous activez l’outil de déplacement (touche V), le calque de texte actif, vous choisissez le menu Sélection / Tout sélectionner, puis vous cliquez sur le bouton d’alignement sur la droite et sur le bas. Votre texte est désormais aligné contre le bord bas et collé au bord droit de votre image. Vous désélectionnez tout (menu Sélection / Désélectionner) et, votre calque de texte toujours actif et l’outil déplacement aussi, vous appuyez 2 fois sur les touches MAJ et flèche gauche, puis 2 fois sur les touches MAJ et flèche haut. Cela déplace votre calque de texte de 20 pixels sur la gauche et vers le haut pour le décoller les bords. Ne reste plus qu’à définir l’opacité de ce calque. A noter que cette action fonctionnera indépendamment de l’orientation de votre image.

Ce que nous ne pouvons pas faire avec les actions.
Comme nous l’avons déjà dit, nous ne pouvons pas enregistrer de commandes spécifiques dans une action. Cela inclus les instructions suivantes :
• L’emploi de n’importe quel outil sur un calque : cela enregistrerait la position absolue et le trajet de l’outil, position qui n’existera pas forcément sur toutes les images.
• Utiliser l’outil déplacement en mode absolu, c’est-à-dire à la souris. Nous pouvons cependant l’utiliser en mode relatif via les flèches du clavier.
• Cliquer sur un calque autre que le calque actif pendant l’enregistrement d’une action.

Cela enregistrerait le nom du calque dans les paramètres de la commande, nom qui pourrait ne pas exister lors de l’exécution de l’action et donc générer une erreur qui stoppe l’action.

Et les actions téléchargées sur Internet ?

Trop souvent, quand on télécharge une action sur Internet, cette dernière ne fonctionne pas toujours comme elle devrait ! Je sais, c’est agaçant, et la seule raison à ça est que ladite action a été mal écrite par son auteur. Elle n’est pas universelle et contient au moins une erreur qui la bloque. Si vous avez payé votre action, je ne peux que vous conseiller d’exiger le remboursement intégral, c’est forcément un travail d’amateur. Au minimum, le vendeur doit vous fournir une nouvelle version qui fonctionne sur votre système. S’il vous dit de modifier la langue de Photoshop pour l’anglais, c’est un charlatan.

Pour les actions fournies gratuitement, c’est un peu plus délicat. Le travail n’étant pas rémunéré, il est difficile d’exiger quoi que ce soit. Vous pouvez, avec ce que vous avez appris dans ce tutoriel, déboguer l’action fautive et l’éditer pour la corriger de manière à la rendre universelle. Vous aurez cependant souvent meilleurs temps de la créer vous-même de toute pièce. Non seulement c’est plus didactique, mais en partant d’une bonne conception, vous n’aurez plus de problème à son exécution.

En espérant que ce tutoriel vous aura donné envie de vous lancer dans la création d’actions pour vous simplifier votre travail quotidien sur Photoshop. N’hésitez pas à me signaler toute erreur que je puisse corriger le texte ou une action. Vous trouverez en téléchargement les 3 ensembles que nous avons sauvés dans ce tutoriel si vous n’arrivez pas à les créer vous-même. Enfin, n’hésitez pas à me contacter si vous avez des questions au sujet des actions. J’essaierai de vous répondre dans la mesure de mes moyens.

 

Vevey, le 10 août 2018
Jean-Pascal Schorro

 

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