ACR : Réglages de base.

 

Si on clique sur l’icône modifier (E) , en haut à droite, au dessous de l’histogramme il apparaît  des onglets pour le développement : réglage de base, courbe, détail, mélangeur n&b, virage partiel…

Le premier onglet concerne les réglages de base.

Au dessus du premier onglet.

Il y a une zone comportant de haut en bas :

Les données exif de la photo : Iso, focale, ouverture, temps de pose.

Un bouton de correction Automatique et un bouton  noir et blanc.

Puis le profil de la photo ; en déroulant la liste ou en cliquant sur les quatre carrés à droite on peut changer le profil.

bizareSi vous débutez, ne toucher pas au profil.

Les couleurs dans un fichier Raw ne sont pas définis (ni dans un espace de couleur, ni dans l’absolu) ; c’est à l’aide d’un profil que ACR ou LR définira très précisément les couleurs.

Avant 2018 Adobe fournissait un ou des profils standards (« Adobe Standard » par défaut) pour chaque appareil photo ; un logiciel de calibration pouvait aussi fournir le profil de votre propre appareil afin d’avoir des couleurs les plus exactes possibles.

Depuis 2018 Adobe a changer le profil par défaut, à la place de « Adobe Standard » c’est « Adobe Couleur » ; il donne des photos plus saturées, plus conformes dans les teintes chaudes, plus contrastées et avec une netteté plus importante (le curseur de gain de la netteté, est  à +40 par défaut au lieu de +25) . On reprochait à Adobe de produire des images Raw un peu fade, ils ont corrigé.

Il y a aussi dans le groupe « Adobe Raw« des profils  Adobe Standard, toujours disponible, Adobe Portrait et Adobe paysage, Adobe Monochrome, qui servira pour la conversion en N&B par défaut et Adobe Vif un profil qui donnera des photos encore plus vives.

On a un groupe de « Rendu de l’appareil » qui contient les profils correspondants aux profils qu’on peut sélectionner sur nos appareils lors de la prise de vue (mode scène, profil « paysage », « portrait »..). Ceux qui veulent un rendu « Jpg » pour leurs Raws sont contents.

Les anciens profils qui étaient sur la version précédente de PS se retrouvent dans la liste « Hérité« .

On retrouve aussi les profils dng produits par les logiciels de calibration de l’appareil photos.

Adobe fournit aussi plein de profils créatifs donnant une ambiance colorimétrique particulière à la photo. Adobe cède ainsi à la mode des effets « en un clic » de type filtre instagram. Certains des profils sont à base de table de couleur et sous le nom du profil apparaît un curseur permettant de régler l’intensité du profil. Vous pouvez télécharger des profils et les ajouter.

Ne pas confondre avec les presets (paramètres prédéfinis) qui sont un ensemble de réglage.

Pour appliquer un profil il suffit d’ouvrir la liste des profils (ou, c’est mieux, de cliquer sur l’icône des 4 carrés pour ouvrir l’explorateur de profil). Là en déplaçant le curseur sur le nom des profils on a immédiatement l’aspect que donne le profil sur l’image. Cliquez sur le profil désiré puis sur le bouton « <-Retour » en haut.

Pour charger des profils (Importer des profils) ou afficher certains profils (Gérer les profils) et pas d’autres, passez par le menu « … » en haut à droite.

Un exemple de changement de profil : la photo initiale a complètement changé d’aspect en changeant le profil :

profil.JPG

Si vous voulez conserver des couleurs les plus proche possible de la réalité ne modifiez pas le profil.

Si vous cliquez sur l’onglet « Réglages de base » vous ouvrez tout un panneau :

Dans les réglages de base, de haut en bas il y a :

Balance des blancs.

La balance des blancs ( Bdb)  permet de corriger la dominante de couleur provoquée par l’éclairage ambiant. Si vous photographiez une pièce éclairée par une lampe tungstène, l’éclairage sera jaune et une feuille blanche sera jaune. Votre cerveau dans la pièce corrigera cette dominante de couleur. L’appareil photo peut être réglé sur différentes dominantes de couleur (Ombre, flash, tungstène..) ou en automatique. En post traitement on peut corriger une mauvaise balance des blancs. Après avoir fait la balance des blancs on aura une photo comme si elle avait été prise sous une lumière blanche. Il y a un choix à faire : on a le droit de corriger ou non une dominante couleur.

Il faut bien reconnaître que la balance des blancs « Auto » sur mon appareil fait des merveilles et que j’ai très peu à corriger la Bdb en post traitement.

Cr17.JPG

On peut aussi modifier la balance des blancs dans un but esthétique, créatif : réchauffer une photo un peu froide par exemple.

Sur un Jpg, un Tiff ou un Psd dans le filtre CR la couleur est fixée et la correction de la Bdb sera limitée (Le curseur « température » indique un pourcentage :-100 à +100).

Sur les Raw  (dans le plugin Camera Raw) l’image n’a pas de Bdb ; pour la visualisation à l’écran la Bdb du boitier enregistrée dans les exifs est appliquée mais on peut changer de Bdb et en appliquer une autre. Il est donc préférable de « faire sa balance des blancs » sur le Raw. Le curseur « température » indique des degrés. 

Telle quelle » indique la balance des blancs qui était sur le boitier. On peut dérouler et en mettre une autre. On peut choisir « Auto » qui appliquera une balance des blancs automatique.

Avec un fichier Raw (dans ACR, pas dans le filtre CR donc ) il y a une liste d’éclairage standards prédéfinis (Nuageux, Ombre, Tungstène, Fluorescent, Flash..). Bien pratique : si vous avez indiqué sur l’appareil, lors de la prise de vue, un mauvais réglage de Bdb , vous pourrez corriger. Dans le filtre Camera Raw cette liste contient « Telle quelle », « Auto » et « Personnalisée ».

Pour faire la Bdb on peut aussi  utiliser la pipette qui est dans les outils en haut à gauche .

Il faut aller cliquer sur ce qui devrait être du blanc ou du gris dans l’image pour que la balance des blancs se fasse.

Pipette sélectionnée, un clic droit dans l’image ouvre une liste avec les différents réglages standards de Bdb.

Quand on déplace le curseur, CR indique la couleur sélectionnée sous forme RVB en haut à droite au dessus de l’histogramme.

On peut utiliser une charte de gris à la prise de vue (c’est un bout de plastique gris qu’on achète sur Internet, il est  vraiment gris, sans dominante de couleur) ;  la prendre en photo dans l’ambiance lumineuse de la pièce  pour ensuite en post traitement régler la bdb en cliquant avec la pipette sur cette charte. Le réglage de la Bdb sera bon car le gris de la charte est vraiment gris, sans dominante. On peut, si on n’a pas de charte photographier un objet blanc ou gris mais on n’est jamais sur qu’il s’agit d’un blanc ou d’un gris  pur.

Charte_gris

Si on appuie sur Maj en même temps qu’on clique avec la pipette on enregistre les données RVB du point en haut et ainsi on peut noter plusieurs couleurs (pour les comparer par exemple) :

Enfin pour modifier la balance des blancs, on peut aussi déplacer les curseurs Température et Teinte.

cr2.JPG

  • Le premier nommé « Température » permet de jouer sur la dominante bleue ou jaune de l’image. A gauche on refroidit la photo (+ de bleu) et à droite on la réchauffe (+ de jaune) ; c’est pratique si on veut « ajouter » un peu de soleil et réchauffer une photo..

Sur un Jpg, un Tiff, un Psd le curseur va de -100 à +100 , la Bdb ayant déjà été appliquée à l’image.

Sur un Raw la température va de 2000 à 50 000°K.

A noter que la température indiquée peut paraitre à l’inverse de ce qu’on pourrait penser : quand on pousse le curseur vers la droite cela réchauffe la photo qui devient plus jaune mais la valeur de température augmente 10 000°K.. (normalement une température à 2000K est jaune donc chaude et une à 10 000 est froide, bleue). En fait ce n’est pas la température de couleur affichée qu’on voit mais celle qu’aurait l’illuminant dans l’image. Si une image est froide avec un illuminant à 10 000, CR corrige la bdb en réchauffant.
Double clic sur le curseur le remet à sa position initiale.

Maj et double clic sur le curseur de température règle la température automatiquement (comme le ferait le mode auto).

  • Le second nommé « Teinte » permet de jouer sur la dominante verte ou magenta de l’image. Il est à utiliser après le réglage de la température de couleur. Il peut être utile quand il y a eu un éclairage fluorescent. A gauche on ajoute du vert et à droite, du magenta.

Il s’agit d’une balance des blancs effectuées à partir des profils et pas simplement d’une balance des couleurs bleu/jaune.

Réglages des tonalités.

En premier lieu, il faut comprendre la répartition des tons (niveau de luminosité) sur l’histogramme situé en haut :

cr25.jpg

Il y a de gauche à droite les noirs, les tons foncés, l’exposition, les tons clairs et les blancs. Le réglage de tonalité consiste à modifier ces tons avec les curseurs ci-dessous :

 

Les réglages des tonalités dans le plugin Camera Raw  qui travaillent sur le Raw (avant qu’il arrive dans PS) sont beaucoup plus puissant que les réglages équivalents sur une image bitmap dans le filtre CR : en effet les fichiers Raws contiennent beaucoup plus d’information. Un exemple : vous pourrez récupérer des détails dans une zone cramée (toute blanche) sur le raw mais pas sur le bitmap.

Les réglages agissent sur toute l’image. Il y a les curseurs  de :

Exposition : permettant d’augmenter ou de diminuer l’exposition globale de la photo (comme on le ferait en augmentant l’exposition sur l’appareil). L’histogramme est déplacé vers la droite ou la gauche si on augmente ou diminue l’exposition (l’effet est au maximum de 5 IL). Attention: Les curseurs Exposition et Luminosité fonctionnent différemment dans les calques de réglage PS voir cette page pour plus de détail.

Bien pratique pour corriger une photo globalement sur ou sous-exposée.

Contraste : éclaircit les clairs, assombrit les sombres. Augmente donc le contraste.

Tons clairs : (hautes lumières sur  LR) permet d’ajuster les parties claires.

Tons foncés : (Ombres dans LR) permet d’ajuster les parties sombres. Cela permet par exemple de déboucher les ombres.

Blancs : permet d’ajuster les tons très clairs proche de la limite de l’écrêtage (bord droit de l’histogramme). Cela permet parfois de récupérer une zone ‘cramée’ qui contenait du blanc pur sans détail (sur un Raw dans le Plugin). Cela permet aussi de faire le point blanc (voir plus bas).

Noirs : permet d’ajuster les tons très foncés proche de la limite de l’écrêtage (bord gauche de l’histogramme). Cela permet parfois de récupérer une zone ‘bouchée’ qui contenait du noir pur  sans détail (sur un Raw dans le Plugin). Cela permet aussi de faire le point noir (voir plus bas).

Maj+double clic sur un curseur applique un réglage automatique.

Double clic sur un curseur le remet à sa position initiale. Le double clic sur le nom du curseur ne fait plus rien. 

Enfin si on appuie sur ALT les onglets se transforment en « Ré initialiser », ce qui permet de réinitialiser tous les réglages de l’onglet.

Maj+double clic sur le curseur noir ou blanc règle automatiquement le point noir et le point blanc.

ALT et clic sur les curseurs Exposition jusqu’à Noir permet de voir dans la photo les zone écrêtées. Si par exemple vous utilisez le curseur « Noir » vous verrez les zones écrêtées, « bouchées » (noir pur sans détails)  sous forme de zone noir. Si au contraire vous augmentez l’exposition, toujours en maintenant le bouton ALT enfoncée, vous verrez que les zones les plus lumineuses de votre photo vont petit à petit apparaître en blanc sur ce fond noir uni. Ces zones qui apparaissent sont écrêtées, cramées (Blanc pur sans détails). Vous avez donc trop augmenté votre réglage d’exposition. Revenez en arrière, juste à la limite pour avoir seulement quelques pixels blancs, pas plus. Idem pour le curseur noir.

Cr22.JPG

(La zone blanche signifie que les 3 couches RVB sont cramées, la zone de couleur qu’une seule couche est cramée).

Une autre manière de voir en permanence les zones cramées et bouchées sur l’image est de cliquer dans l’histogramme en haut sur les triangles ; par exemple le triangle gauche  s’entoure d’un carré comme ci-dessous et ainsi cela permet de visualiser les zones bouchées.

cr23.JPG

Les zones bouchées sont en bleu comme ci-dessous alors que les zones cramées apparaissent en rouge.

Cr24.JPG

On l’aura compris il ne faut pas avoir de zone bouchées ou cramées sur une photo (ou très peu).

Bien comprendre :

Si on indique qu’un curseur agit par exemple sur les tons foncées, son action sera prépondérante dans les tons foncés oui mais il aura aussi une action sur le reste (c’est obligé, regardez l’histogramme quand on bouge un curseur). Les curseurs s’influençant les uns les autres ne pas hésiter à revenir sur les réglages que vous avez déjà fait pour les affiner.

 Quelques exemples :

Sur une photo, il y a un contre jour et les arbres sont très sombres. Et bien pour corriger cela on va éclaircir avec le curseur des tons foncées ; cela va déboucher les ombres :

Cr17JPG.JPG

Autre exemple : Une photo est un peu grise , non contrastée (on le voit sur l’histogramme : il n’y a pas de tons très foncées ni très claires : l’histogramme ne va pas toucher les bords gauche et droit ; il est au centre) :

Cr18.JPG

Pour améliorer cette photo on va jouer sur les curseurs noirs et blancs  afin de ramener la pointe de l’histogramme pratiquement contre les bords droit et gauche ; cela revient à remettre des blancs et des noirs et ainsi faire le point blanc et le point noir. La photo est bien améliorée.

Cr19.JPG

Une dernière chose : avec la souris vous pouvez cliquer dans l’histogramme une zone de tons (ici l’exposition au centre : on en voit les limites en gris) et par glisser/déplacer modifier la largeur de la zone (le curseur correspondant se déplace en même temps d’ailleurs).

cr25.jpg

Texture et couleurs .

Plus bas des curseurs permettent de modifier la texture, la clarté et le voile :

 

La texture : augmente ou réduit la texture : modifie la netteté des moyennes fréquences. La Texture permet d’ajouter des détails sans pour autant ajouter du bruit dans les ombres comme le ferait la Netteté ni ajouter du contraste comme le ferait la Clarté.

La clarté : ce curseur modifie le contraste local, le micro contraste des détails ; on peut l’augmenter légèrement sur un paysage ou sur le texture d’un mur, il va agir un peu comme une accentuation ; l’augmenter sur un visage fera ressortir les rides. La diminuer sur un visage atténuera les défauts de peau mais aussi le grain de peau et donnera un aspect inesthétique de peau de bébé. Curseur à utiliser avec grande modération.

Clarte.JPG

La correction du voile diminue cet effet atmosphérique de brume bleue qu’on voit sur les paysages embrumés. Il est préférable de l’utiliser uniquement sur les zones nécessaires avec les outils de correction locale et de ne pas l’appliquer sur la totalité de l’image. Ses résultats ne sont pas appréciés par tous.

voile.JPG

Dessous enfin, il y a les curseurs touchant la couleur :

On connait bien la saturation qui sature tous les couleurs. Mais l’action de la vibrance, si elle sature aussi les couleurs, est plus subtile : moins les couleurs sont saturées, plus elle va les saturer et à l’inverse si elles sont très saturées le curseur vibrance va peu les saturer.

De plus l’augmentation de la vibrance agit plus sur les tons froids que chauds ce qui explique qu’elle a moins d’effet sur la peau.

sat_vibr.JPG

La plupart des réglages de cet onglet peuvent être appliqués localement avec les outils pinceau, filtre radial et filtre gradué.

Quand on travaille avec le filtre Camera Raw sur un calque :

Si on veut faire un traitement local avec les réglages de base du filtre Camera Raw à partir de PS, il faut dans PS dupliquer son calque (Ctrl J) ; ouvrir le filtre Camera Raw sur le calque supérieur, faire les réglages de base sur toute l’image, revenir dans PS et utiliser un masque pour limiter la modification effectuée dans le filtre à la zone désirée (en peignant du blanc sur la zone à modifier). On peut aussi modifier l’opacité du calque pour atténuer l’effet.

cr50.JPG

Transformer le calque en objet dynamique permet de revenir sur les réglages effectués dans le filtre.

Lasserre Philippe 2018, Maj juillet 2020.

Pour marque-pages : Permaliens.

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