Approfondir : le noir et blanc.

discours Discours diFaireb     Philippe Lasserre  Maj : juin 2023

Nous verrons :

1- Généralités.

On parle de photos noir et blanc par rapport à la photo couleur mais si on veut être puriste une photo noir et blanc ne contient que du noir et blanc.

Voici une photo noir et blanc uniquement :nab8.JPG

Pour information elle est obtenue avec la commande « Seuil’.

 

Il faudrait parler de photo en niveau de gris pour nos photos sans couleur.

Voici une photo niveaux de gris : 58 Niveaux pour contraster la couche

On parlera tout de même de noir et blanc (N&B) pour ces photos en niveaux de gris car c’est l’usage.

 

Une image numérique en mode RVB et qui est en  N&B contient du blanc (R=255, V=255, B=255), du noir (R=0, V=0, B=0) et des gris (R=V=B).

 

Le noir et blanc n’existe pas dans la nature, il y a juste eu une période, au début de la photographie, ou il n’y avait que des photos N&B, les photos couleurs sont venues ensuite.

Donc une photo  noir et blanc sera toujours une interprétation puisque le N&B n’existant pas hors photographie, il n’y a aucune référence du réel.

La seule chose qu’on trouve dans la nature est que pour les humains , la vision périphérique est en noir et blanc et permet de voir quand il y a peu de lumière alors que la vision centrale est en couleur. Voici ci-dessous, la vision réelle d’un œil (il y a déplacement de l’œil dans toute la scène puis le cerveau reconstitue l’ensemble de l’image pour qu’on voit toute la scène en couleur).

nab7.JPG

Mais en pratique, donc, on ne voit qu’en couleur.

Pourquoi aimons nous le noir et blanc alors ?

Si l’œil est attirer par quelque chose, il néglige d’autres données : au cinéma nous allons être attiré par le mouvement l’action et nous ne verrons pas des défauts de cadrage, de flou qui nous choqueraient sur une photo de la même scène.

Dans une photo couleur, l’œil est attiré par les couleurs négligeant parfois d’autres données de la photo comme la texture, les contrastes.

La couleur peut être une distraction.

Sur une photo noir et blanc l’œil s’arrêtera donc plus sur les textures, les contrastes. Cela explique que certaines images contenant de la texture et des contrastes subtiles seront plus aptes à faire un beau n&b.

Il y a sans doute aussi une part de l’amour du noir et blanc qui est acquise et culturelle.  Cela vient du rendu des photos anciennes que nous apprécions bien, de la nostalgie liée à cette époque, de l’effet vintage que nous aimons bien. Car n’oublions pas que la photo a débuté par le noir et blanc et que les gens ont été habitué à voir des photos en  noir et blanc bien avant de voir des photos en couleur. Le noir et blanc est donc maintenant un choix artistique. Le fait de trouver le N&B plus « authentique » bien que ressenti est une bizarrerie car le N&B ne peut pas être authentique puisqu’en dehors de la photo N&B il n’y a pas de noir et blanc.

Quelles photos donneront de beaux « noir et blanc » ?

Certaines choses s’accordent bien avec le noir et blanc :

  • Les textures,
  • Les contrastes forts, zones très noires et très blanches,
  • Les formes, les lignes,
  • Les motifs,
  • Les reflets,
  • Les temps gris, la pluie pour certains,
  • Une lumière dure,
  • Les silhouettes contrastées, le contre jour,
  • Les valeurs extrêmes , très blanc, très noir ; même le cramé ou le bouché passent en N&B,
  • Les clairs obscurs,
  • Le high Key, le low key,
  • Le HDR,
  • Une photo ou la couleur est primordiale et le principal sujet n’est pas candidate au N&B.

Ce qui précède, ce sont justes des pistes et on ne  » doit » pas être obligé de faire du N&B ou de la couleur en fonction de certaines règles. J’ai vu de belles séries de photo d’Inde en noir et blanc et pourtant il y a de la couleur en Inde.

Faut-il photographier en N&B ou en couleur pour faire du N&B ?

  • En Raw : le Raw est obligatoirement en couleur. On passera donc la photo en N&B en post traitement. Certains font du Raw+Jpg  sur leur boitier s’il le permet ; ce qui permet de voir le rendu n&b sur l’écran du boitier durant le shoot. Certains boitiers permettent de voir du N&B sur l’écran en shootant en Raw.  Enfin il y a quelques rares appareils qui font des Raw en N&B (Leica, Pentax).

 

  • En JPG : On peut :

– Shooter en N&B sur le boitier ; ce n’est pas recommandé car  c’est l’appareil fait un passage en N&B avec ses algorithmes et on n’est pas maître du rendu du N&B.

-Shooter en couleur et passer en N&B en post traitement. C’est bien mieux : on gère soi même la conversion.

Pour ce passage vers le noir et blanc (et les traitements de tonalité), il est théoriquement préférable de le faire sur le Raw (donc dans LRC ou dans Camera Raw si vous ouvrez l’image directement dans PS). En effet il y a sur un Raw une latitude largement plus importante dans les traitements. Pour ma part, ayant un flux Lightroom Classic>Photoshop je traite le passage en N&B et le travail sur les tonalités dans Lightroom sur le Raw donc (identique à Camera Raw quand on ouvre le Raw dans PS).

2- Conversion de la couleur au noir et blanc.

2.1- Principes.

La scène photographiée est en couleur.

Sur un film argentique noir et blanc, chaque couleur va produire grâce à la chimie un blanc un noir ou un gris plus ou moins foncé. Un film va être plus ou moins sensible au bleu, au vert, au rouge. Chaque type de film noir et blanc aura son propre rendu et sa propre interprétation des couleurs. Tel film donnera des bleus plus foncés, un contraste particulier. Cela peut être modifié à la prise de vue avec des filtres colorés (qui éclaircissent les couleurs correspondant à celle du filtre et assombrissent la complémentaire). Le choix du rendu du noir et blanc se fera par le choix du film, des filtres (et probablement par les choix de développement).

nab10.JPG

 

En numérique, il y a deux manières principales de passer de la couleur au noir et blanc.

  • Conserver la composante de luminosité.
  • Décider pour chaque couleur quelle sera la luminosité correspondante en noir et blanc.

 

Voyons ce drapeau en couleur à gauche ; si on conserve la luminance uniquement en réduisant la saturation (drapeau du milieu) on obtient un gris assez proche pour le bleu et le rouge  ; si, par contre, on décide que le rouge doit donner un gris plus clair (photo de droite) cela entraîne une différence de gris et modifie la lecture : on lira plus facilement que c’est un drapeau bleu, blanc, rouge. La manière dont chaque couleur est transformée en niveau de gris est donc décisive quand on transforme en n&b une image en couleur.

drapeau1

Culturellement parlant, il y a quand même des règles pour que la lecture du N&B soit plus facile :

  • le jaune donnera un gris très clair,
  • le vert donneront du gris foncé, mais le gris venant du bleu est plus foncé.
  • pour le rouge difficile de dire le gris que cela donnera.

Pour certains, à luminosité de couleur égale (dans le mode TSL), la luminosité « ressentie »  sur les couleurs est « naturellement » décroissante du bleu au rouge puis au vert. 

nabres0.JPG

En effet, le rouge ci-dessus parait plus lumineux que le bleu et le vert plus lumineux que le rouge (alors que leur luminosité dans le mode TSL est la même). Certains estiment donc que, une fois passée en noir et blanc, cette luminosité « ressentie » doit être conservée.

Mais rien n’est fixé et il n’y a aucune règle scientifique ou artistique permettant de dire que telle couleur donnera tel gris.

Je le répète, la conversion N&B n’est qu’interprétation et choix.

Un autre exemple, voici une photo en couleur :

nab27.JPG

Si on la passe en N&B on obtient celle -ci : le mauve et le rouge ont été, par défaut convertis en niveau de gris équivalent, la photo perd de l’impact :

nab28.JPG

 

Le fait de d’éclaircir le gris correspondant au rouge permet de redonner la notion que la porte et le store ne sont pas de la même couleur.

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La photo est bien différente ; le fait d’éclaircir ce qui était en rouge est un choix : on aurait pu faire un autre choix, il n’y a pas de règles.

Concernant la prise de vue argentique c’est la réaction du film (plus ou moins sensible à certaines couleurs ) qui décide le rendu du noir et blanc. En numérique nous pouvons intervenir. Le choix de la méthode de conversion influencera donc beaucoup le rendu du noir et blanc.

On verra que les différents rendus viennent du fait qu’il y a différentes sortes de « luminance » ou luminosité en fonction des méthodes. Enfin, il faut distinguer les méthodes de passage en N&B en destructrice (une fois le passage fait , on ne peut plus le modifier) et non destructrice (on peut revenir sur le rendu des gris). 

Il y a donc de nombreuse méthodes de conversion en N&B. Disons le d’emblée, il n’y a trois méthodes principales ; cela sera :

  • La désaturation des couleurs.
  • L’usage du mode couleur.
  • L’utilisation du « calque noir et blanc » avec le mélangeur de couche (dans Ps et son équivalent dans Camera Raw) .

Certaines autres méthodes sont à proscrire (il faudra bien expliquer pourquoi), d’autres ont leurs adeptes ou une certaine originalité.

 

2.2- Désaturation des couleurs.

Elle consiste à mettre le curseur de saturation à son minimum.

Je considérais cette méthode comme peu intéressante avec un résultat souvent plat ; mais elle est utilisée par des photographes réputés avec de bons résultats (Sébastien Roignant sur le groupe f/1.4 a fait des tutos sur cette méthode). Notons d’emblée la nécessité de travailler les tons (hautes lumière, ombre, point blanc, point noir…) sous peine d’avoir un résultat plutôt gris.

Sur PS : Utiliser un calque de réglage « Teinte/saturation » et mettre la saturation à -100.

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Le résultat est souvent grisâtre comme on le disait. Et la méthode est destructrice : une fois la conversion effectuée on ne peut pas revenir dessus.

Dans  camera Raw (ou Lightroom) dans le panneau des réglages de base baisser la saturation à -100%.

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Comme le résultat est grisâtre il faut ‘absolument’ travailler les tons et modifier les hautes, basses lumières, le point blanc, le point noir,  redonner  du contraste et du pep’s à la photo (on verra cela plus bas).

Certains insistent sur le fait qu’il faut aussi mettre la vibrance à -100. Personnellement, à partir du moment ou la saturation est à zéro, je ne vois pas de modification en bougeant le curseur de vibrance.

 

2.3 –Mode de fusion couleur.

La méthode la plus simple est d’ajouter un calque gris au dessus et de le passer en mode de fusion « Couleur ».

nab13.JPG

Le mode couleur conserve la luminosité du calque du dessous (et les couleurs du calque supérieur). Si le calque supérieur est blanc, noir ou gris, on obtient bien un résultat en N&B avec bonne conservation des sensations de nuances des gris.

Une méthode qu’on retrouve sur certaines vidéos décrit un calque de réglage courbe (avec abaissement du point supérieur droit dans le coin inférieur droit) en mode couleur :

nab51.JPG

L’auteur propose d’ajouter un calque de réglage courbe (1), de baisser le point supérieur droit dans le coin inférieur droit (3) et de le passer en mode couleur. C’est bien compliqué pour obtenir un calque noir en mode couleur. Le résultat est strictement le même avec un calque noir, blanc ou gris en mode couleur.

Certains utilisent aussi un calque noir et blanc et lui applique le mode couleur ; c’est la même chose, c’est le mode couleur qui agit. Notez que dans ce cas les curseurs couleur n’ont plus aucune action.

Remarquons que si la luminosité des couleurs est bien traduite en niveaux de gris avec le mode couleur (voir plus bas), il n’y a aucune latitude pour modifier les gris avec cette méthode. Cette conversion est donc destructrice.

2.4- Passer en mode Lab puis dans le panneau couche ne conserver que la couche luminosité.

Menu Image>Modes>Couleurs Lab.

Ouvrir le panneau « Couches ». Décocher les couches « a » et « b ».

 

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On dénature l’image avec cette conversion, la conversion en mode Lab n’est pas anodine. C’est compliqué, pour moi. Pas de possibilité de modifier les gris.

Certains aiment bien cette méthode.

2.5- Utiliser le mélangeur de couches RVB de PS.

Cette méthode est peu utilisée maintenant, d’autres méthodes étant bien plus performantes. Je la décris pour votre ‘culture’ et parce qu’elle permet d’obtenir certains rendus.

On peut dans cette méthode, modifier le rendu N&B en modifiant curseur pour chaque composantes R,V, B de l’image. Cela est moins intuitif que la méthode du calque N&B.

Dans PS, ajouter un calque de réglage Mélangeur de couches.

Cochez la case Monochrome.

nab3.JPG

La liste ‘couche de sortie’ devient « gris ».

PS règle lui même les curseurs R,V, B au départ à +40, +40,+20.

A l’aide des curseurs, on peut décider que le rouge, donnera un gris plus ou moins foncé. Idem pour le vert ou le bleu.

Bien comprendre que si on modifie la composante bleu, il faut l’entendre au sens RVB : le bleu sera modifié mais aussi le violet qui contient du bleu et du rouge.

Si on veut assombrir le ciel par exemple, on peut glisser le curseur bleu vers la gauche.

En bas du panneau est indiqué le total des 3 couches :

nab4.JPG

S’il dépasse 100%, un panneau d’avertissement le signale. Si le total dépasse 100% l’image sera plus claire ; s’il est inférieur à 100% l’image sera plus foncée.

On peut simuler  le rendu qu’on aurait eu en utilisant, un film argentique particulier ; il suffit de donner des valeurs RVB correspondantes aux films :

Agfa 200x   18-41-41

Agfa Pan 25 25-39-36

Ilfort HP5 23-37-40

Kodak Tri X 35-35-40

Il existe aussi des traitements particuliers comme celui permettant de simuler le rendu Ansel Adams  (+140, +160, -200) ; voir en fin de page.

Il faut reconnaître qu’avec cette méthode on travaille sur le rouge, le vert, le bleu, alors que le calque de réglage noir et blanc (qu’on va voir ci-dessous) est bien plus souple (on travaille sur 6 couleurs et même 8 dans Camera Raw).

La méthode est non destructrice.

2.6- Utiliser le calque de réglage noir et blanc.

C’est la méthode reine ; la plus souple, la plus puissante ; non destructrice, ma préférée.

Le calque de réglage N&B utilise aussi un mélangeur de couche : quand on l’ajoute, il crée un N&B mais on va pouvoir décider, pour chaque couleur, quel gris cela donnera si on la passe en N&B.  On peut agir sur de nombreuses couleurs et sur chacune indépendamment, ce qui est plus naturel et intuitif.  C’est plus intuitif car pour éclaircir le jaune on modifie directement le curseur jaune. En effet on contrôle pour chaque couleur la conversion en gris.

Dans PS ll faut ajouter un calque de réglage noir et blanc (icône   puis dans la liste « Noir et blanc… ») et là c’est la voie royale car nous avons un mélangeur de couches.

nab18.JPG

 

Nous pouvons décider pour six couleurs différentes quel gris chacune donnera en N&B. Un jaune en couleur donnera t-il un gris très clair un gris foncé ? C’est nous qui décidons uniquement sur des considérations artistiques. Nous pouvons, par exemple, noircir les bleus pour assombrir un ciel, j’aime bien.

Il est possible en cliquant sur l’icône nab5.JPG puis dans l’image et en déplaçant le curseur vers la droite ou la gauche d’éclaircir ou d’assombrir la couleur correspondant à l’endroit où on a cliqué.

En déroulant la liste « Paramètres prédéfinis », PS vous propose des rendus N&B (simulation de filtres colorés par exemple).nab6.JPG

Vous vous souvenez qu’en N&B un filtre coloré éclaircit le gris correspondant à la couleur du filtre et obscurcit le gris correspondant à la couleur complémentaire. Comme en argentique. Un filtre rouge, par exemple, va éclaircir le gris correspondant au rouge et noircir le gris correspondant au bleu.

La case à cocher « Teinte » permet de donner une teinte à la photo N&B (pour faire un sépia par exemple).

Vous pouvez enregistrer vos propres rendus sous forme de paramètres prédéfinis  en passant par le menu du panneau en haut à droite.

Pour faire du noir et blanc dans Camera Raw (le plug in ou le filtre) et pouvoir utiliser le mélangeur de couches ,  il faut cliquer sur le radio bouton « Noir et Blanc » dans l’onglet réglage de base :

 

Le profil devient « Monochrome » dans la liste des profils.

L’onglet mélange noir et blanc donne accès au mélangeur de couches.

Mais s’il y a 6 curseurs de couleur  dans le calque de réglage  N&B de PS, il y en a  HUIT dans Camera Raw .

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C’est bien pratique d’avoir un curseur orange pour modifier le gris correspondant à la peau par exemple et éclaircir la peau.

Scott Kelby le gourou américain de Photoshop disait en 2013  que le passage en noir et blanc était plus efficace dans Camera Raw. Je ne sais pas si c’est toujours vrai ; ce qui est sur c’est qu’il y a plus de curseurs de couleur dans Camera Raw. D’autres part rappelons qu’on a intérêt à faire la conversion en N&B et les corrections de tonalité sur le Raw (plutôt que sur le Tiff,  le Psd ou le Jpg) donc dans Lightroom ou Camera Raw .

3 exemples sur l’intérêt du réglage de la conversion des  couleurs :

-Modifier le curseur orange (dans  Camera Raw ou LR) permet d’éclaircir la peau d’un portrait ; dans PS il faut modifier le rouge et le jaune. Cela améliore considérablement le rendu de la peau.

nab30.JPG

 

-Voyons cette photo de maison avec ces fleurs, en couleur à gauche ; au centre il y a eu conversion en N&B : les fleurs qui étaient rouges et qui ressortaient bien en couleur sont complètement indissociables du feuillage dans le N&B.  On peut, avec le mélangeur de couche, éclaircir considérablement le rouge et ainsi faire réapparaître les fleurs en blanc. C’est un choix.

nab31.JPG

 

-Sur un paysage où il y a des bleus et des verts (eau et verdure) le N&B initialement très plat (à gauche, le bleu et le vert donnent un peu la même totalité) peut être considérablement amélioré en jouant sur les curseurs bleu et vert (photo de droite).

nab32JPG.JPG

On a assombri les bleus (l’eau , le ciel faisant ressortir les nuages) et éclairci les verts

En résumé, la méthode la plus souple, la plus créative et la plus « non destructrice » est l’usage du calque « noir et blanc ». L’usage du mode « couleur » serait plus « juste » mais peu souple et destructeur. 

2.7- Méthodes particulières.

a-Utiliser un calque de réglage courbe de transfert de dégradé.

C’est une méthode très originale (celle que j’ai trouvé dans un livre de Scott Kelby).

Le résultat est imprévisible et peu modulable (sauf à modifier le dégradé) mais souvent créatif et  intéressant avec un beau rendu.

On utilise une courbe de transfert de dégradé (calque de réglage « Courbe transfert de dégradé »). Pour cela on utilise un dégradé du noir au blanc ; quand on applique le transfert de dégradé cela va appliquer du noir, du gris, du blanc en fonction de la tonalité.

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On peut modifier le gris moyen sur le dégradé et le déplacer vers le noir ou le blanc ; ce qui modifie le rendu N&B. 

b- Passer dans le panneau couches (en mode RVB par exemple ou dans un autre mode)  et ne conserver qu’une couche R, V ou B.

nab15.JPG

Cela modifie radicalement le rendu, regardez l’herbe. Pas de possibilité d’agir sur le conversion.

Avec ces méthodes on obtient effectivement un N&B un peu grisâtre mais avec un rendu différent en fonction de la méthode, rendu qui n’est pas modifiable.

c- Utilisez le mode niveaux de gris :

A éviter absolument. J’en parle juste là pour vous expliquer pourquoi ne pas utiliser cette méthode.

On passe par le menu Image>mode>Niveau de gris .

Le modes indiquent les différentes couches composant l’image (3 couches dans le mode RVB, 4 dans le mode CMJN…). Là nous passerons en « Niveaux de gris » sur une seule couche contenant des niveaux de gris.

L’image pèse bien moins lourd car il n’y a plus d’information rvb mais juste des niveaux de gris.

bab2.JPG

On obtient une image 8 bits par pixel soit 256 niveaux de gris (ou 16 bits  par pixels si on est en 16 bits par couche).  La formule de conversion de PS est de prendre 30% de la composante rouge, 60% de la composante verte, et 10% de la composante bleu et donc on ne peut pas intervenir sur les paramètres de la conversion.

C’est pas génial ; à éviter donc.

Il y a d’autres méthodes utilisant la fonction « opération » , , la méthode « film et filtre » de Russel Brown par exemple mais c’est très complexe, cela n’apporte rien et personne ne les utilise.

d- Utiliser la commande Seuil.

On passe par le menu Image>Réglages>Seuil.

Dans le panneau qui s’ouvre on peut modifier le seuil avec un curseur : c’est un seuil de ton ; ce qui est en dessous sera noir, ce qui est au dessus sera blanc. Il n’y a donc que du noir et blanc.

Parfois il y a apparition de points blancs ou noirs ; pour les éviter il faut flouter légèrement l’image au préalable. 

2.9- Comparaison des méthodes.

Une méthode de conversion est elle plus « vraie » qu’une autre ?

Prenons 3 carrés de couleur bleu, rouge et vert avec en TSL la même luminosité  à 50% :

nabres0.JPG

Bien que leurs luminosités dans le mode TSL soient égales à 50% on a une impression subjective de luminosité croissante : le carré bleu est plus foncé que le rouge qui est plus foncé que le vert.

Passons cette image en N&B par différentes méthodes  et regardons si cette sensation de luminosité  à été conservée :

Voici la méthode de désaturation (avec un calque teinte/saturation) :

nabres1.JPG

La conversion parait mauvaise. Les trois gris sont similaires car la luminosité seule en TSL à été conservée.

 

Voici la méthode du calque gris en mode couleur  (le calque pourrait être blanc ou noir et le calque gris remplacé par un calque n&b ou une courbe peut importe):nabres2.JPG

Les luminosités ressenties ont été conservées. Ce qui fait dire à certains que cette méthode est la meilleure.

 

Voici la méthode de passage en mode Lab avec conservation de la couche luminosité :

nabres6.JPG

L’image à été éclaircie et les luminosités « ressenties » ont été bien conservées. Mais la conversion en mode Lab est un peu compliquées pour moi. Elle a ses adeptes.

 

Voici la méthode avec le calque de réglage noir et blanc (mélangeur de couche) :

nabres3.JPG

Avec les valeurs des curseurs du mélangeur de couche utilisées par défaut, la luminosité ressentie n’a pas été conservée. Mais cette méthode de calque de réglage noir et blanc est la seule (excepté le mélangeur de couche RVB peu utilisé) permettant de modifier la conversion de chaque couleur et de donner son interprétation. Par exemple ci-dessous on a modifié la position des curseurs  et on a restitué la luminosité :

nabres4.JPG

 

On pourrait penser (comme l’affirment certains) que la méthode du calque gris en mode couleur (ou ses équivalents) est la meilleure mais rappelons, comme on l’a dit X fois, qu’il n’y a pas de vérité, la conversion étant une interprétation non figée. La conservation de la luminosité des couleurs peut être une bonne chose parfois mais aussi un mauvaise chose dans d’autres circonstances. De plus cette méthode donne un rendu de conversion unique sans possibilité de le modifier.

Le Calque de réglage noir et blanc quant à lui permet toute les interprétations : même si par défaut il ne conserve pas complètement la luminosité ressentie, on peut rapidement régler le mélangeur de couche pour retrouver ce ressenti OU PAS, ou faire le contraire si on trouve que cela convient, ou pas.

Dernière question : pourquoi toutes les méthodes ne donnent pas le même résultat ? Parce qu’en fonction des méthodes de conversion les tons qui sont conservés en N&B sont parfois

  • la luminosité (au sens TSL),
  • la luminosité au sens Lab (c’est pas pareil),
  • la luminance (au sens Luminance/chrominance),
  • la luminosité « ressentie ».

La conversion en mettant la saturation à zéro conserve la luminosité (au sens TSL), le calque couleur conserve la luminance (au sens Luminance/Chrominance).

De plus les développeurs ont fait des choix : avec le calque noir et blanc  par exemple  les curseurs sont à 40, 40, 20 ce qui entraîne un certain niveau de gris pour chaque couleur mais rien n’empêche de penser différemment et de jouer sur les curseurs. 

Voici un tableau faisant la comparaison des principales méthodes :

On se rend compte que si pour les carrés rouge, vert, bleu très saturés le calque noir et blanc ne respecte pas l’impression de luminosité , quand les couleurs sont moins saturées, le résultat n’est pas si mal.

Mais je le redis : le calque noir et blanc est le seul permettant de modifier la conversion et de donner son interprétation alors que les autres méthodes imposent un rendu figé. Le calque en mode couleur semble donner le  meilleur résultat en terme de luminosité mais il est destructif dans le sens ou la conversion est figée.

3- Le travail des tonalités du noir et blanc après conversion.

La simple méthode de conversion n’est souvent pas suffisante pour arriver au résultat final. Il faudra donc jouer sur les réglages et traiter spécifiquement chaque image.

Réglage localisé du niveau de gris.

Sur certaines photos, appliquer une conversion d’une couleur précise en un certain niveau de gris pour la totalité de la photo peut être non désiré.

En d’autres termes, s’il y a plusieurs éléments rouges dans la photo, je voudrais que, après conversion,  certains éléments rouges deviennent soit gris plus clairs  et d’autres gris plus foncés dans la version N&B. Comment faire ?

Voici une des mes images couleur. 

Je veux en faire un noir et blanc, pour cela j’utilise un calque noir et blanc.

Figure 1

Je veux obtenir un chemisier gris clair et la peau plus claire ; pour cela, je déplace le curseur rouge (du panneau propriétés du calque n&b) vers la droite :

Certains passent ce calque n&b en mode couleur (ce qui revient à utiliser la méthode « mode couleur ») ; dans ce cas les curseurs de couleur ne fonctionnent plus.

On a bien éclairci les rouges : le chemisier, la peau mais on a éclairci tous les rouges, du coup les pommes en bas à droite sont trop claires.

Comment faire pour ne modifier qu’une zone localisée ? Je veux éclaircir le rouge du chemisier mais pas les pommes.

Reprenons l’image avec un calque noir et blanc SANS avoir bougé le curseur des rouges (comme la figure 1) ; ajoutons un calque noir et blanc au dessus de l’image couleur, sous le précédent calque noir et blanc. Nommons le « Rouge ». Sur ce calque,  cliquons sur le masque ; Ctrl I pour le rendre noir puis dans son panneau propriétés déplaçons le curseur rouge vers la droite. Enfin avec un pinceau blanc peindre (masque sélectionné) aux endroits  ou vous voulez éclaircir les rouges (le chemisier).

On a bien éclairci le chemisier mais pas les pommes.

On a donc utilisé un calque N&B pour éclaircir mais on a limité son action à certaines zones avec un masque. C’est une utilisation simple des masques mais il fallait y penser. Noter bien, sur le calque supérieur N&B, on ne modifie pas les réglages, ce sont les calques N&B en dessous qui modifient localement les gris.

On peut ajouter autant de calque noir et blanc qu’on veut pour modifier telle ou telle couleur localement.

Merci à mon ami Daniel Soulier.

Augmentation du contraste :

Quand on passe une photo couleur en noir et blanc, bien souvent le manque de contraste saute aux yeux ; surtout avec la méthode utilisant la désaturation. Beaucoup de débutants font des photos « grisouilles » : en couleur la photo est correcte mais une fois les couleurs enlevées on ne voit que des tons grisâtres.

On a vu l’importance des tons et des contrastes en N&B, il faut donc les soigner.

On modifiera donc avec soin

  • la luminosité,
  • les contrastes (qu’on augmentera souvent),
  • les ombres,
  • hautes lumières,
  • blanc et noir.

Ci-dessous par exemple, l’image de gauche est grisâtre, le fait d’ajouter un calque de réglage courbe et d’appliquer une courbe en S augmente le contraste et améliore beaucoup le N&B (photo de droite).

nab39

 

Réglage du point blanc et du point noir.

Dans une photo N&B  il doit y avoir du noir et du blanc. C’est une bonne chose que les différents tons s’étalent du noir pur au blanc pur et que la photo ne soit pas uniquement composée de gris. C’est une « règle » et comme toutes les règles elle peut ne pas être suivi et comporter des exceptions.

On veillera particulièrement au point blanc et au point noir sur certaines photos.  Voyons cela.

On va parler d’histogramme, si cela ne vous est pas familier allez voir Ici.

Voici une photo couleur qui est correcte :

nab42.JPG

Après passage en noir et blanc elle est très grise :

nab43.JPG

Si on regarde l’histogramme on voit qu’il est typique d’une image grise : histogramme en dôme au centre (les gris) ; celui-ci est loin des bords gauche et droit ce qui veut dire qu’il n’y a pas de vrais noirs ni de vrais blancs :

nab44.JPG

La correction va consister à agir (ici dans Camera Raw dans l’onglet réglage de base) sur le curseur blanc (poussez le vers la droite) jusqu’à ce que l’histogramme touche le bord droit (qui correspond au blanc pur). On nomme cela « faire le point blanc ». De même on va agir sur le curseur noir et le pousser vers la gauche jusqu’à ce que l’histogramme touche le bord gauche. On nomme cela « faire le point noir ».

nab45.JPG

Ainsi l’histogramme va du blanc pur au noir pur et la photo n’est plus grise. Ceci est très important sur les photos N&B.

Si on appuie sur ALT en même temps qu’on déplace le curseur blanc on voit un écran noir ou ce qui est cramé (blanc pur) apparait en blanc. On accepte quelques zones cramés en N&B. Idem pour le curseur noir ou on voit apparaître les zones bouchées (noir pur). Là aussi on accepte des petites zones bouchées.

Le N&B contrairement à la couleur accepte les tons extrêmes sans problème et même du cramé ou du bouché. 

Dans Camera Raw et PS, on peut aussi utiliser les courbes ; pour faire le point blanc on déplace l’extrémité supérieure de la droite horizontalement vers la gauche jusqu’à quelle soit au niveau de l’extrémité droite de l’histogramme.

nab46.JPG

Idem pour le point noir.

Dans PS on peut aussi utiliser un calque de réglage Niveaux et déplacer les curseurs blanc et noir pour les mettre aux extrémités de l’histogramme.

nab47.JPG

En plus dans ce calque niveaux il est possible de modifier le point gris (curseur au centre) afin de déplacer le gris 50% et ainsi l’éclaircir ou assombrir l’image.

La méthode du point blanc et du point noir à l’aide des courbes et des niveaux préserve beaucoup mieux les gris et leur texture ; elle est à privilégier.

Corriger les niveaux de gris des différents éléments qui sont peu contrastés.

Sur certaines images, si en couleur on distingue bien les différents éléments de couleur différente, en N&B les tonalités peuvent être similaires et les différents éléments, plans ne pas ressortir les uns par rapport aux autres. Il faut corriger cela pour différencier les éléments gris et donner à l’image une gradation de gris.

 

 

Le « cut ».

A l’inverse il y a actuellement une habitude (une mode) qui est de casser les noirs (faire un « cut ») ; en effet certains photographes trouvent la photo numérique trop « propre » et préfèrent un rendu « film ». Voici la manière de casser les noirs sur une photo avec une courbe :

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On relève le point inférieur de la courbe sur l’axe vertical.

Il existe aussi un cut des blancs peu utilisé.

Eclaircir ou assombrir localement.

Il est parfois aussi nécessaire de travailler les tons au niveau local pour éclaircir ou assombrir certaines zones ce qui favorise les contrastes, la sensation de relief. On utilisera le pinceau dans Camera Raw ou le Dodge and burn dans Photoshop.

On ajoute un calque vide au-dessus du calque où se trouve par exemple un portrait.

On le remplit de gris 50% : menu Edition>Remplir ; liste « Remplir avec » ; choisir 50% gris.

Passer le mode de fusion en « Lumière tamisée ».

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Maintenant, pour éclaircir, il faut peindre sur le calque gris avec du blanc ; pour assombrir, il faut peindre avec du noir. Comme il faut le faire très subtilement, on prend un pinceau doux (dureté 0%). Avec une opacité de 50% et un flux de 5 à 10 %. On peut ainsi refaire un modelé sur un visage, diminuer ou augmenter ombres, cernes…

Il y a une autre méthode avec les courbes ; voir le tuto sur le dodge and burn.

On rappelle que les contrastes fort ou très forts vont bien dans une image N&B.

Enfin le pinceau dans Camera Raw peut permettre de noircir des zones afin, comme dans l’exemple ci dessous, de ne faire sortir du noir qu’une partie de l’image. Cela correspondant bien à ces traitements extrêmes avec même des zones bouchées. Cela passe en N&B alors que cela ne serait pas acceptable en couleur :

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4- Les effets créatifs.

En noir et blanc une légère augmentation de la « Clarté » , de la « Correction du voile« , de la « Texture » dans le filtre camera Raw passe bien ainsi que l’amélioration de la netteté. L’utilisation du filtre passe-haut peut améliorer considérablement le rendu.

Enfin de Dodge and Burn prend toute son importance en N&B ( voir Ici et )

Filtres couleur :

On peut aussi ajouter un calque de réglage « filtre photo » sous le calque de réglage noir et blanc ; Les filtres couleurs dans les paramètres prédéfinis du panneau noir et blanc de PS peuvent aussi être utilisés pour modifier le rendu .

Ajouter un filtre couleur ; orange par exemple va éclaircir la peau et assombrir le ciel. C’est une méthode utilisée en argentique.

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On se souvient qu’un filtre de couleur éclaircit le gris correspondant à la couleur du filtre et assombrit la couleur complémentaire.

Le Sépia :

C’est un aspect très vintage.

Dans PS , sur le panneau noir et blanc cocher « Teinte » puis cliquez sur le carré de couleur, cela ouvrira le sélecteur de couleur permettant de choisir la coloration sépia (ou une autre couleur comme le bleu qui va bien aussi).

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Il est aussi possible d’ajouter au dessus du calque de réglage N&B un calque de réglage « Filtre photo »  et de choisir le filtre Sépia.

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Enfin il est possible d’ajouter au dessus du N&B un calque vide qu’on remplira de beige, qu’on passera en mode lumière tamisée ; il faut diminuer l’opacité.

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Dans Camera Raw (ou LR) , on peut utiliser le virage partiel pour faire du sepia. (voir Ici)

 

Ajout de grain.

On simule le grain des films argentiques qui apparaît à Iso élevé.

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Dans PS on ajoute un calque vide qu’on remplit de gris puis Filtre>Bruit>Ajout de bruit.

Cocher Monochromatique, doser le bruit puis Ok.  Passer le mode en « incrustation ». C’est mieux sur un calque dynamique. Régler l’opacité.

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Avec le filtre Camera Raw c’est plus facile et puissant : L’onglet « Effets » permet d’ajouter du grain et surtout de modifier les caractéristiques de ce grain :

 

 

Vignettage.

Il s’agit d’un contour (blanc ou noir ) entourant l’image,

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Si le contour blanc n’est pas très apprécié par les photographes, le vignetage noir est des plus plaisant et dirige le regard vers le centre.

Le plus simple est, là aussi, d’utiliser le filtre Camera Raw (ou LR) et d’aller dans l’onglet Effets  (voir Ici pour les détails) :

 

Désaturation partielle.

Son principe consiste à, sur une image N&B, conserver de la couleur sur un seul élément de la photo afin d’attirer le regard sur cet élément. En général les photographes n’aiment pas ce traitement qu’ils trouvent  de mauvais gout et très kitsch. Le grand public et les enfants aiment bien.

Pour ma part j’apprécie quelques désaturations partielles subtiles et bien faites ce qui est rare.

La méthode dans PS : ajouter à l’image couleur un calque noir et blanc. Dans le masque de fusion de ce calque de réglage peindre en noir les zones qu’on veut recolorer :

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Dans Camera Raw (ou LR) sur l’image en couleur, passez dans l’onglet TSL mettre tous les curseurs saturation complètement à gauche : l’image devient N&B. Prendre le pinceau mettre la saturation à fond à droite et peindre les zones à recolorer.

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Colorisation de photo noir et blanc.

Là aussi c’est un aspect un peu vintage comme ces photos à l’époque du noir et blanc qu’on coloriait au pinceau.

On ajoute au dessus un calque vide qu’on passe en mode couleur et on peint sur ce calque avec un pinceau de couleur :

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5- Les rendus prédéfinis et ceux des films argentiques.

les presets.

On les trouve dans Camera Raw et LR ; ils sont dans l’onglet Paramètres prédéfinis.

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Ce sont des réglages (des réglages de base, TSL, virage partiel… ) qui sont enregistrés.

Camera Raw vous en propose pour le N&B pour directement obtenir un fort contraste ou un ton sépia par exemple.

 

 

les profils.

On les trouve dans Camera Raw (et LR)  Ils donnent un rendu colorimétrique et sur les tonalités. Ils peuvent contenir des tables de correspondance de couleurs, des tables LUT et même des réglages. Pour plus de détails lire l’excellent tuto de Jean-Pascal Ici.

Dans l’onglet réglage de base de Camera Raw cliquez sur l’icône à droite du profil pour parcourir les profils.

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Il y a là aussi des profils N&B.

Il est possible de créer ses propres profils.

L’inconvénient des profils N&B est qu’ils font la conversion couleurs >gris et que c’est irrémédiable. On ne peut qu’agir sur les tons (contraste, ombre.. point blanc et noir). Ils font aussi la même conversion pour toutes les photos.
La conversion « à la main » par le bouton N&B et mélangeur de couche (éventuellement enregistré sous forme de preset) à l’avantage de permettre la maîtrise totale des choix de conversion couleur.

Il y a aussi des LUT donnant une image noir et blanc.

Silver Efex Pro de la suite Nik Collection

Silver Efex Pro fait partie de la suite Nik Collection cette suite était payante puis a été un temps gratuite (On trouve encore cette version de Google qui est gratuite). Elle a été rachetée par DXO et est de nouveau payante. Elle a été réécrite et améliorée.

On  trouve encore la version gratuite (et légale) et on peut la télécharger  Ici . On peu acheter la version récente de Dxo.

Après installation on la retrouve dans PS et LR sous forme de plugin.

Clic droit sur la photo dans LR puis Modifier dans > Silver Efex Pro 2

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Dans PS on la retrouve dans les filtres.

Une fois dans Silver Efex Pro vous êtes en TIFF  (pas en Raw).

Dans la colonne de gauche cliquez sur « Types » en haut à gauche  et vous verrez apparaître  une liste des différents rendus de N&B proposés.

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Mais vous pouvez décider votre propre rendu N&B avec la colonne de droite :

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En haut se trouvent les réglages habituels : Luminosité, Contraste, Structure (équivalent de la clarté).

Dessous les réglages sélectifs avec les « U points » ou point de contrôle permettant des corrections localisées.

Dessous encore, les filtres couleur.

Tout en bas les « Réglages de finition » : Virage (pour appliquer une teinte, permettant de faire de beaux sépias ), Vignettage, Bords brûlés, Contour d’image (pour faire des cadres).

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Juste au dessus il y a l’onglet « Types de film » permettant de simuler les rendus des films argentiques ; on déroule la liste et on choisit un film.

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Ces réglages étant fait grâce à cette colonne de droite, on peut les enregistrer sous forme d’un nouveau « type » en cliquant sur le bouton « + » de l’onglet « Personnalisé » en bas à gauche. Il y a dessous un onglet « Importé » permettant d’importer des types et aussi de les exporter.

 

 

6- Un exemple de traitement : le rendu Ansel Adams (et le zone system).

Il existe plusieurs méthodes permettant de simuler le rendu des N&B d’Ansel Adams.

Nous allons juste voir une méthode simple.

Voici celle utilisant le mélangeur de couche RVB.

La photo couleur de départ :

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Ajouter un calque de réglage « Mélangeur de couche RVB »   et  régler les curseurs à  R=+140, V=+160, B= –  200), cocher « Monochrome ».

 

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Le rendu est très intéressante et très différent des autres méthodes de passage en N&B :
anseladams2.JPG

Il faut ensuite augmenter le contraste avec un calque de réglage courbes (et faire une courbe en S).

 

 

 

Le zone system (en cours d’écriture).

 

Philippe LASSERRE  janvier 2019. Maj oct 2020.

 

Pour marque-pages : Permaliens.

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